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Petit oiseau perdu

Silivren

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Ses Personnages Perso 1Perso 1Perso 2Perso 2Perso 3Perso 3Perso 4Perso 4Perso 5Perso 5Perso 6Perso 6Perso 7Perso 7Perso 8Perso 8Perso 9Perso 9Pico. PersoPico. Perso
Prénom & âgePrénom & âgeCayden Cholena (18)Anoushka (8)Raz'Sha (35)Mikhaïl (30)Viholvärakuuna (777)Rosario (26)Kishareera (15)Nuwarëliya (37)Leif (28)Faélàn (70)
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Maître Nanite
Silivren
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Petit oiseau perduDim 08 Juil 2018, 12:30
Réputation du message : 100% (6 votes)

Presente toi banane flambee


Prénom : Silivren
Age : 28 ans
Activités : Master Histoire Ancienne + CAPES = prof d'histoire géo. Prévisions d'avenir : quelques années de professorat, mise à niveau en latin/grec, apprentissage du vieux norrois et thèse. Sinon, j'achète un mas en Camargue et j'ouvre un bar à chats/cuisine nordique u-u.
Centres d'intérêts : Mmh... Difficile de trouver par quoi commencer. Ah si, l'Histoire. Mais c'est plus ma partenaire de vie qu'un centre d'intérêt. A ses côtés gravitent diverses choses. La lecture, l'écriture, le dessin, pour résumer, surtout créer. J'aime les animaux, surtout les chats, les loups et les chevaux. Et oui, sans surprise, je fais de l'équitation ; vive la Camargue ! J'aime le soleil, lézarder, sortir en pleine nature. Et oh, j'ai quelques "déformations professionnelles" : la mauvaise habitude de citer des auteurs, la manie de zieuter les fils d'actualités et une curiosité sans cesse renouvelée.
Où j'ai trouvé le forum : Partenariat
Un petit mot pour Nano. ? : Deux choses m'ont particulièrement attirée sur ce forum. Ah non, trois. Tout d'abord, le concept original. Un vrai défi pour moi, car la tendance est plutôt aux pavés de mon côté. Ensuite, le design original, frais et très sympa du forum. Enfin, cet humour présent un peu partout. Rien qu'en me renseignant, j'ai eu le sourire à de maintes entreprises.
Activité à Prévoir : Pluriquotidienne sauf en période de travail tendu (au moins hebdomadaire).
Bonus : Cookies (sans gluten et sans beurre !)


avacayden - avaanou - avaraz - avamicha - avaviholva - avakisha - avarosario - avaely - avaleif - avapico

Cayden Cholena Tyler


X-Men

○ Prénom et Nom : Cayden Cholena Tyler
○ Nom de code : Harpie
○ Age : 18 ans
○ Race : Mutant
○ Alignement : Prox Xavier
○ Métier : Heureusement pour moi, je ne suis qu'un simple élève à l'Institut. Je n'ai pas encore à m'inquiéter de trouver un travail avec mon apparence atypique. Et je ne suis pas pressé, je vous l'assure.
○ Pouvoir : Par où commencer ? Le plus évident, sans doute. Ma mutation est en grande partie physique.
Il y a encore un an, tout était normal. Je n'étais qu'un adolescent comme il y en a des centaines. Puis la douleur a commencé, sourdement, comme un tambour dans la nuit. Peu audible au départ, puis de plus en plus puissant et prégnant. Et la douleur allait crescendo avec son rythme ascendant. Mon corps changeait. Oh non ! Ce n'était pas l'adolescence, ses boutons, ses hormones et tutti quanti. Non, non, c'était pire. Mes jambes m'ont lâché en premières. Cloué à mon lit, terrifié, je ne pouvais que subir ma transformation. Des pieds ? Je n'en ai plus guère d'une ombre. Mes orteils se sont allongés et durcis, jusqu'à former des serres terriblement encombrantes. Et peu sexy. Je vous jure, quelle galère pour marcher ! Je suis d'une maladresse ridicule sur le sol ferme. Alors, pour attirer le regard de quelqu'un autrement que gorgé de curiosité ou de dégoût...
Mais dans les airs.... Ah ! Dans le ciel bleu, je suis libre. Je suis moi-même. Et ma mutation prend un tournant plus joyeux.
Je vole, voyons-vous. Qui n'a jamais rêvé de parcourir les nuages ? Moi, j'ai toujours eu la tête perdue dans leurs volutes. Métaphoriquement avant, maintenant physiquement. Mais ce don n'est pas venu sans souffrance. Des plumes qui poussent au travers de la peau, vous savez ce que ça fait ? J'en ai hurlé des nuits et des nuits, incapable de fermer l’œil une seule seconde. La pousse des ailes et les plumes de queue ont été le moment le plus dur, j'ai cru y passer. Désormais, elles sont belles, mes ailes d'un rouge vif. Et ma collerette de la même couleur. Les plumes de mes jambes sont cependant brunes, allez savoir pourquoi.
Oh, j'allais oublier. Il n'y a pas que mes pieds déformés qui sont enquiquinants au quotidien. Mes mains et mes bras aussi ont subi cette affreuse mutation en serres. Ce côté-ci de la transformation, je ne l'aime vraiment pas, et je m'en serais bien passé. Sans que je ne l'explique, mes cheveux d'un noir de jais ont blanchi jusqu'à avoir une parure hivernale. Etrange...
Mais ma mutation ne s'arrête pas au physique. Sans que j'arrive à me l'expliquer, j'ai acquis une compréhension fusionnelle du vent. Je m'explique : je le sens, je le vois, je le touche, je l'entends, je connais ses goûts. Parfois, il m'obéit, quand je me concentre. M'enfin... ce n'est arrivé qu'une seule fois, sous le coup d'une grosse panique. Et après, j'étais dans les vapes durant des jours. Au quotidien, je goûte simplement ses arômes – le vent a des goûts différents, vraiment, qu'il soit sec ou gorgé de pluie, j'entends ses chants, je sens ses mouvements d'humeur et je peux les appréhender. Mais pour le voir, je dois me concentrer, et l'exercice m'épuise et m'affame. Je dois absolument être reposé et bien nourri pour ne pas m'effondrer. Ça m'est arrivé une fois, en plein vol. La chute a été douloureuse, surtout qu'une autre donnée rentrait dans l'équation. J'avais perdu une "aigrette" (je n'ai pas de meilleur mot pour décrire ces fines plumes qui entourent mes yeux) et j'ai appris ce jour-là qu'elles me servent d'"antennes" pour "capter" le vent.
Il y a encore de légers désagréments... disons que j'ai quelques comportements d'oiseau. J'ai fait des recherches, ma mutation m'a rapproché du Cardinal Rouge. Heureusement pour moi, il mange surtout des fruits, à côté des insectes. Pourtant, ils m'attirent bien souvent, à ma grande horreur. Il me faut aussi, absolument si je veux dormir, me créer un nid – un nid de couvertures, c'est suffisant, ce qui me rassure... parce que ramener des branchages dans ma chambre, ce serait vraiment le summum du bizarre ! Et pour m'être cassé quelques os en chutant, merci ma maladresse, il s'avère qu'ils se ressoudent très rapidement. Même s'ils ne sont pas bien remis. Du coup, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose...
Voilà, vous savez tout. Enfin, tout ce que je sais à l'heure actuelle.
○ Crédit avatar : Chaotic Muffin.




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je n'ai jamais été bien grand. Enfant, j'étais toujours le plus riquiqui, et le souffre-douleur des autres par la même occasion. J'espère encore grandir mais je pense que c'est un espoir qui ne se réalisera pas : je n'ai pas pris un centimètre depuis plus d'un an. Mais il paraît qu'un mec, ça grandit jusqu'à sa vingtaine, j'ai encore le temps de choper un ou deux centimètres. Ou tiens ! D'avoir une subite et inattendue poussée de croissance.
Plus sérieusement, j'oscille à un mètre et soixante-deux centimètres. Ces deux petits centimètres sont très importants, ils font toute la différence. Rajoutez dix centimètres depuis que ma mutation m'a perché sur des serres. Mais bon, soyons honnêtes, un mètre et soixante-douze centimètres, ce n'est pas si grand que ça.

- T’as des signes particuliers ? Des cicatrices, j'en ai. Plusieurs dizaines de petites marques blanches sur mes bras et mes jambes. Je vous l'ai dit que je suis maladroit, non ? Et bien, j'arrive à me griffer moi-même avec mes serres. Très souvent en dormant. Je gigote trop, je crois. Mais aussi en essayant d'utiliser mes mains-griffes comme des mains humaines... ça ne fonctionne pas vraiment. Et je suis un peu typé amérindien, un héritage de la branche paternelle.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Moi, avoir un style vestimentaire ? Si apprécier être à moitié nu est un style vestimentaire, voilà, vous l'avez.
Non pas que je sois nudiste ou exhibitionniste, hein ! C'est juste une question pratique. Je ne supporte plus le poids des habits. Sur les plumes, vous comprenez ? Les habits me les plient, ou les froissent, ou pire, les arrachent. J'en perds assez au quotidien, c'est une vraie plaie que de s'en occuper. Alors, le plus souvent, je ne porte qu'un short lâche et court, spécialement conçu pour ne pas écraser mes plumes de queue. Mon duvet me protège du froid en hiver. Mais puisque d'être à moitié nu en cours, ça ne le fait pas vraiment, j'ai aussi une sorte de veste "trouée" qui s'enfile par les épaules et qui s'attache sous les ailes pour ne pas gêner ses mouvements. Elle me froisse la collerette cependant, et ça, ça m'agace prodigieusement. Alors je l'enlève dès que je le peux.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? J'aime peindre. Pas avec un pinceau, parce que je n'arrive plus à le tenir avec mes mains-griffes. Mais j'ai toujours de la peinture et des petites toiles dans une sacoche que je traîne constamment avec moi. L'inspiration, ça vous prend subitement n'importe où ! J'ai aussi, très souvent, avec moi un petit appareil photo.


avatar

Interview avec Fox News

- T'as Facebook ? Twitter ? Tumblr ? T'es geek ? Oh non, je suis trop timide pour parler sur un réseau social. Par contre, j'apprécie Tumblr pour poster certaines de mes créations. Mes peintures, ou mes photos d'oiseau. Je crois qu'elles sont bien appréciées. Mais je ne réponds pas aux questions, j'ai trop la trouille pour ça. Le site s’appelle Cholen’Art. On m'y connait sous le nom de Cholena. C'est mon deuxième prénom, et celui que j'utilise le plus dans ma tête, mais il n'y a pas beaucoup de monde qui le connaît. Je ne me cache pas, si on prend la peine de me connaître.

-Ta famille est cool et fonctionnelle ? Je n'ai pas de famille. J'en avais une, quand j'étais petit. C'était une époque heureuse dont je chéris encore aujourd'hui le souvenir. Maman me berçait et chantait pour moi, quand je faisais des cauchemars. Papa ? Je ne l'ai jamais vu, et Maman n'en a jamais parlé. Elle a emporté ce souvenir dans sa tombe, lorsqu'une voiture me l'a volée. Après, j'ai été dans un orphelinat. Et quand mes plumes ont commencé à pousser... disons que mes gardiens n'ont pas trop aimé. Je ne sais pas si j'ai des grands-parents ou des tantes et des oncles. Maman n'en parlait jamais et personne n'est venu. J'aimerais rechercher mes origines, mais Tyler est un nom de famille courant et je ne peux pas vraiment ramener ma tronche de piaf devant tous les Tyler du pays. Alors je me contente de faire des recherches sur les coutumes nord-amérindiennes. Je sais que Papa y avait  ses racines, du côté des tribus abénaquis du Maine, j'en ai légèrement hérité. Cholena, ça vient de ça. C'est étrange, ça signifie "oiseau", et voyez mon apparence maintenant. Maman m'appelait souvent "Mon petit oiseau". Quand je me rappelle son ton rempli d'amour, ma mutation me semble plus légère.

- C'est quoi tes passe-temps, dans la vie ? Avoir la tête dans les nuages. Non, ne riez pas, je suis sérieux ! Je suis assez dissipé, les problèmes de notre époque, ils me fatiguent. Je ne suis pas assez solide pour les porter. Trop sensible, trop timide, trop... tout ce que vous voulez dans ce sens-là. Alors je rêve dans les nuages. Je vole très souvent, je m'y sens bien là-haut. Sur terre, je ne suis que maladresse. Dès que je vois un oiseau, j'essaye de prendre de jolies photos de ses acrobaties aériennes. Mes premiers clichés sont ridicules. Parce que je suis souvent un acrobate moi-même, quand je les "chasse". Mais je m'améliore. Je peins aussi, avec mes griffes directement plongées dans la peinture. C'est souvent très abstrait, quand je me laisse porter par le courant. Mais je peins aussi des animaux, de toutes sortes. Surtout des oiseaux, je l'avoue.

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Quel que soit le jour, je commence par me lever à l'aube (un autre désagrément que d'être à moitié un piaf), refaire mon nid, m'occuper de mes plumes, ce qui me prend un temps considérable, et aller prendre un bon petit-déjeuner. En semaine, mes journées sont rythmées par les cours et mes évasions dans les airs dès qu'on a un moment de libre. Sinon, le reste du temps, je traîne par-ci, par-là, en solitaire, parce que je suis trop timide pour approcher de moi-même quelqu'un, à prendre des photos ou peindre.

- Si tu pouvais passer dans le journal de 20h, qu'aurais-tu à dire ? Passer à la télé ? Oh non, non ! Je n'aime pas être le centre de l'attention. Ma gorge se serre, je ne sais plus quoi dire, mon esprit devient aussi cotonneux qu'un nuage. Je pense que dire "Bonjour." serait déjà un exploit. Si j'y arrive, j'essaierai de parler de la situation des mutants, de réclamer des droits, et tout le reste.

- Si tu pouvais devenir mutant (si t'es humain) ou humain (si t'es mutant), tu le ferais ? Si je pouvais redevenir humain, j'aimerais avoir une vie bateau. N'être qu'un adolescent lambda au milieu de centaines d'autres. Je n'aime vraiment, mais vraiment pas, me démarquer dans la foule.

Histoire (courte)

Je suis né dans le nord du Maine, vers la frontière. Maman me racontait souvent que même le temps avait fêté ma naissance car ce jour de mi-juillet avait été particulièrement estival. Les oiseaux chantaient dans la campagne et le soleil réchauffait les terres. Elle ajoutait avec emphase que ma naissance avait emmené un nouveau soleil dans sa vie, un soleil qui l'éclairerait et la réchaufferait même durant les journées les plus froides de l'hiver. Je riais souvent quand elle me disait cela, un peu gêné, mais surtout fier de rassurer autant cette femme extraordinaire que j'adorais. D'un Papa, il n'y avait nulle trace, donc je voulais la voir sourire et ne pas penser à son absence inexpliquée.

Mes premières années furent donc douces. Il n'y avait pas l'ombre d'une plume de ma mutation. Je n'étais qu'un gamin ordinaire, un peu rêveur, un peu dans les nuages ou sur la lune ; rien d'inhabituel si on en croit les descriptions du signe Cancer. Je me rappelle des longues balades dans la forêt pour chercher les oiseaux. Maman les adorait et elle voulait absolument m'apprendre à reconnaître leurs plumes et leurs chants. Si elle avait su... L'hiver, nous restions dans la chaleur de la maison, sous la couette avec un chocolat chaud ou un thé brûlant. Je n'ai jamais aimé la neige. J'ai toujours été frileux, même si aujourd'hui mon duvet me protège mieux, et jouer dans la poudreuse ne m'a jamais tenté. Brrr... C'est froid, ça mouille et on se gèle les miches après !

Il n'y avait qu'avec les autres enfants où le bât blessait. Rien de bien malheureux. Je n'étais qu'un gamin solitaire. Je n'aimais pas suivre le mouvement général ou être le centre d'attention. Mais j'avais quelques amis avec lesquels je pouvais m'amuser tranquillement dans notre coin. Parfois, de pauvres idiots venaient nous embêter. On se moquait souvent de ma petite taille, de mon corps rachitique, mais ça n'est jamais allé plus loin. Je vivais ma petite vie normale d'enfant comme il y en a des dizaines dans le Maine.

Puis est arrivé le drame qui a détruit mon petit nid bienheureux. Il pleuvait, ce jour d'automne. Un vrai déluge. Comme d'habitude, j'étais rentré en bus à la maison que je savais trouver vide car Maman rentrait plus tard de son travail. Ce soir-là, elle était en retard. Et elle n'est jamais rentrée. Il pleuvait vraiment fort ce soir-là. La route était humide, l'air sombre et lourd, la visibilité réduite ; l'autre conducteur ne l'avait sans doute pas vue. Aucun des deux n'a survécu à l'accident.

Moi, je n'avais pas d'autre famille que Maman. Un temps, j'ai espéré que ce Papa inconnu arriverait de nulle part, comme dans les livres et les films. Mais rien du tout. Alors j'ai espéré qu'une tante, un oncle, des grands-parents, une famille éloignée, fassent leur apparition. Encore une fois, rien du tout. J'ai fini dans un orphelinat. C'était il y a trois ans maintenant. Je ne me plains pas, j'ai eu Maman avec moi pendant treize ans, là où des enfants n'ont jamais connu leurs parents. Mais j'étais trop vieux, et un peu bousillé, alors personne ne voulait de moi. J'aurais pu faire des bêtises, des conneries même, mais je voyais dans mes rêves le regard de Maman se brouiller de tristesse. Alors je me suis juste replié sur moi-même, avec mes rêves brisés, mes photos et mes peintures. Ce sont elles qui m'ont sauvées. Elles m'ont montré que je pouvais continuer à faire quelque chose qui ne serait pas morne.

Il y a tout juste un an, il est arrivé un autre événement qui a chamboulé ma petite vie déjà bien bancale. Ma mutation a débuté. Je vous ai déjà parlé de la douleur de la transformation, je n'y reviendrais. J'ai eu de la chance, en vérité, les gens de l'orphelinat ne m'ont pas foutu dehors, et n'ont pas appelé la police. Ils m'apportaient à manger quand j'étais cloué au lit. Même s'ils me regardaient avec une terreur de plus en plus visible, ils ont continué à s'occuper de moi. Pour ça, je les en remercie. Je crois qu'ils étaient sur le point d'appeler de l'aide extérieure, un peu perdus eux-mêmes sur ce qu'ils devaient faire, quand un gars étrange s'est présenté. Il revenait du Canada, et semblait moins qu'aimable. Mais il avait été envoyé par un certain Professeur d'un Institut spécialisé pour accueillir les mutants.

J'étais seul, entouré de gens qui ne savaient pas quoi faire de moi, et paumé par ma mutation. Je l'ai suivi sans poser de question, même s'il me foutait une trouille monstre. Mon petit cœur d'oiseau s'effrayait de son aura de prédateur, et il ne causait pas un mot. Je n'en ai pas dit un seul moi-aussi, recroquevillé dans mon coin, intimidé. Parler avec le Professeur fut plus agréable, surtout qu'il pouvait capter mes pensées quand ma gorge se serrait d'angoisse et refusait de lâcher un mot.

Je ne suis installé que depuis quelques jours mais je me sens bien dans cet Institut. On ne me regarde pas vraiment. Il y a beaucoup de mutants ici et je ne suis pas le seul dont le corps s'est transformé. L'espoir, qui n'était jamais vraiment mort – car Maman m'a toujours répété de chérir l'optimiste – est revenu en force. Cet endroit est protégé, pour l'instant du moins. Je peux y être moi-même, et reconstruire ma petite vie dans une nouvelle tranquillité.


Anoushka Viktorovna Kitaev


Chimeres

○ Prénom et Nom : Anoushka Viktorovna Kitaëv
○ Age : 7 ans et 6 mois (si, si, ça a son importance)
○ Race : Zoothrope
○ Forme animale : Je suis une louve ! Si c'est vrai... une fois au moins. J'avais vraiment très peur, alors ça a réussi. Mais j'arrive plus facilement à avoir les oreilles et la queue. Sauf que je ne contrôle pas tout le temps ma transformation. Alors Dedoula, il me gronde à chaque fois. Et Baboula a toujours des yeux inquiets. Moi, j'aime bien être ma louve. Je sens tout, je vois mieux, j'entends même les insectes marcher - j'crois. Mais comme j'veux pas les fâcher, j'essaye de ne pas me transformer sans contrôler. L'autre fois où j'étais une louve – une vraie de vraie ! Et bien, j'ai pu me regarder dans une flaque. J'me souviens comme ça comment elle... j'étais. Parce que Dedoula et Baboula, ils m'ont pas vue, même s'ils m'ont cru quand je leur ai dit et sont maint'nant plus inquiets encore. Ma louve, elle est vraiment très belle. Noire comme la nuit avec des yeux gris comme les étoiles. Sa fourrure m'a semblé tellement douce, très fournie, presque comme des nuages. Elle est plus petite que le gros Sobaka, notre chien, plus fine aussi, on dirait qu'un coup de vent va l'emporter. Mais je me sentais forte sur ses pattes.
○ Métier : J'aide Dedoula à garder nos moutons.... Hihi. C'est drôle, non, pour une louve ? J'aime bien ce travail, parce que je peux courir partout et m'amuser dans les bois. Sinon, j'accompagne aussi Baboula vendre nos légumes et nos céréales en surplus au marché. Comme ça, je peux y retrouver mes amis.
○ Crédit avatar : art of evre




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? J'suis grande ! C'est Baboula qui le dit. Mais Dedoula, il rit toujours quand elle dit ça. Pourtant, je grandis un peu tous les mois. Ya la preuve sur une poutre de la maison. Dedoula, c'est juste un géant. Les autres enfants, ils ne sont pas si grands que ça à côté de moi. J'suis plus grande que certains garçons, s'il faut une preuve. Mais je suis toute fine ; on m'appelle même « l'Efflanquée ». Quand Baboula entend ça, elle le dit à Dedoula, et le soir, j'ai droit à du mouton. C'pas courant à la maison, de manger nos moutons. Mais il paraît que j'ai besoin de manger beaucoup de viande, donc ils font de leur mieux. J'ai hâte d'être plus grande. Si je chasse, ils pourront garder les moutons.

- T’as des signes particuliers ? J'ai plusieurs petites cicatrices sur les bras et les jambes à force de crapahuter dans les bois, mais c'est tout.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : J'aime pas les vêtements fragiles, je les abîme toujours et Baboula, elle me gronde. Parce que, ça coûte cher, de beaux vêtements, et que la petite gigoteuse que j'suis, et bien, elle grabouille dans toute la campagne. Et les arbres, eux, ils n'aiment pas vraiment les belles étoffes. Ou ce sont elles qui sont trop sensibles. Quoi, grabouiller ? C'est un mot à Dedoula, ça. Il le dit toujours quand je gigote trop et que j'fais des grabuges. Baboula, elle, elle dit que je me cradouille le minois. Donc je porte des vêtements larges, un pantalon, une chemise et des bottes, des habits « de garçon », selon ce que grommelle Baboula, un peu vieux, surtout quand j'vais garder les moutons. Depuis que je me transforme, Baboula m'a tricoté une cape à capuche, pour me sauver si jamais je manquais de contrôle. Ce n'est encore jamais arrivé. J'ai aussi un vêtement pour la messe. C'est une jolie robe verte et blanche à froufrou assortie d'une très jolie ceinture en cuivre à laquelle je dois faire très attention mais aussi d'un foulard de cou et d'un chapeau sur lequel je place les plus jolies plumes que j'arrive à trouver dans la forêt. Par contre, je n'aime plus le rouge car parfois, je vois mal cette couleur.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Toujours de toujours ? J'ai deux objets dont j'veux ab-so-lu-ment pas me séparer. Ya ces lunettes d'aviateur, en cuivre, avec des verres de la couleur de la forêt, que Dedoula, il m'a donné quand j'ai eu 7 ans. Il m'a alors dit que j'étais assez grande pour en prendre soin. C'était à Papa, qu'il m'a dit, qu'il portait lorsqu'il commandait un dirigeable. Et ya aussi l'amulette de Mama, avec la Croix du Seigneur. Elle me protège, que Mama croyait. Alors j'essaye d'y croire.


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Interview avec le Tout-Puissant

- Tu pries tous les soirs ? Oui, tous les soirs, avec Baboula et Dedoula. Souvent, c'est pour les moutons et les légumes. Mais de plus en plus, ils demandent aussi de me protéger. Moi, je lui demande de protéger notre petite vie tranquille, que rien ne vienne la chambouler, même si j'me transforme en louve.

- T’aimes les animaux ? Et oui ! J'aime même nos moutons, et pas qu'en ragoût ou en brochette. Dedoula, il m'a interdit de leur donner des noms, parce que sinon, je pleure pendant des jours quand on doit les manger. Mais ya Sobaka, le chien de troupeau. Avant, c’était Lider, un Saint-Bernard. Sobaka, y sait rassembler les moutons, mais son travail, c'est surtout d'empêcher des prédateurs de les manger. Il est très gros et très fort, le Sobaka. C’est un mélange d’Husky de Sibérie et de Berger du Caucase, Dedoula en est très fier ! J'ai eu peur qu'il ne veuille plus d'moi depuis que je me transforme en louve, parce que les loups, ils aiment un peu trop les moutons, mais Sobaka, c'est un vrai fidèle de toutou. Il me reconnaît malgré tout, et nous restons de véritables amis.

- Ton pire souvenir, c’est… ? Quand j'ai dû dire à Dedoula et Baboula que j'étais une zoothrope. A la messe, dans les rues, partout en fait, on dit que ce sont des démons. Je me sentais mal. Parce que, je les aime beaucoup et que je ne voulais pas les rendre tristes. Et aussi, parce que c'pas terrible, de se retrouver à penser être une mauvaise créature. Je me suis enfuie de la maison pendant des jours. Ils m'ont retrouvée, terrifiés à l'idée de m'avoir perdue, toute couinante au fond des bois – c'est Sobaka qui m'a trouvée. Et là, le cauchemar s'est arrêté. Car Sobaka, il ne m'a pas attaquée. Baboula, elle m'a prise dans ses bras pendant que Dedoula me caressait les cheveux. Et ils m'ont dit que mon Papa, leur fils, était un zoothrope lui-aussi, que ce n'était pas grave, qu'ils m'aimaient quand même.

- A quoi ressemble ton chez toi ? On vit en hauteur du village. Baboula, elle en est heureuse, depuis que je me transforme. Avant, elle se plaignait que ses vieux os ne supportaient plus la marche pour y aller. Elle a peur du cheval, donc elle ne le monte pas. Et on n'a pas assez d'argent pour acheter une machine, même pour les champs. Notre maison n'est pas si petite que ça. Nos ancêtres, bah, ils étaient un peu plus riches. C'est une grande maison où il fait un peu froid en hiver, avec sa seule cheminée. Ya un grenier où j'aime bien aller jouer. A côté, ya les champs. A droite du jardin de Baboula, où je n'ai pas le droit de jouer car j'écrase toujours ses fleurs, il y a le potager et le champ de céréales. De l'autre côté, ya la grange avec le cheval et l'enclos des moutons. Dedoula, il n'aime pas trop les laisser dehors sans surveillance. On possède une... mh... je sais compter jusqu'à cinq. Donc on a plus de quatre fois cinq moutons. Sobaka, il dort avec eux. On est tellement dans la cambrousse que c'est rare qu'un dirigeable nous survole. C'est toujours un événement ! Un jour, je voudrais être là-haut et voir la maison plutôt que l'inverse. Comme on n'a pas assez pour avoir un tracteur mécanique, c'est le cheval qui tracte. Mais il est aidé avec un labour à vapeur... moitié, moitié. J'sais pas trop comment l'expliquer. On n'a pas beaucoup d'objets technologiques. La plus belle pièce, c'est une horloge mécanique qui nous dit l'heure. Baboula, elle voudrait acheter un petit transporteur à vapeur, parce qu'elle peine vraiment à se rendre au village, surtout quand on va vendre nos produits au marché, même si je l'aide. Je pense que ça peut être marrant...

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Le matin, je me lève avec le soleil, comme Dedoula et Baboula. Eux, y mangent pas le matin, mais moi, j'ai droit à de l'avoine bouilli dans du lait de brebis, pour que j'sois en forme. Parce que c'est vrai que j'suis fatiguée le matin. J'suis très active la nuit, en fait. J'arrive pas à dormir, j'ai envie de sortir, de courir, de flâner dans la forêt. J'ai pas le droit, alors je m'occupe comme je peux. Bref ! Le matin, j'suis fatiguée, donc la bouillie, ça me requinque (encore un mot de Dedoula, ça). On va dans la prairie avec les moutons, et je les regarde manger. Souvent, je m'endors. Comme ça, quand je me réveille, c'est l'heure de manger et après je suis en forme. Dedoula, il m'apprend alors comment m'occuper des moutons. C'pas facile depuis que je me transforme, parce que les bêtes, elles ont peur de mon odeur. C'est pour ça que Dedoula m'amène avec lui, pour qu'elles s'habituent à moi, comme au chien de garde. Quand le soleil commence à se coucher, on rentre à la maison, on mange une soupe (le repas que je préfère le moins...). Ya que le dimanche où ça change. Le dimanche, on va au village, on s'habille avec de beaux habits pour la messe, et après, j'ai le droit à une friandise de mon choix.

- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Je demanderais à l’Église d'être plus gentille avec les zoothropes qui ne sont pas méchants. Pourquoi qu'on serait forcément des créatures du Malin, hein ? P't'être que c'est le Seigneur qui a décidé de nous faire comme ça, nous, on choisit pas ! (Mais chuuuut... Le cœur de Baboula ne tiendrait si elle m'attendait dire ça...)

Histoire (courte)

Quand je suis née, Mama et Papa étaient déjà partis tenter leur chance en ville. Papa, il venait d'obtenir le droit de piloter un dirigeable, et Mama l'aidait dans ce travail. Du coup, j'étais pas prévue dans leur plan. S'ils s'occupaient de moi, ils risquaient de perdre leurs postes, et ils voulaient améliorer la vie de toute la famille. Alors ils m'ont amenée à Baboula et Dedoula dans la campagne. Ce sont eux qui m'ont élevée, mes parents, je les ai peu connus. J'l'en en veux pas... juste un peu. Je sais qu'ils voulaient rentrer, qu'ils m'aimaient car ils m'envoyaient des lettres tous les mois, mais ya eu un accident avec leur dirigeable et ils ne sont jamais revenus. Je venais de fêter mes cinq ans.

Donc je n'ai jamais vu autre chose que la ferme, la forêt, le pâturage des moutons et le village. C'est pas bien grand là-bas aussi, ya surtout une église, le marché et quelques bâtiments dont je connais pas l'utilité. J'y ai des amis là-bas, alors j'aime bien quand on y va avec Baboula. Elle ne veut pas que j'y aille seule, car la maison est un peu éloignée, et le chemin lui fait mal au dos. Mes amis et moi, on se rejoint donc dans un champ à mi-chemin où on a créé notre « Village de Bois » avec plein de cabanes. Parfois, je suis la cheffe, parfois, non. Mais je gagne souvent nos défis. Et puis, quand les plus grands viennent nous tenir tête, c'moi qui me démonte pas devant eux, et ils ne m'aiment pas vraiment. C'pas grave, j'ai des amis formidables.

Ya Natya, la fille blonde du boulanger. Elle sent toujours bon le pain ou les pâtisseries. Tous les garçons sont à ses pieds mais elle est timide donc elle n'en profite pas. Maksim surtout, il fait tout ce qu'elle veut, et n'veut pas ; c'est très drôle. Puis ya Louka et ses jolis rubans. Elle vient toujours jouer dans des beaux vêtements, j'comprends pas... Elle arrive à ne pas les abîmer ! Andrei, lui, c'est l'autre chef, et mon meilleur ami. C'est le fils d'un homme influent au village, il sait bien parler, même écrire et lire ! Moi, j'aimerais bien être aussi instruite. Il est gentil, l'Andrei, il essaye de m'apprendre. Dedoula aussi, il sait un peu écrire et un peu lire, mais c'est limité.

C'est que j'voudrais faire comme Papa et Mama. La ferme, j'aime bien ça mais j'vois pas passer ma vie à m'occuper des moutons. J'sais pas s'ils arriveront un jour à se faire à ma partie lupine. J'aime les machines, elles me fascinent. Notre horloge mécanique, ya que moi à la maison qui sait comment la réparer quand elle crachote un peu. Si elle s'arrête, faut aller la réparer chez le spécialiste. J'aime aussi dessiner des cartes – Andrei m'a fait apprendre par cœur comment écrire les lieux ; Dedoula, il appelle ça « cartographier ». Mais pour étudier ça, faudrait aller à la Capitale j'crois. Et être un peu plus riche. Maint'nant qu'on sait que j'suis une zoothrope, c'est encore moins possible. Ils ont trop peur pour moi.

C'est déjà difficile de me cacher quand on vient vérifier nos animaux. Ça n'arrive pas souvent, parce que nos moutons, ils font le fromage pour le village. Tant que je reste sage dans mon coin, je suis tranquille... Parfois, j'pense que je préférais quand j'étais normale, c'était moins stressant. Baboula et Dedoula, ils m'ont acceptée, parce que Papa était aussi un zoothrope, un faucon lui, et qu'il n'a pas été trouvé. Mais personne d'autres ne doit le savoir, qu'ils me répètent. Je suis d'accord avec eux, parce qu'Andrei par exemple, il me détesterait s'il savait. Il n'aime vraiment pas les zoothropes, même s'il est adorable à côté.

Mais j'pense quand même que je voudrais le dire à d'autres zoohtropes. Je ne sais pas comment me contrôler, j'ai besoin de l'aide d'un adulte qui y connaît. Baboula et Dedoula, ils n'ont pas su pour Papa avant longtemps, il s'est débrouillé tout seul, et on ne sait pas comment. Papa, il était plus grand qu'moi aussi la première fois qu'il s'est transformé. Moi, c'est arrivé peu après sa disparition. Et la seule fois où j'me suis totalement transformée en ma louve, j'étais poursuivie par un méchant chien. Il a heureusement eu peur de la louve, même si elle est encore petite, et il m'a laissée tranquille.

Alors, pour l'instant, je ne change pas mes habitudes. Jouer, manger, aider Baboula et Dedoula à la ferme. Le temps des problèmes, je ne suis pas pressée qu'il arrive.


Raz’Sha


Alpha Perdu

○ Prénom et Nom : Raz’Sha (surnommé Raz)
○ Age : 35 ans
○ Race : Valeth
○ Métier : Officiellement médecin (spécialités : médecine générale et chirurgie, débutant en psychologie + recherches en prothèses et dosages pour hybrides). Mais, oublieux de ma frêle carrure, je ne répugne absolument pas de distribuer, plus ou moins efficacement, quelques beignes par-ci, par-là. Pour soigner la connerie, cela va sans dire.
○ Crédit avatar : Akreon (Deviantart). Pour l'avatar du tableau de perso : Windy Cube.




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je dirais que cela dépend du point de vue. Si vous oscillez vers 1m80 ou moins, étant par exemple un humain, je vous apparaîtrai comme une véritable perche à poils. Pour un Valeth cependant, je suis assez petit, presque tous mes congénères me dépassent en taille, et encore plus en largeur. Je suis plutôt du genre poids plume, même si je l'oublie trop souvent. J'ai tout essayé pour prendre du poids, que ce soit de la graisse ou du muscle. Je m'en foutais cordialement, tant que c'était de la masse en plus. Me gaver de sucreries, dormir plus que nécessaire, faire de l'exercice, manger équilibré, et cetera, et cetera. Rien à faire. Mon corps est rebelle, il veut rester aussi fin et élancé qu'un roseau. Un roseau qui frappe cependant comme un chêne, grâce à la détente que m'octroient mes longues pattes. Elles, elles sont taillées pour la vitesse et l'agilité, et elles me servent bien quand je dois fuir une situation devenue trop orageuse.

- T’as des signes particuliers ? Hormis mon fabuleux pelage oscillant entre l'or d'un soleil éclatant et l'éclat roux de l'ocre qui me fait repérer à des kilomètres à la ronde dans la blancheur immaculée de Phos'il (ou toute autre endroit présentant des teintes différentes) ? Je passe des heures à m'en occuper, quand je n'ai rien à faire, et même quand le temps me manque. La fourrure, c'est précieux, il faut bien en prendre soin. Pour répondre à ma propre question, et bien, mes yeux sont difficilement oubliables, si j'en crois les nombreux compliments qu'ils reçoivent. Une couleur fauve difficile à décrire à mi-chemin entre le vert clair, le doré et des éclats de châtain et d'ocre. Notons aussi que ma fourrure forme une sorte de crinière mi-longue sur le sommet de ma tête, avec des mèches qui s'entêtent à s'échapper à tout contrôle auquel je voudrais les soumettre et que ma queue est particulièrement longue et touffue... La tentation est grande, mais non, je ne ferais pas de blague salace sur une pauvre incompréhension concernant cette phrase.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Bwarf... ça dépend de ce que je trouve. Des habits propres, déjà. Je ne supporte pas m'enfiler sur le pelage un truc qui schlingue ou qui a vécu trop de mauvais jours. Pas plus que je n'aime porter des vêtements qui contraignent mes mouvements. Avec la forme de mes pattes, c'est dur de trouver un pantalon qui y rentre. Donc je me contente souvent d'une sorte de pagne. Le premier qui me parle de jupe, je lui refais le portrait comme aux autres imbéciles qui m'ont fait la réflexion. C'était pas beau à voir. Oh, j'ai bien un haut aussi, mais ça m'arrive très souvent de l'enlever, parce que ça me comprime les poils (et de l'oublier quelque part... il y a mon nom dessus, si jamais. Ramenez-le moi, ça serait gentil).

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Ma sacoche de toubib. Bien garnie, bien rangée, avec du matos de qualité. Notamment mon tricordeur multifonctionnel que j’ai bidouillé pour qu’il me serve d’agenda, d’archives, d’outils de mesures et d’autres choses utiles pour les premiers soins. On peut dire tout ce qu'on veut sur ma grande gueule et mon sale caractère que ça ne serait pas des mensonges, mais je prends à cœur mon métier. Au moins comme ça, que ce soit pour retoucher une pauvre âme ou votre serviteur, j'ai toujours du matos sous la patte. Et oh, j'y glisse aussi tous mes objets de valeur, au cas où. C'est la seule chose que je sais ne pas oublier lors d'une subite fuite en fanfare.


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Interview avec un poulpe

- Où te planques-tu ? (vaisseau, station orbitale, planète, etc.) Je suis médecin à bord de l’Anzidorr, vaisseau de la Cap’taine Poulpeuse Djana Contrevent. J’espère bien garder ce boulot.

- Tu joues au poker (si si) avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce que tu surveilles ? Moi, jouer au poker ? La bonne blague, si ça arrive, c'est que je suis déjà bien imbibé. Je ne sais absolument pas bluffer, ni mentir, encore moins garder pour moi mes pensées. Si ta tête me revient pas, que je le veuille ou non, je vais te le dire bien en face à voix haute. Donc le poker, vous oubliez. Je serai capable de déblatérer sur mon jeu et mes plans. Mais je me méfierais du poulpe. Avec autant de tentacules, il y a moyen, et pas qu'un, de tricher, et aussi de refourguer des beignes à tout va.

- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de toi ? Dès que je m'attarde trop dans un endroit, on va surtout parler de ma grande gueule. J'ai une poisse horrible. Si je dois me mettre quelqu'un à dos, ça sera quelqu'un de connu dans le coin, et les nouvelles vont vite. Qui voudrait engager un médecin qui ne sait pas se la fermer et qui n'hésite pas à dire la vérité crûment ? Alors quand j'arrive à entrer dans une cantina sans me faire lyncher, ce qui est déjà difficile en soi car j'ai de nombreux ennemis qui voudraient bien me refaire le portrait, et bien  j'essaye de redorer les rumeurs qui traînent sur moi. Pas facile tout ça. J'insiste notamment sur mes capacités médicales qui, sans trop d'arrogance de ma part, sont pas mauvaises du tout. Je ne sais pas si ce sont mes efforts qui ont porté leur fruits ou si c'est juste une coïncidence, mais les propos haineux ou injurieux à mon égard côtoient aussi des éloges sur mes aptitudes.

- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... t'en penses quoi de tout ça ? C'est quoi comme question ça ? Un piège ? Nan mais, qui tomberait dans un panneau aussi grotesque. Quelle connerie... Bah, je n'ai pas trop d'opinion générale, hormis sur l'écologie, mais je vais y revenir dans deux minutes. Juste histoire de vous expliquer que si je m'en fous un peu de la situation, je suis du genre à avoir le sang qui ne fait qu'un tour. Et je ne suis pas médecin sans avoir de l'empathie, doublée par le pire sens de la justice qui soit quand vous avez une once d'instinct de survie. Si je ne suis pas un rebelle, je peux donc tout à fait embrasser leur cause sur le moment si je suis confronté à un quelque chose qui me remue le sang. Sans trop y réfléchir en vérité. Quant à l'écologie... mais bon sang d'merde ! Il serait plus que temps qu'on se bougent le fion, et les hauts placés en premier, parce que ça devient une calamité de soigner des gens totalement imbibés de pollution. C'est à s'en arracher les poils.

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Dormir, manger, m'occuper de ma fourrure, voir si j'ai des patients. Dans cet ordre là, sauf s'il s'agit de soins urgents ou si je n'ai pas de travail (et donc pas de patients). Je fonctionne en cycles : trois siestes plus ou moins longues suivies de trois repas plus ou moins copieux (très souvent des sucreries, par pure gourmandise) suivis de trois séances de toilettage suivies de trois tournées des patients. Et je déteste qu'on brise mon rythme. Donc je déteste quand des couillons me renvoient à cause d'un parole un peu trop virulente et que je me retrouve sans travail.

- Si tu trouves la planète Alpha, qu'est-ce que tu fais ? Une autre putain de question piège, hein ? Que voulez-vous que j'en fasse de cette découverte ? La garder pour moi ? Aucune de mes pensées ne reste longtemps secrète. Si seulement elle existait, cette planète... Je suppose que ses premiers habitants auraient besoin d'un médecin. J'essaierai sans doute d'éviter qu'on merde à nouveau concernant la pollution et tout. Mais franchement... J'ai bien peur que ce ne soit qu'une illusion agréable, cette planète.

Histoire (courte)

Le commencement de mon histoire est des plus basiques. Le petit être geignard que j'étais est né sur Phos'il au sein d'une famille aimante. Père, mère, grands-parents, oncles et tantes. La totale, sans doute le rêve pour certains. J'étais le plus jeune de la famille et je le suis resté jusqu'à ma majorité. Tout le monde était donc aux petits soins de la boule de poils rachitique et capricieuse que j'étais alors . On voulait me voir grandir, prospérer et accomplir mes rêves. Mais bon, je n'ai jamais réussi à obtenir gain de cause. Parce que je suis toujours une rachitique boule de poils capricieuse. Je ne suis pas devenu le héros que je voyais dans mes rêves de gosse, rempli de muscles et de charisme, devant qui tout le monde tombait à ses pieds. Non, ça, ça n'arriva jamais, malheureusement. Pas plus aujourd'hui qu'hier, à ma grande désolation.

Malgré ce cadre idyllique, je me rappelle une enfance malheureuse. C'est que j'étais un joli con à l'époque, à ne pas savoir apprécier la chance et le bonheur que la vie m'avait octroyé. Je ne retenais que les murmures moqueurs de mes camarades d'âge. J'étais le plus petit, le plus mince, le moins trapu. Des rumeurs circulaient sur une ascendance en partie humaine. Ça m'a foutu réellement mal, cette histoire. D'une part car je commençais à croire que ma mère et/ou mon père m'avai/ent menti (tous les deux sont des Valeths purs souches), d'autre part car mon ego blessé me rendait hargneux. Et qu'à l'époque, je croyais encore que je pourrai me battre avec mes poings contre bien plus grands et forts que moi.

J'ai appris à la dure que je devais trouver une autre tactique. Ça a commencé de là, ma vulgarité, ma hargne, cette envie dévorante de me battre quand quelque chose me déplaît. Les années n'ont rien arrangé. Je suis devenu blasé, retors, une vraie tête à claques. Mes oncles et mon père ont dû me sauver les miches plus d'une fois. Je voyais que ma mère peinait à sourire quand je me réveillais à l'hôpital. Et j'ai failli tuer mes grands-parents d'une crise cardiaque à plusieurs reprises. Si ma culpabilité n'a jamais réussi à me rendre plus aimable, j'ai cessé de me battre pour privilégier les mots sarcastiques. Et puis, bon, à l'époque, j'avais soudainement d'autres chats à fouetter.

Parce qu'il m'était subitement venu en tête l'idée d'être médecin. Pour soigner ma famille des conséquences de ma connerie surtout, et moi aussi, au passage. Il s'est avéré que, lorsque je me concentrais, j'étais plutôt bon pour apprendre, et doué en médecine. Je m'y consacrais donc avec un réel engagement, à la grande joie de ma famille. Qu'ils ont été rassurés par ma nouvelle vocation ! Jusqu'à ce que je réalise un autre rêve d'enfant, que le premier avait écrasé de son ombre impossible, mais qui me revenait en tête maintenant que je l'oubliais. Et merde, que c'était chiant d'éviter d'y penser alors qu'il me trottait ou me tournoyait dans la cervelle !

J'allais partir dans les étoiles, servir sur un vaisseau, et non dans un hôpital sur ma planète. Et quand Raz décide quelque chose, personne ne peut lui faire changer d'avis, pas même la voix courroucée de son père ou les yeux humides de sa mère. J'avais décidé de partir, alors je partis sitôt ma formation terminée. Comme je m'étais tenu sage durant ces années, un ancien professeur m'avait servi de garant pour trouver un poste. J'y restais trois mois avant de succomber au charme de la fille du patron, ce qu'il n'apprécia pas. Je me carapatais à la première escale avant qu'il ne m'éventre avec l'un de mes propres scalpels. Le premier d'une longue liste de déboires.

Je me découvris coureur de jupons au cours de ces premières années dans l'espace. De vaisseau en vaisseau, de planète en planète, de station en station, je charmai ou succombai à quiconque me plaisait ou me faisait les yeux doux. La jolie serveuse du bar du coin. Le craquant barman d'une cantina. Et ainsi de suite. Aujourd'hui, quelques années après, calmé de cette frénésie, je me fais la sage réflexion qu'elle n'est due qu'à un irrésistible désir d'être aimé, entouré, ou encore chouchouté, mais que cela m'était interdit à cause de mon incapacité à trouver un emploi stable. Peut-être que m'en être rendu compte va enfin me faire cesser mes sottises pour trouver l'âme sœur. Oui, il y a un cœur d'artichaut caché sous ma carapace, ces couches de hargne et de sarcasmes que j'envoie contre le monde afin de me protéger.

Bon... ma nouvelle résolution ne m'empêcha pas de mettre les pattes dans un affreux bourbier. J'ai accepté le deal d'un contrebandier dont l'équipage souffrait d'une affreuse intoxication alimentaire. Le mec ne pouvait pas se permettre d'attendre qu'ils se soient remis de leurs tripes dégueulées à tout va et mon job était simple : les rafistoler au mieux pour au moins leur permettre de naviguer afin d'amener leurs marchandises à bon port – je ne sais toujours pas ce que c'est. Si la curiosité pouvait tuer comme une maladie, parce qu'on peut crever des conséquences d'un œil trop curieux que des malotrus auraient mal pris... bref ! Je serais déjà aux affres d'une longue agonie.

C'en suivit ma « bourde » auprès du capitaine. J’ai la sale manie de rendre mes patrons complètement fous de rage contre moi. Je crois que pour celui-là, je lui ai dit entre quatre yeux que sa tronche me revenait pas et que j'étais pas là pour lui servir de larbin, mais bien pour lui sauver les miches si jamais, à lui ou à un de ses hommes. Les miches du derrière, comme les miches de devant. Là, il est devenu rouge, tout le sang lui montant à la tête, et ça ne s'est pas arrangé quand j'ai embrayé sur le fait que je ne pourrais rien faire pour arranger la laideur de son visage parce que je ne suis pas capable de miracle. Résultat ? Une bonne raclée, mis à la rue, sans salaire. Bien joué, Raz, faut vraiment apprendre à garder ta langue dans ta grande gueule.

Et paf ! Un renvoi sans le sou avec une jolie gueule cabossée, abandonné sur une maudite station appelée, non à tort, Tranche-Tenaille. Je ne peux que ronger mon frein en me répétant en boucle que je dois trouver un vaisseau pour me barrer d'ici, fissa, avant d'y laisser ma peau. Parce que, comme si je n'avais pas assez d'emmerdes, des gars d'un ancien travail m'ont reconnu et ils aimeraient bien me passer à tabac. J'ai mis une demi-journée à me souvenir de ce que je leur avais fait. Une histoire de refus de jouer au poker, de moqueries mal digérées et d'une vengeance qui m'avait fait gagner leur blé. J'avais trop bu, sinon je me serais contenté de défouler ma hargne avec mes poings. Et comme j'ai déjà dépensé tout l'argent, je n'ai rien à leur offrir contre ma vie.

Alors je traîne près des cantinas pour tendre l'oreille au cas où une offre providentielle me tomberait des nues. Et je laisse quelques annonces ici et là, espérant que ce ne soit pas un de ces gars qui veulent ma peau pour s'en servir de couverture qui y répondra. L'espoir fait vivre ce bon vieux Raz, même s'il préférerait se goinfrer de sucreries à bord de sa propre cabine dans un vaisseau magnifique dirigé par un/e capitain/e sympathique qui ne prendrait jamais grippe de ses propos. Mouais... heureusement que j'ai l'espoir pour me caler. J’étais coincé sur l’horrible station orbitale de Tranche-Tenaille sans moyen d'en repartir sans me ruiner, pour le peu de crédit dont je disposais encore, ou d’y laisser quelques poils, parce qu’il y a des mecs louches qui me cherchaient.

Et là, j’suis tombée sur une enfoirée dont le Hurson de compagnie avait le bide pété. De quoi me sortir de Tranche-Tenaille ! Et puis, on a failli se crasher contre l’Anzidorr (enfin, il nous a foncé dessus !) et j’ai rencontré la Cap’taine Poulpeuse. Maintenant j’ai un VRAI travail, putain ! Je compte bien le garder. Ya une piaule, une douche, des sucreries et une belle baie médicale. Que demander de plus ? Je peux même râler !


FORMULAIRE #458-ZERTI-548-LAMA-5


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Prénom et nom : Furaha Nuru
Date de naissance (âge) : 20 juin 1982 (34 ans)
Lieu de naissance : Domaine Nuru en Ethiopie

Adresse mail : Furaha.Nuru@bruxia.com . C’est une adresse professionnelle mais elle ne sait pas utiliser d’ordinateur, encore moins de mail.
Fonction ou activités : Professeure d’Histoire shamanique – membre du club danse.



Où se trouve votre tatouage ? Le contraste est saisissant entre ma peau chocolat et la blancheur éthérée de mes marques de shaman qui couvrent mon visage et le haut de mon corps

Avez-vous d'autres Shamans dans votre famille ? Les Nuru sont une vieille famille de shamans. Nous avons une très ancienne tradition shamanique, comme par exemple ce rituel séculaire d'appeler l'Esprit du Cycle de la Vie, Palasimbhala (dont le nom mélange avec délice l'antilope Palahala et le lion Simba), comme première invocation. Je suis d'ailleurs heureuse de retrouver ce vieil ami entre deux couloirs de l’École.

Êtes-vous en contact avec votre famille ? Ma famille est nombreuse, et tous ne sont pas des shamans. Cependant, nous gardons aussi un contact étroit avec les non-shamans. Ce qui n'est pas très compliqué quand nous vivons tous dans un grand domaine en Afrique orientale. Même ceux qui résident à Bruxia s'y rendent régulièrement, notamment pour les fêtes de famille (nombreuses et réunissant un vaste monde). Nous avons en effet une tradition familiale très développée et qui a gardé son côté matriarcal.

Que pensez-vous de votre Esprit Cardinal ? Papou est par-fait ! L'adjectif qui revient toujours, et en première place bien souvent, est « excentrique ». Jelani me le martèle souvent, avant d'ajouter que je suis « trop dans l'excès, que ce soit la joie, l'énergie, et un peu hyperactive » et de bougonner qu'il a l'impression qu'il est l'adulte et moi l'enfant. Quand j'en ris, il gonfle adorablement ses joues et se replonge dans son livre en boudant.

Quelle a été votre première expérience avec les Esprits ? La toute première ? Cela compte, les histoires du soir par la Matriarche ? Notre famille baigne dans les traditions shamaniques. Et j’ai pu voir Palasimbhala très jeune, quand un autre shaman Nuru l’a invoqué au domaine.

Quels sont vos Esprits préférés ? Ceux que vous invoquez le plus souvent ? Sans conteste Palasimbhala pour l’Esprit que j’invoque le plus souvent. Sinon les Esprits des grands éléments de la Nature.

Croyez-vous au retour de Julio ? Oh bon ! C'est bien regrettable tout ça. Qu'ils pointent le bout de leurs détestables museaux et soient chassés fissa ! C'est que je n'ai pas envie que Jelani grandisse dans un monde battu par leurs miasmes. Il mérite la lumière et la joie, mon fils, lui qui est déjà si sérieux.

Que pensez-vous de Falveras ? Je n’en pense guère du bien. Son arrogance et sa soif de pouvoir dérèglent tout le sens du monde.

Quels sont vos antécédents avec l'Esprit de la Révolte ? Aucun, bien évidemment ! … Entre nous, j’ai pu être un peu rebelle, plus jeune.

Je soussignée Madame Furaha Nuru né(e) le 20/06/1982 à Domaine Nuru, Ethiopie déclare sur l'honneur d'avoir pris connaissance des 1 786 règles shamaniques pour l'entrée à Bruxia.

   
Signature : Furaha Nuru




Dernière édition par Silivren le Dim 08 Jan 2023, 11:51, édité 44 fois


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Siparti
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Re: Petit oiseau perduDim 08 Juil 2018, 15:17

Mikhail Piotr Azarov


Chimeres

○ Prénom et Nom : Mikhaïl Piotr Azarov surnommé Micha
○ Age : 30 ans
○ Race : Zoothrope
○ Forme animale :Harfang très blanc, avec juste quelques touches de noir aux bouts des ailes. Yeux dorés. (réf = photo de Sunbird Travel Photo)
○ Métier : Prêtre
○ Crédit avatar : Viv Tanner




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je ne pense pas être très grand. En tout cas, beaucoup de mes ouailles me dépassent d'une bonne tête et demie, ce qui les gène considérablement. Ils préfèrent me parler assis plutôt que m'obliger à lever la tête. Mes cervicales leur en sont gré.

- T’as des signes particuliers ? Non. Mon physique est banal au possible. La peau un peu pâle, les cheveux bruns coupés assez court, les yeux tout aussi bruns. Un air gentil constamment collé au visage. Banal, vous voyez. Il m'est aisé de me fondre dans la foule lorsque je ne porte pas les habits de ma fonction. Enfin, si tant est que je ne me trouve pas dans le quartier familial ou dans ma paroisse : je connais à peu près tout le monde et tout le monde me connaît ; je remarque donc assez facilement les nouvelles têtes. Il paraît néanmoins que j'ai de la prestance dans mon maintien, un zeste de noblesse même. Sans doute un résidu de mon éducation châtiée. Mais je vous assure, ma vie est des plus humbles, en adéquation avec les Ecritures.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Je n'en ai pas vraiment. Je porte généralement la soutane, brune ou noire, selon la qualité de la teinture, rehaussée du col blanc, sur des souliers simples. Et quand je vaque en civil, cela dépend du contexte : habits amples, simples et confortables lorsque je suis seul, habits mondains le plus épurés possible lorsque je rends visite à ma famille. Me trouver bien habillé fait plaisir à Mère.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Mon chapelet ne quitte jamais mon poignet. La Bible, je la laisse à l'église lorsque je me rends dehors. C'est une riche édition, illustrée de magnifiques enluminures, la seule folie de ma vie, que je ne trimballe pas partout.


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Interview avec le Tout-Puissant

- Tu pries tous les soirs ? Bien évidemment, et pas que le soir. Je suis scrupuleusement les prières des heures canoniales. Si je n'aimais pas autant aider mon prochain, le guider et le rassurer, je me serais fait moine. Quoique... il y a d'autres raisons, dont ma famille et, disons, mes autres obligations, qui m'enchaînent au monde séculier. Peut-être quand je serais plus vieux, si Dieu le veut, je me soumettrai volontairement à une sainte règle.

- T’aimes les animaux ? Le bon sens me dicterait de répondre avec véhémence que non, qu'ils ne sont que des engeances portant en haut la graine du démon. Mais je sais que, vous qui lisez ceci, ne pouvez pas utiliser cette information contre moi. Donc je le dis avec franchise:oui. Le Seigneur, dans sa grande sagesse, a su créer une foule bigarrée d'animaux tous plus fascinants les uns que les autres. La nature est un rouage extraordinaire dans la machine bien huilée de Dieu. C'est aussi pour cela que je ne pense pas que les zoothropes soient des démons, ce serait donner trop de pouvoir au Malin.

- Ton pire souvenir, c’est… ? Quand mon frère Kolia a annoncé qu'il rentrait dans l'armée. Je le voyais me pourchasser en devenant l'une de ces brutes de la Milice...

- A quoi ressemble ton chez toi ? Lorsque j'étais à la campagne, je vivais au presbytère. Maintenant que je suis en ville, c'est plutôt un petit appartement sans grand confort mais comportant tout le nécessaire pour un homme seul sans prétention de luxe : une pièce de nuit, une pièce de jour avec une cuisine, une salle de douche. Le jardin du presbytère me manque toutefois, j'appréciais le calme, le chant des oiseaux, la verdure...

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Me lever avant que sonnent les cloches de primes pour avoir le temps de me débarbouiller et de vérifier l'état de l'église en attendant la première messe. En profiter aussi pour jeter un œil au cahier des sacrements pour savoir ce que j'ai à faire et quand. Je reste toute la journée à l'église, si je ne suis pas appelé dehors, et je rentre chez moi après la dernière messe. Un peu de lecture, un peu d'écriture de sermon, et me voilà couché. Enfin, normalement. Il m'arrive de temps de temps de céder à l'appel du vent et de me transformer en catimini pour voler sous le couvert de la nuit. Il m'arrive, rarement pour ne pas me rendre suspect, de rejoindre quelques réseaux de résistants. Eux-aussi ont droit aux sacrements, pour ceux qui les désirent encore, et il est de mon devoir de prêcher auprès de ceux qui ont perdu la foi en le Seigneur. Les dimanches sont consacrés à ma famille : je me rends à la demeure familiale pour le déjeuner et j'y reste souvent tout l'après-midi.

- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Je n'ai aucune prétention temporelle. Je vous l'ai dit, j'aimerai plutôt me retirer dans un monastère.

Histoire (courte)

Je suis né dans une famille aisée de la capitale. Mon père, Vassili Piotr Azanov, est un avocat renommé à grande échelle et ma mère, Zinaïda Nikolaïovna, lui sert de secrétaire. Son affaire ne tournerait pas sans elle ! Ils avaient le rêve d'être entourés d'enfants et on ne peut pas dire qu'ils n'aient pas réussi ; nous sommes sept frères et sœurs.

Il y a d'abord Piotr – Pétia, qui a repris l'affaire familiale : le nom du grand-père, le cabinet en héritage. Il est de trois ans mon aîné et c'est le grand protecteur de toute la fratrie, ainsi que celui qui a couvert toutes nos bêtises, malgré son côté un peu sévère, et nous a enseigné certaines parties de la vie ; surtout aux garçons. Pour les « trucs de filles », il devient tout timide, plus rouge qu'une écrevisse, et c'est à moi que revient le devoir de conseiller nos sœurs.

Après Pétia vient Nikolaï, de deux ans mon aîné, l'ami de toutes mes frasques d'enfance. Mais Kolia a choisi l'armée, pour servir le pays, je me suis découvert zoothrope, et un fossé de non-dits s'est creusé entre nous. Je n'aime guère la violence, la Milice encore moins, et j'étais terrifié à l'idée que mon frère, le tendre comique de notre bande, ne devienne un de ces malandrins ; il m'a promis que non et nos relations sont moins roides désormais.

Je suis le troisième, le plus jeune des garçons, l'aîné de toutes les filles. Depuis tout petit, je désire servir le Seigneur, ce n'est pas quelque chose qui m'a été imposé par les conventions : le prime à l'héritage, le cadet à l'armée, le benjamin à l'Eglise. C'est au contraire un choix de cœur.

L'aînée de mes sœurs, de cinq ans ma cadette, s'appelle Katia. Elle nous a énormément aidé, Mère et moi, à éduquer les plus jeunes. Mariée à un marchand au riche commerce, Katioucha est une commerçante avisée qui ne sert pas que de décoration à son mari (elle n'en aurait pas le caractère de toute façon). Je m'inquiète parfois de la trouver aussi agacée, presque lasse, par le refus continuel de son époux quant à l'idée de la laisser voyager. J'espère qu'elle obtiendra gain de cause car l'affaire fâche leur mariage.

Cinq ans plus jeune encore, Natacha est la petite rebelle de la famille. Elle est éprise de sa liberté et c'est sans surprise que nous l'avons vu se tourner vers le pilotage de dirigeable. Natachenka a toujours été la plus indépendante des quatre filles, elle n’a jamais cessé de tenir tête à Père et nous autres ses frères pour refuser le mariage et accomplir son rêve ; elle a obtenu gain de cause.

Les deux dernières, Raïssa et Cécilia, des jumelles, ne sont pas majeures. Elles fêtent à peine leur quinzième anniversaire. Raïetchka a l'esprit vif et sait ce qu'elle désire : ouvrir un cabinet d'avocat affilié ou concurrent à celui de Père et Pétia. Tsilia est plus rêveuse et insouciante, elle sait simplement qu'elle veut aider sa jumelle dans son cabinet. Ce sont de petits angelets qui ne doivent pas grandir trop rapidement, si le Seigneur le veut bien.

Pour en revenir à Micha, moi-même si vous avez suivi jusqu'ici, j'ai vécu une enfance heureuse et paisible entouré de toute cette maisonnée. Même si j'étais le plus calme des garçons, Pétia et Kolia arrivaient à m'entraîner dans quelques galères, rien de bien grave. De tous, j'étais le plus assidu au catéchisme et déjà avide de savoirs plus poussés en théologie. Mère eut à cœur de me fournir une bibliothèque fournie qui me permit d'acquérir un solide savoir avant même le début de mes études théologiques. De cette époque, j'ai gardé un vif intérêt pour la position de Las Casas lors de la Controverse de Valladolid, notamment sur sa défense des Indiens du Nouveau Monde vis-à-vis de l'esclavage. Ma version est ancienne mais de bonne qualité avec en préface l'infirmation du pape Paul III sur l'humanité des Indiens et de « tous les peuples connus ou qui viendraient à être découverts ». Père, de son côté, m'a enseigné l'art de la rhétorique et l'éloquence.

C'est inspiré par ce débat, et convaincu de l'innocence des zoothropes, que j'ai décidé d'aider tous les zoothropes qui viendraient à croiser ma route dans ma carrière religieuse, sur le plan physique comme moral. Cette certitude était ancrée en moi avant même que je découvre, tardivement, ma zoothropie latente ; ce fut pour moi comme un signe divin. Dieu apposait son sceau sur ma démarche ! Je ne pouvais pas me tromper. Ce fut le déclic pour prendre contact avec les résistants. Je ne pouvais laisser des pauvres hères sans guide pour les mener avec bienveillance sur le chemin de lumière du Seigneur.

Ce fut une épreuve difficile. Leur méfiance me frappa de plein fouet et je ne dus mon salut qu'à ma toute nouvelle zoothropie que je contrôlais à peine. L'aile de chouette qui jaillit d'un coup de ma soutane, dans un mouvement de panique, fut suffisant pour retenir leur hargne. Même aujourd'hui, après quelques années, je croise encore des regards méfiants. Ils restent en majorité sur leurs gardes, ce dont je ne peux pas leur en tenir rigueur, avec tout ce qu'ils ont vécu. Qu'importe le groupuscule avec lequel je rentre en contact, c'est toujours la même chose : une distance prudente. C'est comme apprivoiser des animaux sauvages battus par la vie.

Mon séminaire terminé, je fus envoyé en campagne, assez loin pour rater le déjeuner dominical que je remplaçai par de longues missives. Me voilà désormais muté dans un quartier un peu excentré de la capitale, ce qui n'est pas pour me déplaire. Avec mes autres activités, je ne désire pas être trop près des yeux du Vatican. Ma famille aussi n'est pas au courant de mon secret. Non pas que j'en ai honte ou que je ne leur fasse pas confiance, je désire simplement n'être qu'un mouton noir dans un troupeau blanc si jamais je venais à être découvert. Si je dois mourir prochainement, je ne veux entraîner aucun d'entre eux dans mon sillage.

Que Dieu m'en protège. Amen.



Viholvarakuuna


Aventures du passe

○ Prénom et Nom : Viholvärakuuna fils de Valkulohikäärme le Chante-Mage, Lieur de Mots, Maître des Hiisi, Seigneur du Mont Rouge et bien d’autres encore ! Quiconque tronquera mon Nom subira mon courroux.
○ Age : 777 ans. Ce qui fait de moi un jeunot au regard des millénaires qu’il me reste à vivre.
○ Alignement : Neutre
○ Race : Dragon
○ Classe : Mage
○ Métier : Sorcier Chamane. Je peux comprendre que cela vous semble flou dit ainsi alors je vous fais grâce d'une petite explication. Mes pouvoirs reposent sur l'utilisation de l'Ääni qui est un ancien mot d'une langue magique quasi-disparue qui peut être traduit par La Parole. Cette Parole est constituée de Mots de Pouvoir dont la connaissance et l'imbrication sont la base de l’Art du chante-mage.

L’Ääni est un flux de Puissance magique auquel le chante-mage peut se relier, d’autant plus si ce don est inné et non acquis ; ce qui est bien évidemment mon cas. Ma perception est telle que je perçois les changements de ce flux en ce que j’appelle les murmures de l’Ääni qui me guident bien souvent. L'action de lier l'Ääni pour former des sortilèges s’appelle chanteparler ou chantemager. Je peux en effet avoir prise sur le réel en liant dans un chant les Mots nécessaires à l’action désirée.

Le blot est un rituel permettant de passer un contrat avec une force de la Nature, un "donnant donnant", par le biais d'un sacrifice plus ou moins important. C'est quelque chose qui prend un temps considérable. Je n'en use pas souvent car je manque régulièrement de patience : mon esprit se détourne rapidement d'une tâche aussi ardue et lassante.

Je ne suis pas un dragon très impressionnant, surtout au regard de certains de mes comparses, mais j'ai acquis dans les environs de MA montagne une réputation de lanceur de malédictions. C'est que, si l'on m'enquiquine, je n'ai aucun scrupule à envoyer contre mes ennemis un Hiisi et ainsi obtenir la paix. Ce sont de détestables créatures forgées par un condensé de magie néfaste issue des sentiments souvent considérés comme négatifs tels que la haine ou la colère.

Je peux également effectuer des transes chamaniques, appelées volvä, qui me permettent de rentrer, par la méditation ou l'usage de substances peu recommandables, dans l'Entremondes. C'est un lieu dangereux, rempli d’un chaos de sens et de couleurs, peuplé de forces incontrôlables mais qui permet d'apercevoir des brides de passé ou de futur, si l'on ne s'y perd pas. Je dois donc avouer qu'il s'agit d'un exercice dangereux dans lequel je ne me lance qu'en cas de nécessité. Se balader dans l'Entremondes est une chose, chercher à percevoir le passé, et encore plus les innombrables futurs, c'en est une autre ; il y a un gouffre immense entre les deux.
○ Crédit avatar : clow555 (ou clowSSS ?)




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Comme il n'y a pas vraiment de standard fixe dans la gente draconesque, je ne peux pas vraiment me décrire en fonction de mes comparses. Je ne suis pas l'un de ces immenses reptiles aussi grands que des montagnes, pas plus que je ressemble à un dragon-fée. Un jour, pourtant, dans un millénaire ou deux, j’attendrai des sommets ! Pour le moment, je suis dans l'entre-deux de ces extrêmes. Je dois bien faire trois mètres de haut sur mes quatre pattes, peut-être un peu plus. Ma longueur est plus impressionnante : du bout du museau jusqu’au bout de la queue, j’oscille vers neuf mètres. Je ne suis pourtant pas très impressionnant car je suis de ces dragons filiformes qui n'ont pas d'ailes pour gonfler leur taille comme leur orgueil. Pas plus que je n’ai de crinières ou de moustaches comme des frères plus massifs. Qu’importe… Ma magie me suffit, grands Mots !

Edit 14/04 : Récemment, il a eu une poussée de croissance qui lui a fait atteindre quatre mètres de hauteur pour douze mètres de longueur (contre trois de haut et neuf de long avant).

- T’as des signes particuliers ? La beauté illuminée d'un coucher de soleil de mes écailles ? La blancheur ivoirine de la neige la plus pure qui serpente sur mon ventre ? Le noir d'onyx de mes yeux aussi acérés que la lame d'une épée de jour et aussi doux que la pleine lune la nuit ? L'éclat d'écorce de mes cornes qui s'élancent fièrement vers le firmament au sommet de mon crâne ? ... Je pourrais continuer longtemps ainsi, croyez-moi.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Je suis un dragon, par les Mots ! Que voulez-vous que je fasse d'habits, à part m'encombrer inutilement et cacher la beauté irréelle de mes écailles ? Quelle calamité... Toutefois, j'aime porter des bijoux, notamment des boucles d'or, d'argent, de pierres précieuses, de plumes et de toute autre chose pour agrémenter mes longues oreilles. Je pare aussi mes cornes d'anneaux de différents métaux. Et je suis assez frileux (n'ayez crainte, je vous en expliquerai la raison plus tard), ce qui fait que je porte souvent un bonnet à deux pompons, une large écharpe et des mitaines... Ne riez pas, j'ai des Mots de colère en réserve. Ou un Hiisi qui s'ennuie, au choix.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Mmmh... voyons voir, je ne suis pas très matérialiste. Je n'ai pas besoin de livres, ma tête fourmille de mes connaissances et des Mots de l'Ääni. Je ne peux pas dire que je porte toujours sur moi bonnet-écharpe-mitaine, ce serait mentir et j'ai le mensonge en horreur ; l'Ääni me m'obéit plus tant ma langue en est écorchée et ça me file la migraine quand j'en entends un. Quant à mes bijoux, je les change très régulièrement, car je m'en lasse vite, et puis, il m'arrive souvent de les oublier et de m'en recréer. Je ne vois donc pas trop... ah si ! Ce drôle de récipient que j'ai créé après un songe étrange dans l'Entremondes. Je ne sais pas d'où il vient ni ce qui est écrit dessus mais je le trouvais tellement étonnant et amusant que je ne m'en sépare plus depuis : on n'en trouve pas deux comme ça à Heavensaw !


avatar

Interview avec un troll à trois orteils

- Avoue. Y’a une race que t’aimes moins/plus que les autres ! On me dit souvent que je suis très naïf et que je fais confiance aux mauvaises personnes parce que j'ai la manie d'appliquer à la lettre ma neutralité : j'offre mes services à quiconque si le projet m'intéresse quelque part. Et comme je n'aime ni le massacre ni le mensonge, ça m'évite de me faire trop d'ennemis... Les entourloupes et les taquineries, ça, je n'y rechigne pas par contre. Alors disons qu'il n'y a guère que les gobelins que je ne supporte pas : ils ont trop ce côté trompeur et mesquin en eux pour éviter de mentir dans une discussion qui s'éternise plus de deux minutes. Du coup, ils me filent la migraine et je me retrouve cloué dans ma grotte, dans le noir, à vomir mes tripes et mes boyaux. En fait, je suis allergique aux menteurs, toutes races confondues, voilà tout.

- Un inconnu te propose un deal : tu te fais avoir, en général ? Je suis un manieur des Mots. Pas les petits, mais les grands Mots de l'Ääni. Je fonctionne aussi au donnant-donnant, ne faisant rien si je ne reçois rien en retour. Alors, oui, on peut croire m'avoir, en me faisant effectuer un service plus grand que la récompense promise, mais je viens toujours réclamer mon juste dû. Et vous ne voulez pas me voir en colère, vraiment pas. Je suis aussi tenace qu'une tique quand quelqu'un me doit quelque chose.

- Tu te retrouves face à trois trolls super vénères... Qu'est-ce que tu fais ? Oh... à froid, comme ça, je ne sais pas trop. Si je suis fatigué et que l'idée de combattre m'ennuie, je pense que je m'enfuirai sans remord en m'envolant (oui, même sans ailes, c'est magique !) tout en mémorisant leurs faces pour leur envoyer plus tard un Hiisi. Ou alors, je serais d'humeur à combattre et là, je sortirai le grand jeu des Mots pour leur foutre une raclée en bonne et due forme. Des trolls, quoi... Sérieux, envoyez-moi des adversaires à ma mesure. Je suis physiquement une crevette à cornes mais tant que je peux parler, je suis redoutable, il ne faut pas croire.

- Où est-ce que tu dors le soir ? (Ou le matin. Ou l’après-midi. Tu dors, d'abord ?) J'habite depuis plusieurs siècles sur MA Montagne : le Mont Rouge (crédit : wallpaper du mont Bromo en Indonésie). En réalité un volcan, un joli petit bout de terre dans les limites reculées des Monts de Krokdor. Nombre de mes comparses ont déjà essayé de m'en chasser mais j'ai réussi à les en dissuader après un ou deux blots déclencheurs de tempêtes (des mois de préparation, des mois de convalescence, c'est crevant ces machins-là) et quelques centaines d'Hiisi. C'est Mon chez-Moi, je ne le donnerai à personne, qu'on le garde pour dit. Même s'il y fait un peu froid dernièrement…. Maudit Vistustaja !

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Une journée normale ? Qu'est-ce que c'est ? ... Plus sérieusement, je la fuis comme la peste. Je ne supporte pas l'ennui et la normalité apporte cette dangereuse maladie. Alors je m'amuse à "redécorer" Ma montagne avec l'Ääni, je déclenche une avalanche dans ma caverne, je me laisse dériver dans l'Entremondes, j'oublie la notion de temps à m'en affamer, je fomente quelques malédictions envers les voleurs de montagne, je me crée des ennuis, je regarde voler les oiseaux, je tombe d'une falaise, je chasse les papillons, je me perds en les suivant, j'observe les insectes, les nuages, le monde, je tombe nez à museau avec des trolls, je concocte des mixtures plus ou moins licites à base de plantes, je m'empoisonne sans le savoir et cetera. Et non, je ne suis pas maladroit... pas tout le temps. Parfois, je quitte MA montagne, en la laissant pourvue de pièges de toutes sortes, pour vaquer par-ci par-là à la recherche d'un nouveau Mot. L'Ääni est un apprentissage sans fin : il y des multitudes de Mots pour décrire une chose par l'une de ses centaines de nuances. Et il suffit qu'il me manque le Mot de la bonne nuance pour faire capoter mes sorts et mes sortilèges. Et généralement, dans mes vagabondages, je me retrouve embrigadé dans une quête plus ou moins idiote-dangereuse-intéressante-barrez la mention inutile sans trop savoir comment ni pourquoi...

- Si tu possédais le miroir de Guldin, qu'est-ce que tu en ferais ? Oooops... la question piège. Pas d'oreilles pointues-cheveux blonds, de longues barbes et d'écailles de paladin dans les parages ? Bien, je vais vous faire une confidence... J'ai vécu assez de siècles (si vous dites "vieux", je vous mords...) pour avoir connu Heavensaw avant la Brèche. Et bien, c'était d'un ennui ! Un équilibre parfait... A quoi sert un chamane dans un tel monde ? Je suis un médiateur entre les forces déchaînées de la Nature et les dangers de l'Entremondes et les habitants d'Heavensaw. Le monde est beaucoup plus intéressant depuis que cet équilibre parfait est rompu. Je peux travailler à jouer sur la balance de l'équilibre si elle penche trop d'un côté ou de l'autre. Alors je ne sais fichtre rien de ce que je ferais de ce miroir... tout serait moins amusant s'il revenait à sa place mais, en même temps, je me sais incapable de le détruire ou de le cacher. Mieux vaut qu'il reste hors de ma vue. Je laisse le soin à d'autres d'essayer de le récupérer... je pourrais les y aider s'ils me fournissent un contre-don intéressant ou alors je leur mettrais des bâtons dans les roues si c'est la partie adverse qui obtient mes services.


Histoire (courte)

Jusqu'à l'arrivée de la Brèche en Heavensaw, mon histoire était assez banale pour un dragon. Petit dernier de ma nichée, j'ai mis de longues minutes à briser ma coquille. Qu'est-ce qu'elle pouvait être lourde ! Sans parler des bousculades des frères aînés qui s'amusaient déjà à se bagarrer un bout de territoire dans le nid. Mère avait décidé de ne pas intervenir en prévision de la vie solitaire qui allait être la nôtre. Ce fut donc mon premier combat, et non le plus facile. J'arrivais au monde dans un halètement fatigué, le cœur battant, tant j'avais cru finir ma courte vie avant qu'elle n'ait vraiment commencé, étouffé dans mon œuf. Mes deux frères et ma sœur dévoraient déjà à grandes bouchées leur première viande et je restais, sonné et indécis, à les fixer d’un air ahuri. L'instinct prit vite le relais et je crapahutais vers la nourriture d'un pas faiblard, oublieux de mon immense fatigue et de la chaleur accueillante de ce qu'il restait de ma coquille. Deuxième combat de ma courte vie : choper et préserver mon morceau de viande.

Ma petite enfance fut une succession de combats pour tout et rien. Mes frères et ma sœur étaient deux fois plus gros que moi et bien plus combatifs. Ils n'avaient rien de ma carrure de crevette et de mon pas malhabile, encore moins ma curiosité maladive. J'ai au moins le mérite d'avoir été le premier à quitter le nid, échappant à la surveillance de Mère, pour m'aventurer dans le grand monde que je dévorais de mes yeux émerveillés. Même quand un immense aigle crut bon d'essayer de se mettre au dragonneau... il avait dû croire, filiforme comme j'étais, que j'étais juste un gros louveteau roux. Je roussis ses plumes de mes premières étincelles et il s'enfuit en paillant ; encore une victoire. Je voulus alors retourner au nid raconter fièrement mon exploit quand il m'apparut que j'étais perdu et incapable de retrouver mon chemin ; encore une défaite. Je restais toute la nuit blotti entre deux rochers en pleurnichant, terrifié d'être seul, sans guère de défense et frigorifié. Cela ne m'avança à rien : pas de Mère à l'horizon, je devais me débrouiller tout seul pour rentrer. Certains dragons apprennent à la dure leur vie de solitaire.

Si je finis par retrouver le chemin de la caverne, ce fut un coup de chance : après des jours à me morfondre, d'autres à hurler ma famine en cherchant ma famille, j'avais fini par gober des insectes pour me rassasier et la curiosité avait pris le relais ; ce fut en suivant un papillon, que j'avais fini par dévorer devant la mine surprise d'un de mes frères, que je retrouvai enfin le chemin du retour. J'étais déjà un sacré bon baratineur à l'époque et je tins en émoi Mère et ma fratrie un long mois en contant mes exploits avant qu'ils ne s'en lassent. Mais, à mon grand damne, je restais la crevette à cornes du lot. J'eus cependant une autre occasion de me faire remarquer par Mère de façon plus durable. Alors que je grelottais de froid, déjà plus frileux que mes frères et ma sœur car j'en étais encore resté au stade des étincelles alors qu'ils crachaient de petites flammes, j'avais instinctivement bougonné l'un des Mots de chaleur et l'Ääni m'avait naturellement obéi. Il va sans dire que je m'endormis illico presto, le sortilège me prenant une grande partie de mon énergie, mais j'étais inconscient de la chose et je ronronnais dans la chaleur qui m'entourait enfin.

Tout cela sous les yeux estomaqués de Mère. Elle-même était – est encore –  une chamane reconnue parmi les dragons (elle se mêle rarement aux autres races). Ni mes frères ni ma sœur n'avaient fait montre d'une quelconque prédisposition à la magie chamanique et elle désespérait de n'avoir engendré aucun chamane. Voilà que je venais de rallumer ses espoirs. Elle qui ne m'avait accordé qu'une intention lointaine jusqu'alors, elle se mit en tête de me former. Alors que j'aurais dû la quitter dès que j'eus appris à voler (par l'usage inné d'un Mot de vol qui se transmet héréditairement dans notre famille sans besoin d'un quelconque pouvoir chamanique... ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien), comme mes frères et ma sœur, elle me garda à ses côtés un long moment. J'appris auprès d'elle une grande partie de mes connaissances magiques : beaucoup, beaucoup, beaucoup de Mots, comment utiliser l'Ääni en chanteparlant, le rituel complexe et long du blot (une gageure), le moyen d'effectuer une volvä sans prendre de substances, savoir reconnaître les dangers de l'Entremondes et plein d'autres choses. Du haut de mes 777 ans, j'ai évidemment empilé à cette base une foule considérable de connaissances mais je ne peux nier que je dus à Mère une parfaite formation. Cette partie de ma vie se termina pourtant brutalement. J'étais resté auprès de Mère bien plus longtemps que je n'aurais dû et, l'instinct revenant en force, elle commençait à éprouver pour moi un mélange de jalousie, de méfiance et de colère ; je dus finalement fuir ses crocs.

Mes véritables premières années en tant qu'adulte débutèrent alors et elles consistèrent pendant un siècle à me faire valdinguer de montagne en montagne par mes congénères. A cette époque très naïf et crédule, je croyais par-ci que ce mont-là était vierge d'occupant, par-là que ce dragon-ci serait accueillant. Désillusion sur désillusion... Si j'avais quelques crocs cyniques par-ci par-là, rien ne semblait pouvoir entamer ma bonne humeur : quel voyage ! Ma curiosité n'en était jamais assouvie. Je trouvais toujours de nouvelles choses à voir, à tester, à toucher, à apprendre... et tant de Mots pour enrichir mon vocabulaire et amplifier la force de l'Ääni que je maniais avec de plus en plus de facilité ; la pratique, il n'y a jamais rien eu de mieux. Surtout avec ma capacité à me fourrer dans des ennuis plus gros que moi.

Il arriva pourtant un moment où j'en eus assez de vadrouiller sans un chez-moi fixe auquel rentrer quand je désirais me reposer. Une nuit que je voletais dans l'Entre-mondes, insouciant et rêveur, j’aperçus une montagne briller d'une lueur explicite : c'était chez-Moi. Je sortis aussitôt de la volvä pour m'y diriger en chair et en os... sans prendre le temps de vérifier si l'endroit n'était pas déjà habitué. Mal m'en prit ! C'était en effet le cas et le propriétaire ne comptait pas me laisser MA montagne comme ça. C'était un jeune dragon de mon âge qui venait à peine d'arriver, juste quelques minutes avant moi, une sorte de brute sans cervelle. J'eus beau arguer que je me trouvais sur les lieux bien avant lui, mais en tant qu'esprit, cela ne servit à rien : d'une part, il ne sembla rien piger à ce que je lui expliquais de l'Entremondes, d'autre part, il n'avait pas envie de me céder le terrain sans combattre. Qu'à cela tienne, je voulais cette montagne et je ne comptais pas me laisser valdinguer cette fois-ci. Il n'y pourtant pas vraiment de combat car il me fut assez aisé d'embrouiller cette brute avec un Hiisi farceur accompagné de quelques Mots par-ci par-là pour soit réchauffer la température jusqu'elle en soit étouffante ou au contraire la faire chuter au-delà du supportable. Au bout d'une année à supporter vaillamment cette situation, sans jamais réussir à me trouver, il finit par jeter l'éponge alors que je pensais devoir recourir à un blot. Qu'il était bon d'être enfin chez-Moi !

Le siècle suivant ? Opération découvrir ma demeure ! Je n'avais de cesse d'en être émerveillé, de la remodeler au gré de mes caprices et de m'y perdre plus d'une fois. De la protéger aussi. Mon petit bout de paradis ne m'appartenait qu'à moi. A MOI ! Et à personne d'autre. Ce fut pour pallier ces menus problèmes de contestation d'appartenance que je me m'acquis cette réputation de lanceur de mauvais sorts. Mes appels aux Hiisi devinrent dès lors de plus en plus subtils et puissants. Ils terrorisèrent mes plus proches concurrents qui firent passer le mot aux nouveaux venus : pas touche à MA montagne. Ma vie avant la Brèche était donc en somme toute banale, un peu ennuyeuse, je n'avais aucun travail chamanique à fournir hormis appeler ces Hiisi et autres malédictions. Cette vie était rythmée par ma lutte avec mes comparses, parfois même mes frères et ma sœur que je ne devais recroiser qu'à ces occasions.

Les choses changèrent après l'arrivée de la Brèche. Ma petite vie tranquille en fut toute chamboulée. Le Miroir de Guldin perdu, l'équilibre parfait d'Heavensaw s'effondra et, avec lui, mon ennui. J'avais soudainement du travail. Tout d'abord, des quêtes auxquelles je crus bon de répondre tant elles semblaient nécessiter le recours d'un chamane. Apaiser les esprits déchaînés des eaux, des forêts, du vent ou d'un volcan. Servir de médiateur avec des âmes errant dans l'Entremondes. Et tant d'autres choses intrigantes... et dangereuses. La première fois que je retournai dans l'Entremondes après cet événement, je faillis me faire tuer tant il était devenu plus instable et dangereux. La Nature s'était aussi muée en une force beaucoup plus capricieuse et quémandeuse de contre-dons ; je dus bien souvent m'incliner devant sa force colossale.

Quant à ce que la Brèche amena sur nos terres... je dois avouer que je m'en trouvais très intrigué. Curieux de nature, je m'étais rapproché des elfes, des nains, des humains et des dragons-fées bien plus souvent que la plupart des dragons mais voilà que de toutes nouvelles races apparaissaient ! Que de nouveautés en perspective ! Cette avidité à trouver de nouvelles connaissances me conduisit dans de nombreux ennuis et d'innombrables aventures, qu'il serait trop long de relater.

Il arriva cependant un événement primordial durant le dernier siècle. Un événement qui a encore de l'incidence aujourd'hui. Le dragon que j'avais chassé dans ma jeunesse pour obtenir MA montagne ne m'avait jamais oublié, ni moi et ma magie 'pernicieuse' ni sa déconfiture, et il avait rongé sa rancune durant toutes ces années. Voilà donc qu'il revenait contester MA montagne et se venger par la même occasion ! Comble du problème, il ne s'était pas tourné les griffes durant ces siècles mais s'était entraîné pour devenir un mage puissant et rusé, comprenant qu'il ne m'aurait jamais avec la force brute. Alors que je notais à peine les résidus de sa présence, que je comprenais seulement qui il était, il avait lancé sur MA montagne un sortilège de froid éternel. Retour du bâton à l'expéditeur... Son sortilège, qu'il avait dû peaufiner des années durant, était pourtant plus retors que mon Ääni (et c'était moi qui avais la magie 'pernicieuse' dans le lot !) car le sortilège impacta aussi mon feu intérieur. Vous connaissez désormais la raison de ma frilosité excessive... Ce maudit Vistustaja !

Je crus dans un premier temps que je pourrais chasser l'impertinent qui osait revenir contester ma possession sur MA montagne. Mais je déchantais vite, au sens figuré comme au sens propre. Rien ne réussit : aucun Hiisi, aucun blot, même l'Entremondes ; mon ennemi s'était renseigné sur ma vie et sur mes tours et s'était préparé en conséquence. Maudit Vistustaja, vraiment ! Et le pire dans tout cela, c'est qu'il me manque le Mot de chaleur pour défaire son horrible sort : j'en ai essayé des centaines, de milliers même ! Tous ceux que j'avais accumulé durant ces siècles et c'est un mot que j'aime particulièrement, le premier Mot que j'ai appris ; en vain. Je n'ai malheureusement pas en réserve la nuance.

Il ne restait donc qu'une chose à faire : partir en quête de ce Mot. Non sans laisser une foule considérable de pièges derrière moi pour protéger MA montagne. Même Vistustaja, que je ne sous-estimerais plus dorénavant, ne pourrait pas les défaire tous avant au moins un demi-siècle. Ce devait être un délai suffisant pour trouver ce Mot qu'il me manquait afin de délier son maudit sortilège et lui foutre une raclée.

Edit 14/04 : Dans sa quête pour se venger de Vistustaja, Viholvärakuuna est allé quérir les conseils de sa mère. Valkulohikäärme lui a dit de trouver les Mots de Chaleur nécessaires dans le Coeur brûlant du Monde. Lors d'une volvä dans le passé, Viholvä a fait la rencontre de la Grand Mestre Zareehna dont il avait trouvé le nom dans un ouvrage traitant du Coeur brûlant du Monde (aussi douloureuse soit l'idée d'être aidé d'un Livre... Par tous les Mots !). Grâce à ses recherches, ils ont pu se rendre dans ce Nid de Chaleur.

Mais là, ivre de Puissance et avide de sa Vengeance, Viholvärakuuna a chanteparlé tant et si fort qu'il a accumulé dangereusement la Chaleur du Coeur Brûlant du Monde. Il s'est arrêté in-extremis avant de déclencher une catastrophe irréversible pour Heavensaw mais les séquelles sur son propre corps sont importantes.

Ses écailles ont noirci, comme carbonisées, et à plusieurs endroits, sa carapace fragilisée s'ouvre pour laisser couler un sang bouillonnant. Il crachote en continue de la fumée parfois mêlée à du sang fumant. Il semble brûler de l'intérieur. C'est qu'il a accumulé bien trop de Mots de Chaleur et que même son Coeur brûlant ne peut contenir une telle Flamme. Il a acquis la Puissance de vaincre totalement Vistustaja, mais ce ne serait qu'un ultime coup d'éclat. Surtout que la Honte pèse sur son Coeur et que les Hiisi ricanent dans les ombres de son Esprit, guettant une opportunité.

Viholvärakuuna se trouve sur un Carrefour du Destin et un Choix devra bientôt être fait.


Kishareera


Alpha Perdu

○ Prénom et Nom : Kishareera la Messagère du Vide
○ Age : 15 ans. Et je dégomme au blaster le premier qui me prend pour une enfant.
○ Race : Shreek
○ Planète : Keeshak
○ Métier : Ooow ~ Voilà une question qui ne possède pas une réponse aisée, ou du moins courte. Je suis une Nomade du Vide, tour à tour mercenaire, commerçante, pirate de l'espace, ... faisons bref, tout ceci et toute autre activité lucrative. Je suis aussi l'Aile-Guide et la Matriarche de ma Volée, les Serrétoiles. Quant à mon titre de Messagère du Vide, il me confère la légitimité pour décrypter les messages sibyllins du Vide, vénéré d'entre tout par les miens.
○ Crédits avatar : Avatar de fiche : goma_lee (Twitter). Zooms portrait : Lintu (Twitter).




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je porte fièrement ma sublime hauteur. Perchée sur mes longues et élégantes pattes, je surplombe aisément la plupart des Humains, Teluns et cie dont le crâne arrive souvent dans les environs de mon bec ; il n'y a guère que les Valeths, les Sariens et les plus grands parmi les Nemiens pour me dépasser. Cette haute taille me confère un avantage certain auprès des miens : il suffit généralement de gonfler un peu les plumes, sans forcément hausser la voix, pour mâter les dissidents, surtout qu'ils sont en grande partie issus des plus jeunes, et donc des plus impressionnables. Il n'y a guère qu'avec Kolirisha que cela ne fonctionne pas, malheureusement, et j'en suis responsable.

- T’as des signes particuliers ? Quelle question incongrue ! Malotru, goujat... quelle grossièreté ! Est-ce que je vous déshabille, moi, pour observer minutieusement la moindre parcelle de votre peau ? Non ! Alors ne venez pas fourrer vos mains dégoûtantes dans mon splendide pelage noir comme la nuit, gris comme les nuages et blanc comme la brume... Ah ça, oui ! Mes plumes sont déjà inoubliables en elles-mêmes, pas besoin de chercher autre chose en dessous.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Et bien, vous voyez mon plumage merveilleux que je vantais si joliment un peu plus tôt ? Regardez-le bien, car c'est souvent mon seul vêtement. Observez surtout les longues plumes noires de ma huppe, parure d'entre toutes les parures qui fait de l'ombre même aux bijoux d'or et d'argent, aux tissus de soie et de satin dont je me pare pour sublimer ma beauté.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? La Boussole Sacrée de ma Volée, trésor d'entre tous les trésors, plus précieuse encore que nos vies à tous, même la mienne. La Boussole Sacrée nous permet de retrouver les Chemins de Migration où que nous nous soyons égarés dans l'espace infini du Vide. En tant qu'Aile-Guide du vaisseau bec-de-proue de ma Volée, j'en suis la Gardienne et il m'est insupportable de même imaginer l'égarer.


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Interview avec un poulpe

- Où te planques-tu ? (vaisseau, station orbitale, planète, etc.) Quel terme disgracieux ! Je ne me planque pas, grossier personnage ! Je suis Kishareera la Messagère du Vide, Aile-Guide et Matriarche des Serrétoiles, Gardienne de la Boussole Sacrée du Vide ! Il ne saurait être question de me cacher. Ma Volée est grande et forte, elle possède de nombreux vaisseaux dont je dirige la course sur les Chemins de la Migration à bord du Serpentaire, le navire bec-de-proue de notre flotte. Tout un chacun sait où me trouver, par le Grand Vide ! Pour faire affaire ou pour m'attaquer, certes. Les premiers repartent avec le sourire généralement, quant aux seconds... ils s'en vont rarement.

- Tu joues au poker (si si) avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce que tu surveilles ? Tout d'abord, j'espère qu'ils ont prévu une chaise adéquate pour m'asseoir sans écraser mes rectrices, ça me met en rogne, je ne vous dis pas. Ensuite, il est évident que je les surveille tous, grâce à la vision extraordinaire de ma race. Les Xzblorg ne sont pas reconnus comme particulièrement intelligents, les tapis encore moins et les droïdes sont limités par leur programmation, ce qui les rend faciles à décrypter ; c'est donc le poulpe violet que j'observe avec le plus d'attention. Retors, ces bestioles-là, avec toutes ces tentacules...

- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de toi ? On vante ma beauté, bien entendu, et on loue l'efficacité des Serrétoiles depuis que je suis à leur tête. Nous avons une petite réputation en tant que commerçants, et également dans le domaine du mercenariat. Pas que cela nous rende appréciables pour tout le monde. Je crains aussi d'avoir quelques ennemis par-ci par-là. Mais il se murmure également dans ces mêmes cantinas que les adversaires de Kishareera ont tendance à subitement disparaître sans crier garde...

- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... t'en penses quoi de tout ça ? Du bien, tant que cela sert mes intérêts. La prospérité des Serrétoiles avant tout ! S'il faut contourner un peu les lois, faire de la politique, jouer le jeu de la CC, qu'importe, tant que cela nous rapporte quelque chose. Quant à l'écologie... bah, c'est de la politique, non ? Nous sommes des Nomades du Vide, en quoi ça nous concernerait ?

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Comme je n'ai pas de temps à perdre, je me lève aux heurores que nous avons calqué sur l'aube de Keeshak. Je passe entre une heure et demie et deux heures keeshakiennes pour ma toilette du matin, notamment le lissage des plumes, qui prend plus de temps lors des mues. Une fois parée et parfumée, je m'en vais à la Chapelle du Vide aménagé sur la proue du Serpentaire, au-dessus du poste de pilotage ; il s'agit d'une pièce possédant une vaste baie vitrée donnant vue sur l'infinie beauté du Vide que je m'en vais prier pour trois heures supplémentaires. C'est à ce moment là que l'équipe diurne se réveille pour effectuer son roulement avec l'équipe nocturne. En sortant de la Chapelle, je croise ainsi de nombreux Serrétoiles qui recherchent ma compagnie pour des conseils, des peurs, des confidences, une simple conversation... Même si parfois, j'en ai un peu marre de leurs babillages, je fais bonne figure pour maintenir mon rang. Dès que je le peux, je m'échappe vers le Centre de Pilotage pour revoir avec mon Capitaine la feuille de route et le planning de la journée. La Boussole Sacrée du Vide est alors sortie pour vérifier la trajectoire de Migration ou décider de la meilleure route à emprunter si nous devons aller ailleurs pour une mission. Le reste de la journée dépendra du planning. Je m'en vais me coucher quand sonne l'heurpuscule.  

- Si tu trouves la planète Alpha, qu'est-ce que tu fais ? Le discours sur l'écologie, ci-dessus, c'était de la politique, un mensonge aussi gros que moi. Aussi ce que je sers à ma Volée pour apaiser leurs craintes. Mais au fond de moi, je m'interroge, je m'inquiète. J'aurais envie de tout envoyer paître, de m'en taper royalement, mais voilà, nous sommes des Migrateurs. Et si on nous enlève nos Chemins de Migration, nous sommes perdus. J'ai peur, je dois l'avouer, je suis totalement terrifiée que Kheeshak ne soit plus habitable de mon vivant. Que nous ne pourrons bientôt plus y aller, tous les deux ans shreekiens, nicher, élever nos oisillons et vénérer le Vide pour qu'il nous porte chance lors de notre nouvelle Migration. Alors je me renseigne, je farfouille, je guette... si les coordonnées d'Alpha Perdu devaient sortir au grand jour, je le saurai ; il n'y aurait pas mieux comme nouvelle aire de nichée.

Histoire (courte)

Comme vous devez vous en douter, mon histoire commença par une coquille fissurée avec une belle énergie par un petit bec encore mou. Rien qui ne paye de mine, n'est-ce pas ? Et pourtant, et pourtant ! J'étais destinée à un grand avenir, bien avant ma naissance. Car je suis née sous de bons auspices : oisillon de haute naissance, je suis la fille de Rajishkarli, sans doute l'une des plus grandes Matriarches que notre Volée ait jamais connu et qui fut toute aussi glorieuse dans ses rôles d'Aile-Guide et Gardienne de la Boussole Sacrée ; je devais bientôt voler dignement dans les courants qu'elle avait tracé avant moi. Quant à mon père, je n'avais pas non plus à rougir de la noblesse de son sang puisqu'il était le Capitaine du Serpentaire.

Je me démarquai donc dès ma naissance des mes frères et sœurs, issus d'autre lignée mâle, et par là insignifiants, par ma double ascendance renommée. Et cette naissance devait aller avec la grande ambition que je développai dès ma plus tendre enfance ; je n'avais ainsi pas dépassé cinq ans que j'évinçai déjà mes adversaires en usant de tous les moyens à ma disposition. Cela allait du croche-pied dans l'aire de jeux de la nichée au mensonge grandiloquent associé à des yeux détrempé de chaton valeth. Ma mère ne tarda pas à remarquer ma subtile intelligence et mes jeux de pouvoir tant je régnai bientôt en reine incontestée auprès des autres oisillons.

Petit oiseau perdu Portra11

Dès que je fus en âge de quitter l'aire de jeux de la nichée, je n'hésitai pas une seconde à rejoindre les rangs des Initiées du Vide pour trois années de formation. Mon objectif était clair : devenir la plus prometteuse des Aile-Guides afin de succéder à ma mère sur le Serpentaire, et même de dépasser la gloire attachée au nom de Rajishkarli. J'appris durant ces années nombre de nobles connaissances sous la houlette de maîtresses dures et impitoyables qui ne pardonnaient aucune erreur. Celles qui commettaient la faute de se tromper en leur présence étaient automatiquement chassées pour éradiquer de nos rangs les plus faibles et les plus inadaptées ; j'en fais de même avec mon plus proche entourage car l'efficacité prime sur toute autre chose.

Parmi les connaissances que j'ingurgitai à cette époque figuraient la lecture des étoiles, de boussoles, de cadrans et de tout autre instrument de navigation, ancien ou récent, le pilotage, les arts martiaux et le tir – car les Aile-Guides se doivent de NE PAS se laisser capturer, par tous les moyens à leur disposition... et ce serait désolant que nous devions nous suicider au premier accrochage – ainsi que des connaissances plus métaphysiques allant de rituels de vénération du Vide à de la vidologie avancée. Ce furent en somme des années extrêmement chargées où nulle seconde de farniente ne nous était accordée ; beaucoup abandonnèrent de fatigue ou ne purent tout simplement pas suivre le rythme qui nous était imposé.

Bien évidemment, j'étais très douée et travaillais énormément pour maintenir le rang de mes ambitions. Bien évidemment, je continuais d'évincer mes concurrentes, en la plus splendide des petites reines-pestes que nos formatrices aient jamais connu.

Petit oiseau perdu Portra10  

MAIS il y avait un COUAC. Un couac de la forme d'une Shreek presque aussi douée que moi, cette saleté de Kolirisha. Elle fut la première rivale que je connus, et est encore aujourd'hui la seule qui puisse se vanter d'avoir ce rang. La première fois qu'elle me tint tête, je manquai de perdre la hauteur que j'avais eu temps de mal à obtenir aux confins des nuages de la splendeur ; habituée à être toujours au top du top, je ne sus tout d'abord pas comment réagir devant une vraie rivale capable de me mettre de sérieuses épines dans les ailes. Les petites magouilles habituelles semblaient glisser sur elle comme une gentille brise de la belle saison. Le ressentiment grandit en moi alors qu'elle grignotait peu à peu ma prédominance sur notre promotion. Je me DEVAIS de faire quelque chose avant qu'elle ne me fasse chuter de mon piédestal. Je vous rappelle que l'erreur ou la faiblesse n'étaient pas acceptées par nos maîtresses d'Initiation.

Alors je conçus un plan infaillible, plus cruel et définitif que mes autres plans mais il était de fait à la hauteur du danger représenté par Kolirisha ; elle comprit même l'honneur que je lui fis de m'intéresser autant à son cas. Juste avant nos examens de fin d'Initiation, alors que Kolirisha manquait de me voler ma place de major de notre promotion, je le mis en action avec mon efficacité habituelle. Celle qui me volait la vedette eut ainsi un déplorable accident qui mena à son aveuglement. Quelle idée, aussi, que de voler aussi près des astres et de plonger son regard dans leur éclatante brillance. Quelle arrogance ! Quelle stupide erreur ! Kolirisha avait de la chance d'être encore en vie, n'est-ce pas ? Ce fut ce qui se dit de part et d'autre de la Volée alors que je me rengorgeai dans mon coin.

En vérité, personne ne fut dupe de mon implication, ni nos maîtresses d'Initiation, ni la Matriarche Rajishkarli. Mais Kolirisha avait fait la Grande Erreur : celle de me sous-estimer ou de me faire confiance ou de croire réussir à me doubler, qui sait... Je ne fus donc pas punie. J'en reçus même des lauriers car j'avais attiré, toutes ces années et plus encore par ce dernier coup d'éclat, l'intention de la Matriarche dont je buvais depuis toujours les paroles. En tant que major de ma promotion, et cette bonne impression qui emplissait mes ailes d'un vent favorable, je fus acceptée parmi l'équipage du Serpentaire pour observation et quittai Kheeshak pour la première fois. Quelle chance inespérée ! Le vaisseau bec-de-proue de la Volée possédait déjà une Aile-Guide, rien moins que notre Matriarche, il n'avait pas besoin d'une Aile-Guide en sortie d'Initiation, soit-elle la meilleure de son âge ; j'en conclus donc ce que je devais en conclure : ma mère me voulait à ses côtés pour peaufiner mon apprentissage.

Je connus à cette époque-là divers mâles intéressants mais parmi ce tas de plumes, le pelage bleuté et les sublimes rectrices de jade de Rerrarsha se démarquèrent presque autant que sa qualité de pilote prometteur et son ambition de briguer le poste de Capitaine. Je le choisis donc lui, et il eut le bon sens de ne pas établir de relation avec d'autres femelles, connaissant ma jalousie excessive. A nous deux, nous étions un duo aussi efficace qu'impitoyable, Rerrarsha me suivant avec enthousiasme dans tous mes complots ayant pour objectif d'évincer nos concurrents. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas de l'amour, tout au plus de l'affection, mais surtout, et avant tout, un lien d'intérêt mutuel ; nous étions, et sommes toujours, plus forts à deux, en nous assurant mutuellement les arrières.

Petit oiseau perdu Portra10

Quand j'eus atteint ma dixième année, la Tragédie toucha notre Volée ; elle dut cependant m'être extrêmement profitable alors que je manquai d'y perdre la vie. Suite à une dispute concernant un contrat juteux, nous nous étions mis à dos une autre Volée dont les effectifs étaient plus importants que les nôtres ; et cette erreur, qui nous coûta si chère, fut révélatrice de la vieillesse de la Matriarche Rajishkarli qui avait atteint cette année-là sa cinquantième année. L'attaque de ces mercenaires rivaux fut dévastatrice pour notre Volée. Elle mena en effet à sa quasi-destruction et le Serpentaire lui-même fut tellement endommagé qu'il en fut presque irréparable. Il subit lors de cette escarmouche de lourdes pertes, dont la Matriarche et le Capitaine. Quant à moi, je survécus de justesse en réussissant à mettre ma combinaison à la seconde près avant d'être aspirée dans l'espace quand la coque du Serpentaire se fissura.

A mon réveil, Rerrarsha était endormi à mon chevet avec un bandage ensanglanté autour de la tête ; j'appris par la suite qu'il avait participé aux maigres combats que nous livrâmes dans cette Tragédie et qu'il s'était démarqué en tuant une dizaine d'ennemis avant d'être assommé et trimbalé dans une navette de secours. Une fois tout ce récit conté, et remise de mes émotions, je dus agir promptement. Ma protectrice était morte, sa grandeur amoindrie par son ultime erreur, le Serpentaire détruit et je n'avais à mon actif aucun acte de bravoure. Je ne pouvais décemment pas seulement planer sur la renommée nouvellement acquise de Rerrarsha, cela aurait été inverser la balance de pouvoir entre nous, en ma défaveur. Inadmissible !

Petit oiseau perdu Portra11

Après une nuit de réflexion, je sus quoi faire ; j'entamai ma Transformation. La chance avait été de mon côté, je me devais de saisir cette opportunité : le Vide m'avait bien évidemment choisie pour succéder comme Matriarche et Aile-Guide du Serpentaire, et donc de notre Volée, et j'étais en plus la Messagère de sa pensée ; ma survie inespérée ne pouvait s'expliquer autrement. Mon discours empreint de solennité et de religiosité fit mouche auprès des miens désespérés par nos pertes ; je leur promis le retour de la grandeur à un niveau sans pareil. Pour asseoir ma nouvelle position, je fis de Rerrarsha le Capitaine du Serpentaire, comme il l'avait toujours désiré. Bien évidemment, les dissidents et les mauvaises langues disparurent mystérieusement. Mais je ne pouvais pas en être responsable, clouée à mon lit, convalescente de ma presque-mort et de ma communion avec le Grand Vide.

Et comme je l'avais promis, nous connûmes cinq années de Prospérité. Je reformai la Volée avec les survivants de l'attaque et en recrutant par mes belles promesses du sang neuf prometteur parmi les autres nichées. Je nous menai à la prospérité avec un commerce fructueux et des missions de mercenariat toutes aussi juteuses. Bien évidemment, mon intelligence acérée nous évita les coups foireux et les complots nous visant, Rerrarsha et moi. Il n'y a en vérité qu'un seul COUAC, le même que lors de mes années d'Initiation : Kolirasha. Cette saleté, dont je dois saluer l'intelligence, utilisa son aveuglement pour se parer d'une aura métaphysique qui vint ajouter des plumes à ses ailes, car elle est aussi une Aile-Guide très douée malgré son infirmité, alors qu'elle a besoin d'aide pour la lecture des étoiles.

A l'aube de ma quinzième année, ma Volée vient d'entamer une nouvelle Migration après un an passé sur Keeshak pour une nichée : elle a gagné un nouveau vaisseau, de jeunes recrues et tout le monde est gonflé à bloc, parés pour de nouvelles aventures. Alors qu'avant la Tragédie, nous n'étions qu'à dix vaisseaux et 183 Shreeks, nous sommes désormais passés à quinze vaisseaux et 285 Shreeks. Mais les miens savent pas, pas même Rerrarsha, que je ne compte pas se lancer dans une Migration habituelle. Je viens de passer cette dernière année à mettre en scène la décision du Vide de nous mener sur de nouvelles routes de Migration après un rêve où ma version âgée d'une cinquantaine d'années environ menait mon peuple sur Alpha Perdu, suite à la destruction de Keeshak. Riez si vous le voulez mais je suis convaincue que ce rêve prophétique m'a été réellement envoyé comme vision par le Grand Vide et j'ai à cœur de le réaliser avant que la vieillesse ne me fasse commettre d'aussi grosses fautes que celle qui mena à la Tragédie.





Bienvenue sur le forum, Silivren !

Centres d'intérêts : Mmh... Difficile de trouver par quoi commencer. Ah si, l'Histoire.
T'as une époque préférée ?  geek

Tu rigolais pas quand tu disais que t'aimais les pavés ! scream  Ca doit être la plus longue section "pouvoir" qu'on ai vu jusqu'à présent. Mais c'est hyper bien expliqué donc tout est bien clair What a Face Par contre, si tu devais mettre un "nom" sur ce pouvoir (ou simplement donner une description d'une seule ligne), tu dirais quoi ? C'est pour la liste du NM :D

Sinon... QUEL CHOU, ce petit ! Il est adorable dans sa timidité. T'as envie de lui faire des câlins. J'espère qu'il trouve un peu sa place dans l'Institut Coeur

T'es validé en tous cas. Parfois ça va vite What a Face
Bon jeu !


Dernière édition par Siparti le Mer 14 Avr 2021, 19:15, édité 7 fois
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Re: Petit oiseau perduDim 08 Juil 2018, 15:31
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Rosario della Lupa


X-Men

○ Prénom et Nom : Rosario Della Lupa. La mia famiglia m'appelle Sario. Quant à mio americano padre, je ne veux pas de son nom. Mi racini sono italiane, rien d'autre.
○ Nom de code : Big Bad Wolf
○ Age : 25 ans
○ Race : Mutant
○ Alignement : Neutre. Mais je dois avouer que j'ai une certaine tendance pro-Magnéto. Les humains racistes, j'en ai ma claque, cazzo !
○ Métier : Barman maître-chien.
○ Pouvoir : Lycanthropie.
...
Cosa, merda ? Ce n'est pas suffisant ? [Les oreilles de Rosario sont aplaties sur son crâne, sa mâchoire est serrée et un grognement sourde de sa gorge ; l'ennui est percutant.] Le Della Lupa e un lupo come la nonna qui bouffe la bambina dans le conte. [Le grondement s'accentue et il relève inconsciemment ses lèvres sur ses crocs... Prenez garde.] Ne m'énervez JAMAIS. Compresi ?

Je peux donc me transformer nel licantropo. Mi piace essere un lupo, le langage est plus facile con i miei cani. Et puis, ya aucun con qui vient m'embêter dès que je sors les crocs ; ce qui arrive très régulièrement, mes émotions ayant tendance à déclencher les transformations... [La voix se fait menaçante. Je lui tapote l'épaule.] Stai zitto, vaut mieux.

Forme lycan (crédit snäppy)
○ Crédit avatar:Whimsicallibustration




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Question à la con, cazzo ! [Il me lance un regard agacé. Je l'encourage d'un sourire et il daigne se conformer au jeu des questions-réponses.] Faisons-le breve, i miei rompicoglioni ! 1m90 et il mio lupo, c'est 2m30.  

- T’as des signes particuliers ? On ne peut pas me rater, complet typé italien : la peau mate, les cheveux bouclés, d'un brun chaud comme le soleil della mia bellissima Sicilia, et l'accent qui va avec. Si par hasard New-York proposait des températures supérieures à 30° C, mes tatouages pourraient être visibles. [Son expression s'adoucit visiblement. Perdu dans la douceur de ses souvenirs, il en bat même de la queue.] Quand j'étais un ragazzo ribelle, je les ai faire comme défi contre la nonna ; ça l'a rendu così triste ! Jusqu'à ce que je m'excuse et m'assagisse pour lui rendre il suo bel sorriso. Aaah... è un bel ricordo. [C'est à mon tour de sourire : je l'entends rarement parler aussi longuement avec ce joli ton apaisé.]

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : [Rosario roule des yeux et jappe un soupir ennuyé.] Décontracté, lâche, jamais vraiment à la mode. J'ai tendance à les déchirer, è colpa dei cani. Les sweats, che figata ! Surtout quand ils causent della Italia. Et ça tient chaud l'hiver.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Un collier della buona fortuna composé dei miei due tesori : un pendentif avec une photo della famiglia a Siracusa et une pièce grecque achetée par la nonna. [Il n'en dit pas plus mais son regard s'éloigne de vous pour s'accrocher sur d'autres souvenirs bienheureux bien plus intéressants que vos questions.]


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Interview avec Fox News

- T'as Facebook ? Twitter ? Tumblr ? T'es geek ? [Ses oreilles se rabattent à nouveau.] Le We're Wolves, mon bar-restaurant à chien-loups, possède des comptes Facebook et Twitter... Che schifo ! [Toute douceur l'a peu à peu quitté.] J'y pige que dalle. Et oh ! Natalia m'a créé un compte Tinder... [Je souris en coin, persuadée qu'il s'exprimera mieux par l'écrit qu'à l'oral, ce maladroit sociable. Mais visiblement mal à l'aise, avec ses rougeurs et la queue qui se rabat entre ses jambes, Rosario réagit par la violence d'un hurlement mordant.] STAI ZITTO ! [Oui, même si vous n'avez rien dit.]

-Ta famille est cool et fonctionnelle ? [Si vous croyez qu'il avait explosé précédemment, ce n'est rien comparé à ce qui suit.] Domando di merda ! Cazzo, rompicoglioni ! [Il se braque, l'air têtu et les bras croisés. Il n'a jamais été dit qu'il était très mature. La question semble l'embêter. Et comme il ne répondra pas, et je ne vous conseille pas de tenter ses crocs, je m'en charge. Père PDJ américain richissime. Mère sicilienne heureuse en mariage. Un joli tableau n'est-ce pas ? Mais le déménagement à New York pèse sur leurs relations. Rosario se languit de la Sicile et de la famiglia maternelle. Sa mutation n'a rien arrangé.]


- C'est quoi tes passe-temps, dans la vie ? [Il consent à desserrer ses crocs pour répondre du bout des lèvres.] Le bar, cazzo... S'occuper dei miei cani. Inventer de nouveaux coktails. S'amuser à perdre les clients parlando italiano. Et j'aime chanter. [Il ne vous en dira pas plus, malheureusement, mais il a une belle voix. Vraiment. Sauf qu'il n'aime pas avoir de public. Quel dommage !]

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Me lever. Giocare con i miei cani. Lancer la cuisson de quelques trucs en avance. Me laver, nettoyer le bar. Puis l'ouverture e vai avanti ! Et à la fermeture, c'est balade avec les chiens au crépuscule.

- Si tu pouvais passer dans le journal de 20h, qu'aurais-tu à dire ?  ... [Son regard peu amène est tout à fait révélateur de ce qu'il pense de cette question : rien de très bon. Ou peut-être est-ce qu'il voudrait dire à ce journal : "Aller vous faire voir !" en langage lupin.]

- Si tu pouvais devenir mutant (si t'es humain) ou humain (si t'es mutant), tu le ferais ? [Il grimace à l'idée.][/b] Merda ! Che noia ! Pourquoi je voudrais une telle chose, hein ? Je parle mieux à mes chiens quando sono un lupo. Les humains, ça craint. [Tout ça pour dire qu'il n'est pas sociable avec ses propres comparses. Et si vous vous demandez pourquoi diable il a ouvert un bar à chiens, il y a une raison tout à fait logique : il doit apprendre à gérer sa colère et il n'aime pas les chats.]

Histoire (courte)

[Cette partie-là, j'avais prévu le coup du regard noir et de la bouche close et donc, après moults négociations, j'ai réussi à obtenir en amont qu'il écrive son histoire. C'est bien plus efficace, bien plus beau aussi, sans l'appréhension du regard d'autrui en cours et le temps de la réflexion.
...
Certes, il nous fusille quand même du regard. Moi plus que vous, d'ailleurs. ]

Le cicale chantent, sifflent et tambourinent dans leur belle désynchronie. L'air est sec, chaud, un brin étouffant. I raggi del sole réchauffent les peaux et teintent les citrons de leur colore del miele.

E l'estate della bellissima Sicilia.

Je suis né a Siracusa il y déjà vingt-cinq ans lors d'un bello giorno dell'estate. Le chant dei cicale a été le premier son que j'ai entendu. I raggi del sole ont été la première sensation que mon visage a connu. Les odeurs dei citroni et del miele, entrelacées sur la peau della mia mama, ont été les premières que j'ai flairé. J'ai la Sicilia accrochée dans le corps, marquée dans mon sang, sur ma peau, dans ma voix, au fer rouge dans mon coeur. Sono innamorato della Sicilia.

E cazzo ! Je déteste mio padre pour m'avoir arraché à ma patrie. Une partie de mon âme est restée nella bellissima Sicilia. J'y suis né, j'y ai grandi, j'y ai la mia famiglia e i miei racini. Rien à foutre, merda ! de son horrible Amérique, de ses gratte-ciels, de son entreprise et de sa vie huppée. Il n'y a pas de cigales en été dans ce pays de merde (ou alors tous les dix-sept ans, che noia !).

Mio padre est un homme d'affaires, toujours occupé, toujours à voyager. Il n'a jamais su aimer la Sicilia autrement qu'à travers mia mama. Quand j'étais bambino, on vivait tous les trois avec la famiglia sur le grand terrain familial au sud de Siracusa. C'était le bon vieux temps : giochi con i miei cugini, la découverte de Siracusa et dei suoi tresori greco-italiani, les randonnées dans les champs envahis par les chants dei cicale, le coassement dei rane,... une vie faite de soleil, de rires, de nature et d'un amusement sans borne.

Et puis, le bambino a grandi, il est devenu un ragazzo. Mio padre a alors réussi à convaincre mia mama qu'ils pouvaient me laisser avec les cugini et les nonni pendant qu'ils parcouraient le monde pour leurs affaires ; ou plutôt SES affaires, cazzo. Il aurait pu me laisser mia mama, cet égoïste. Je n'étais encore qu'un gamin ! Mais non, ils sont partis et ils m'ont laissé. Je ne m'en suis pas plains. Quand j'ai cessé de pleurer le départ della mia mama, j'ai réussi à voir la chance que j'avais de pouvoir rester avec la famiglia jusqu'à mes 14 ans et de ne pas quitter la bellissima Sicilia.

Ma relation avec les nonni a toujours été bonne. Ils ont de tout temps su me gérer avec une douceur di miele mêlée à une fermeté di fare. Quand mes parents se sont barrés, je n'ai pas fait que pleurer ; j'ai hurlé, geulé, tapé et geint à outrance. Une véritable crise de nerfs, ma première grosse colère. J'ai la rabbia qui pulse facilement dans il mio sanguo caldo. Du pur Italiano, et non de l'Américain dans cette affaire. Or la mia rabbia è nera e rossa... dure, implacable, subite et violente. C'est la plaie de ma vie.

Mais elle était douce, cette vie, con i miei nonni. Mia nonna était mon rayon de soleil, elle me réchauffait quand j'avais froid, dans le corps comme dans l'âme, elle m'apaisait quand j'hurlais de rage, me rassurait dans mes larmes, chassait la peur et la tristesse ; mia nonna era une santa. L'ho amato così tanto ! Mio nonno était un arbre, droit, fort et aussi sage que i suoi racini fermement plantées dans la terre de ses ancêtres. Il connaissait même le patois des Grecs, pour dire ! Sa voix de conteur me berçait de jour comme de nuit. Je ne cessai d'apprendre auprès de lui. Et il y avait aussi le cugini, le zii, le zie et tutti gli altri. Una grande famiglia !

Mio nonno élevait des chiens. Je me rappelle de chacun de leurs noms, de leurs caractères, de leurs spécifités. C'est mio nonno qui m'a donné cet amour pour l'élevage canin. J'ai commencé à apprendre bambino auprès de lui et je n'ai jamais cessé de poursuivre dans cette voie. Oggi, sono il mio alito di vita. Je ne saurais dire où j'en serai sans eux. Il s'agissait de chiens de berger, des bergers de Bergame et des bergers de Maremme et Abruzzes, dei veri cani italiani ! Mio nonno les élevait pour défendre les troupeaux dei lupi. I suoi cani étaient réputés jusqu'aux Alpes françaises ! Mais s'il savait aussi bien les dresser per uccidere il lupo, c'était avant tout parce qu'il connaissait sur le bout des doigts l'animal. Cazzo ! Amava i lupi ! Il avait un réel respect pour eux. Je me rappelle encore ce qu'il me répétait souvent, quand je m'énervais contre tous ces contes dans lesquels il infelice lupo avait le mauvais rôle :


"Mio piccolo, hai ragione ! I lupi sono come gli uomini, più delle scimmie, perchè loro vivono con la famiglia, come noi, si prendono curo di vecchi e giovani, come noi, giocano, amano, cacciano con il loro, come noi. I lupi dei raconti non sono dei lupi ma sono dei uomini crudeli. Il lupo è une scusa, e une falsa. "

Traduction:


Mais ces temps heureux devaient ce terminer, cazzo... Mio padre s'est souvenu de moi à l'aube de mes quinze ans. Puttana scusa ! Il a cru qu'expliquer que son travail était trop prenant apaiserait la mia rabbia. Grande nera, la rabbia. Tout mon corps le rejeta, par son silence, par sa brutalité, par son refus de la moindre touche. Mia mama avait gardé le contact, elle, elle venait souvent me voir, elle, elle m'appelait, m'envoyait des cadeaux, prenait des nouvelles, elle. Cet enfoiré ? Jamais ! Cazzo ! Je voulais le tabasser. Mais mia nonna, mia cara nonna, a eu cette fois-là un regard suppliant, doucement suppliant, qui a retenu ma colère plus aisèment qu'une muselière. Le déménagement en Amérique a donc été une rupture douloureuse. J'ai dû quitter tout ce que à quoi je tenais : la mia famiglia, la bellissima Sicilia, Siracusa la bella, le cicale,... tutto.

Et même miei nonni. Ils avaient bien caché leur état fatigué à tout le monde, même à ceux qui vivaient dans leurs pattes. Ce fut d'abord la nonna qui ne se réveilla pas ; son coeur avait lâché. Puis le nonno ne tarda pas à la suivre ; il ne pouvait plus vivre sans elle. Il prit seulement le temps de placer chacun di suoi cani avant de s'allonger pour son dernier sommeil. "I lupi amano fino alla morte, e dopo. E così romantico !"

Donc, vous comprenez, ce foutu déménagement fut un bordel complet. Et rien ne s'arrangea quand j'ai vu la tronche de l'école où mio padre m'avait inscrit d'office ; il fallait bien paraître, hein. Lycée privé, huppé, compétitif... rien de ce que j'avais connu, rien pour me plaire, cazzo ! Il ne m'a pas fallu longtemps pour me braquer contre ce sistema egoista ! Bagarres, mauvaises notes, punitions, renvois partiels même ; j'ai tout combiné. Plus de nonna pour me donner envie de m'assagir et j'avais des crocs contre mia mama. Quant à mio padre... comment dire que nos relations tendues ont débuté à cette époque-là. Avant, je ne le voyais pas assez souvent pour avoir le temps de lui gueuler dessus, merda.

Ce connard eut en plus la puttana idea de m'envoyer consulter une thérapeute, comme si mon comportement était anormal et ne relevait que de ma seule faute. N'empêche... Natalia n'a pas été une mauvaise chose dans cette conne de vita. Vous lui devez ce récit, alors pensez à lui dire grazie. Dix ans qu'elle m'aide à gérer la mia rabbia et ce sans jamais me juger. Plus qu'une thérapeute, je pense que je peux avouer qu'elle est la mia amica. Elle a vite compris que mon bénévolat auprès des refuges di cani me calmait énormément. Ce fut donc grâce à son soutien, et avec l'appui de mia mama, que des concessions ont pu être trouvées con mio padre. J'ai pu quitter le milieu sterile e dannoso du lycée privé pour une école ayant un cursus d'éducation canine à laquelle j'ai associé une certification de langue en italien et en anglais, cette dernière qualification étant nécessaire pour espérer obtenir du travail en Europe ; bien entendu, direzione Italia !

J'appris à cette époque là plusieurs types de dressage : dressage de concours, travail de chien de berger, entraînement de chien de police e tutti quandi ainsi que des soins vétérinaires plus ou moins avancés. Ce furent des années bien plus calmes parce que je faisais ENFIN ce que j'aime, libéré de la pression paternelle. Mais la mia rabbia ne pouvait pas être vaincue aussi aisèment... è un vulcano addormentato qui n'attend qu'une provocation pour exploser à nouveau, sempre così nera, sempre così rossa.

A 21 ans, je me suis barré de chez ses parents. Je n'arrivai alors plus à supporter la présence di mio padre, cazzo ! Mon projet était de retourner in bellissima Sicilia malgré le manque d'argent - car mio padre m'avait interdit d'y aller et bien évidemment coupé les vivres après mon coup di sangua. Ciliegina sulla torta, ma mutation se déclencha au même moment. Quel affolement ! Privé della mia famiglia, refusant de rentrer au bercail come un cane cattivo, je n'ai trouvé comme refuge que le cabinet de Natalia. Surtout que je ne savais trop comment mia mama allait réagir. Je n'ai pas osé aller la confronter avant plusieurs mois puis... MIA MAMA, cazzo ! C'était juste trop dur de rester éloignée d'elle, de ne pas répondre à ses messages affolés et de savoir qu'elle pleurait sans pouvoir la consoler. Mes relations tendues avec mes parents n'en ont pas été arrangées, loin de là, mais ils ont accepté la mutation sans hurler au mostro. Quant à la mia famiglia in Sicilia, pas encore. Même mia mama a eu du mal devant ma mutation à cause de la ressemblance avec le mannaro des craintes chrétiennes.

Ma gestion de la colère est devenue plus complexe après ça car mes émotions déclenchent mes transformations, cazzo. Et voilà que tous me voient come un mostro affamato di sangua ! J'ai été coup sur coup viré du refuge où j'étais encore bénévole et refusé dans toutes les offres de travail que j'intéressai jusqu'alors, merda. C'est alors que Natalia m'a parlé de la ronronthérapie en arguant que ça me ferait du bien car je préfère la présence animaux aux hommes. Ouais... mais les gatti, eux, ils ne n'aiment pas trop. Alors j'ai suivi son conseil autrement, en laissant parler il mio amore di cani : direzione un projet totalement fou, créer un bar-restaurant à chien-loups !

Le We're Wolves est né de cette folle idée (et de l'argent di mio padre, il me devait bien ça, cazzo). Ce bar-restaurant associe i miei due amori : la cucina delle Sicilia, merveilleusement goûteuse et bio par-dessus le marché, et l'élevage di cani. J'en possède actuellement cinq, un mâle et trois femelles de race chien-loup américain et un wolf-dog mâle, un pur croisement chien-loup.

Puttilupo est le mâle dominant. C'est un chien-loup américain de cinq ans, à la fourrure foncée, dans les nuances de noir et de gris. Il n'est pas bien grand et généralement très gentil mais tous les autres chiens savent qu'ils ne doivent pas le faire chier, sous peine de connaître ses crocs.

Eleganza est une femelle racée de quatre ans, au port altier et raffiné, d'un joli méli-mélo de gris argenté et de nuances de beige doré et de blanc doucereux. Elle est la chienne préférée des clients car la plus gentille et avide de caresses.

Vulcana, âgée de quatre ans, est une femelle plus impressionnante, plus massive et caractérielle ; elle tient bien son nom ! Sa fourrure rouquine attire souvent les regards mais elle sait calmer les ardeurs d'un simple regard.

Sorellina est la plus jeune. C'est encore un bébé à peine âgé de six mois. Les clients en sont gagas. Elle sautille et léchouille de partout et sa queue battante fait constamment valdinguer les chaises.

Et enfin, il y a Grandenero, le wolf-dog que j'ai récupéré dans un jardin minuscule, enchaîné et muselé. Ce pauvre bougre était affamé, tabassé et effrayé, j'ai cru défoncer la tronche du gars qui en était responsable. Au final, j'ai récupéré l'énorme chiot. C'était il y a un an et il a fallu tout ce temps pour qu'il cesse de trembler et de se cacher dès qu'un autre humain entrait dans la même pièce que lui.

Et donc, voilà. Cinque cani, un bar e la mia rabbia controllare. L'avenir seul sait ce qu'il me réserve. Andiamo !  

Carte du We're Wolves:

PS :


Nuwareliya


Aventures du passe

○ Prénom et Nom : Nuwarëliya dite Ely
Elle a récemment appris ses noms de naissance : Luinil « Etoile Ardente » Fimrodhel
○ Age : 37 ans
○ Alignement : Bon
○ Race : Elfe
○ Classe : Artiste
○ Métier : Maîtresse Danseuse de l'Art ancestral des Feuilles de Thé selon la tradition multiséculaire de la Colonie des Drathégons.
○ Crédits avatar : Ceto!
Designs Rooiberos, Oolong, Camomilla, Nilgiriri et Pisencha : Sandara
Design Drakssam : Forest Dragon par Allagar  




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Croyez-le ou non en me voyant devant vous mais il fut un temps où je me croyais trèèèès grande. Immense, même ! Une géante dans ma Colonie. Les Drathégons m'appelaient régulièrement Grand Roseau, Epine de Rooibos ou encore, d'une façon plus méchante, Grande Perche. J'ai rapidement compris que je n'appartenais pas à la même race que ma famille de cœur ; il aurait fallu être aussi passif qu'une pierre pour ne pas s'en rendre compte. Mais je dus quitter ma Colonie et découvrir le vaste monde pour comprendre - enfin ! - que je n'étais pas si grande que cela. Plus que la majorité des autres femmes en tout cas.

- T’as des signes particuliers ? Mes cheveux sont longs et roux comme un lever de soleil. Un roux doux et clair parsemé de reflets dorés, à la différence de la fournaise enflammée du soleil du zénith ou du rouge solaire du crépuscule qui se teinte de reflets plus froids. Hormis cela, mon corps est recouvert de tatouages luminescents qui représentent mes différents passages d’initiation pour acquérir le rang de Maîtresse Danseuse de l'Art ancestral des Feuilles de Thé. Je suis la première représentante d’une race étrangère qui a réussi à maîtriser l’Art séculaire des Drathégons ! Mes Pères étaient si fiers de moi.

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Je porte généralement des vêtements serrés au corps en laissant les bras et les jambes nues pour me permettre de me mouvoir sans aucune gêne. Car je peux me mettre à danser au moindre instant ; qui suis-je pour anticiper l’avenir si fluctuant ? Une étole passée à l'épaule et accrochée à la ceinture en retombant en jupe complète ma tenue, elle virevolte comme des froufrous quand je danse. J’adore ça ! Je marche pieds nus pour constamment rester en contact avec la terre. Quant à mes quelques bijoux, il s’agit de cadeaux de ma fratrie et de mes Pères. Ils me servent également à créer un rythme musical dans mes danses, ainsi qu’un jeu de lumières.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Je ne suis pas très matérialiste. Si la situation nécessite de me débarrasser de toutes mes possessions, je le ferai sans aucune seconde d’hésitation. Sauf pour un objet bien particulier. Il s’agit du lange dans lequel les Drathégons m’ont trouvée, alors que je n’étais qu’un bébé. Des lettres y sont brodées « L. F. » aux côtés d’un symbole. C’est le seul objet qui me rattache à ma famille de sang. Il m’est extrêmement précieux pour espérer retrouver leur trace.


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Interview avec un troll à trois orteils

- Avoue. Y’a une race que t’aimes moins/plus que les autres ! Depuis que je suis sortie de la forêt des Drathégons, je n’ai pas encore eu l’occasion de croiser la route de tous les représentants des races d’Heavensaw. Quelques humains tout au plus. Et un dragon qui virevoltait dans le ciel ; comme j’aurai aimé danser avec lui ! Son vol était si majestueux et élégant… Quant à votre question, disons que je n’apprécie guère les êtres belliqueux.

- Un inconnu te propose un deal : tu te fais avoir, en général ? Je me ferai avoir, pauvre de moi ! Aucun Drathégon n’aurait l’idée d’essayer d’entourlouper un membre de sa Colonie. Je n’ai même jamais menti. Comment reconnaître le mensonge, dans ce cas ? Papa Drak grommelle souvent que je suis bien trop naïve. Heureusement que ma famille voyage avec moi ! Papa Rooi ne se ferait pas avoir, lui.

- Tu te retrouves face à trois trolls super vénères... Qu'est-ce que tu fais ? Des trolls ? Ces géants loin de sentir la rose qui mangent les enfants en soupe selon ce qui se raconte ? Quelle question ! Je m'enfuis dare-dare ! Je ne pense pas qu’ils apprécieront la beauté d’une danse…

- Où est-ce que tu dors le soir ? (Ou le matin. Ou l’après-midi. Tu dors, d'abord ?) Depuis que je suis sortie de la forêt des Drathégons pour entamer mon voyage d’identité, je dors là où je trouve une place accueillante. Mais je préfère dormir à la belle étoile, en forêt, qu'enfermée dans un bâtiment. Dans un nid de mousse et de feuilles avec ma famille enroulée autour de mes poignets et mes jambes ou ronflant dans mes cheveux.

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Nous nous levons à l’aube pour saluer le soleil d’une première danse, honorant ainsi Mère Nature. Quelques fruits et graines et nous voilà sur la route, par monts et par vaux, là où nous mène la route sur laquelle nous nous trouvons, ou les informations que nous avons. Pas grand-chose actuellement. Mais je ne perds pas espoir de trouver bientôt des indices sur ma famille ! Quand le soleil se couche, nous reproduisons le rituel du matin à l’envers : repas, danse du salut au soleil et au lit.

- Si tu possédais le miroir de Guldin, qu'est-ce que tu en ferais ? Je le remettrais bien évidemment à sa place. Je préfère nettement un monde où on ne se taperait plus dessus.  Les conflits sont fatigants, quelle gageure.

Histoire (courte)

Je vous sens curieux de mon histoire. Et oui ! Ce n’est pas commun de croiser une elfe dont la famille est composée de dragons-fées. C’est pourtant bien mon cas. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mes véritables parents. J’étais trop petite, un bambin sans expérience, une fourmi dans l’immensité de la complexité de ce monde, et ma mémoire était trop jeune pour apprendre à retenir ; tout au plus me souviens-je de l’odeur maternelle, de la douceur du lange et de la lumière de leurs sourires. Puis le froid, la solitude, l’abandon, la terreur.

Et à nouveau la chaleur d’un corps contre le mien et la lumière d’un sourire.

J’avais déjà vécu cinq années chez les Drathégons quand je compris que je n’étais pas comme eux. Pas exactement. Par le cœur, j’appartenais à la Colonie mais j’en étais totalement étrangère par le corps. Ils m’élevèrent cependant comme l’un des leurs après que mes Pères, Drakssam et Rooiberos, m’eurent découverte et adoptée.

Le plus massif des Drathégons s’impose soudainement devant vous. Ses écailles ont la couleur vive des jeunes pousses, ses ailes sont parsemées d’anciennes blessures de guerre et une épaisse crinière feuillue orne sa tête et ses épaules. De ce que vous avez déjà observé, il est fort, protecteur et bon vivant, mais ses yeux restent froids quand il vous dévisage ; il cherche encore à savoir si vous allez être un danger pour sa famille ou non, et de son choix final dépendra son humeur face à vous. Cette brindille s’avérerait sans doute être un chêne puissant s’il le fallait, capable d’abattre la force d’un ours et de supporter l’ire d’un cyclone.

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Je suis Drakssam des Drathégons et je donnerai corps aux souvenirs par ma voix.

De nombreuses saisons ont passé depuis cette lointaine jeunesse où Rooiberos trouva un bébé vagissant dans les fourrés mais je m’en rappelle encore avec la netteté de la goutte de pluie qui est tombé hier.

Notre glorieuse Reine Tisania nous avait confié la vieille quatre des nouveau-nés parmi ceux qui n’avaient pas été désignés pour être Prince ou Princesse et c’est pourquoi Rooiberos s’était aventuré loin des profondeurs de notre forêt, vers la lisière avec le monde extérieur, en quête de nourriture tandis que je gardais les enfants. Je ne sais trop ce qu’il se serait passé si les rôles avaient été inversés ce jour-là, comme ils l’avaient été le lendemain, car si, une fois convaincu, je n’éprouvai plus que de l’amour pour cette enfant, il se peut bien que j’aurai passé mon chemin en découvrant cette inconnue.

Rooiberos, lui, n’en fit rien. Il a toujours eu bon cœur. Un peu trop, peut-être car quelle idée saugrenue que d’élever une enfant du peuple des elfes ! Nous ne savions pas ce qu’elle mangeait, quels étaient ses besoins, ni même la taille qu’elle finirait par atteindre. Si menue, si jeune, si petite… et déjà plus grande que nous par plusieurs fois notre taille d’adultes. Mais Rooiberos n’en démordit pas : il n’y avait personne dans les environs, l’enfant était donc seule, si nous la laissions ainsi aux portes de l’hiver, nous aurions sa mort sur la conscience, et Mère Nature ne nous le pardonnerait jamais, elle qui mettait souvent les loups sur le chemin des enfants abandonnés pour qu’ils les élèvent comme leurs propres petits.

Mon rayon de soleil a toujours été bon orateur… Et il ne fit pas que me convaincre personnellement – à vrai dire, il lui suffit pour me ranger à ses côtés que de m’adresser sa moue coutumière dès que j’émis une protestation et à me retourner, par-dessus son manège, des contre-arguments à chacune de mes angoisses – il convainquit donc notre Reine Tisania et notre Roi Obérooibos en usant de cette même technique que de répondre calmement, sans hésitation aucune, à chacun de leurs doutes ; et il en vint à bout.

Nous nous retrouvâmes donc avec un cinquième bébé à notre charge. L’enfant, calme et curieuse, n’avait aucun signe distinctif qui nous permette de retrouver la trace de ses parents de sang, si ce n’était ses oreilles légèrement pointues, qui ne firent que croître avec l’âge, et un lange brodé de deux initiales ; rien qui ne puisse vraiment être exploité même si nous avions réussi à l’emmener jusqu’à Lalalariel. Nous ne pouvions cependant pas la laisser sans nom. Ce fut ainsi que nous l’appelâmes Nuwarëliya de la colonie des Drathégons, dans l’usage coutumier de lier notre nom à un thé.

Rooiberos tint parole en réussissant à trouver une solution à chaque problème qui se présenta à nous. L’enfant passa donc l’hiver et il ne fut plus jamais question de la renier comme la nôtre.

Il y a tellement d’amour qui se dégage de sa voix que la jeune elfe ne peut s’empêcher d’attraper délicatement le dragon-fée pour l’embrasser sur la tête ; la couleur vive des feuilles vertes vire soudainement dans les teintes d’un rose délicat et Drakssam n’a plus aucun mot. Un autre dragon-fée attire alors votre attention. A son âge, vous devinez qu’il ne peut s’agit que du fameux Rooiberos. Il a un visage doux, une voix calme, un cœur patient. Ses yeux sont tels deux minuscules lacs de sagesse alors que ses écailles ont la couleur des feuilles d’automne qui se teintent d’écorce sur ses longues cornes et de givre sur ses ailes.

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Ainsi Nuwarëliya devint-elle notre fille, comme l’étaient devenus Pisencha, Oolung, Camomilla et Nilgiriri ; il n’y eut jamais une seule parcelle de différence. Nuwarëliya était une enfant vive, joyeuse et joueuse la plupart du temps, même si elle avait parfois des moments de calme extrême, presque mélancolique, la tête perdue dans les nuages ou les secrets dessins de l’écorce d’un arbre.

Je me rendis donc bientôt compte, après qu’elle eut passé dix saisons auprès de nous, qu’elle avait, contre toute attente, un don certain pour lire les messages sibyllins inscrits dans les feuilles de thé. Non pas qu’elle sache réellement les lire, pas sans enseignement, mais ses interprétations sonnaient tellement souvent justes que je ne pus garder pour moi cette suspicion.

Je suis moi-même un Maître Danseur de l'Art ancestral des Feuilles de Thé, au contraire de Drakssam et de nos autres enfants ; il n’y avait que Nuwarëliya pour s’intéresser avec une curiosité qui tombait juste aux secrets des feuilles de thé et aux danses sauvages qui virevoltaient dans le vent d’automne, le blizzard de l’hiver, la fournaise de l’été et la brise du printemps.

Alors, même si elle n’était pas une Drathégonne de corps et que de mémoire de colonie il n’y avait jamais eu un étranger pour être initié à notre Art ancestral, je présentai sa candidature aux autres Maîtres Danseurs. Ce fut un tollé général, une crise de cris outragés, une symphonie xénophobe comme j’en vis rarement. Furieux de leur éclat incompréhensible, je quittai précipitamment l’arbremaison de notre Ordre pour aller quérir l’avis de notre Reine, la Toute-Sage Tisania.

Comme j’avais autrefois défendu notre droit d’adopter une enfant étrangère, je rappelai devant Tisania et Obérooibos la bénédiction qu’ils nous avaient autrefois accordé. J’en vins ensuite à relater mes observations quant au don évident de Nuwarëliya et mon refus de voir notre Colonie tomber dans une horrible xénophobie en refusant l’initiation à mon enfant car elle n’était pas recouverte d’écailles et de feuilles.

Le Roi et la Reine se retirèrent alors pour délibérer en privé et je restai à trépigner d’impatience et d’indécision aux côtés de Drakssam qui m’avait rejoint, sitôt qu’il eut entendu la nouvelle, et dont la présence ne parvenait pourtant pas à me calmer. Mais je n’avais aucune raison de me cailler ainsi la sève car la sagesse de nos souverains n’était plus à prouver : ils décidèrent de mettre Nuwarëliya à l’épreuve pour vérifier mes dires, ce qu’elle n’eut aucun mal à faire. Ainsi lui fut-il permis de s’engager dans la voie de notre Art ancestral.

Tout sourire, la jeune elfe vous présente ses tatouages étincelants en relatant, trop vite pour que vous les reteniez, toutes les étapes d’initiation qu’elle releva l’une après l’autre sans jamais défaillir jusqu’à atteindre le rang de Maîtresse de l’Art ancestral des Feuilles de Thé. Elle vous promet une danse de remerciement, pour les avoir écoutés jusqu’au bout, dès que vous en aurez fini avec vos questions. C’est que vous êtes encore curieux de sa vie dans une Colonie de dragons-fées, chose peu courante il est sûr, même en Heavensaw. La plus menue des petits reptiles saute alors dans la main de Nuwarëliya pour vous regarder timidement. La blancheur de ses écailles, rehaussé par un vert délicat et la brillance de deux cornes d’or, contraste avec les couleurs plus sombres de ses comparses.

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Parmi les dragonneaux-fées dont s’occupèrent nos Pères, il n’y avait qu’une dragonnelle nommée Camomilla. Je fis bien souvent honneur à mon nom en réconfortant mes frères terrifiés par le vol d’un oiseau nocturne à l’hululement inquiétant mais ce fut moi qui fus rassurée lorsque Père Rooi ramena dans notre arbremaison une sœur.

Nous étions donc une fratrie composée de trois frères et de deux sœurs. Vous connaissez déjà Nuwarëliya, et je ne suis pas la mieux placée pour parler de ma propre personne, faites-vous donc une idée par vous-même. Nos frères sont cependant aussi différents les uns des autres qu’il est possible de l’être.

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Pisencha et Oolung sont ce qui se rapproche des jumeaux, ils ont la même mère, notre Reine, comme il est coutume dans une Colonie de dragons-fées, mais ont également le même père et sont nés la même saison. Pisencha est comme le renard aux teintes de soleil couchant, vif, joueur, même hyperactif tant il ne tient jamais en place. Oolung est un loup brun, aussi sage et calme que la lune dans la beauté de laquelle il se perd souvent.

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Quant à Nilgiriri, le plus jeune d’entre nous, il est d’une beauté peu commune avec ses écailles de jeunes pousses et la parure de feuilles et de fleurs qui est si fournie chez lui qu’elle en camoufle ses ailes.

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Nuwarëliya fut naturellement acceptée dans notre petit groupe : assez rêveuse pour s’entendre avec Nilgiriri, Oolung et moi-même, assez vive pour accompagner Pisencha dans ses folles farandoles. Malheureusement, les relations qu’elle entretenait avec les autres dragonneaux-fées ne se firent pas sous d’aussi bonnes augures. Beaucoup parmi nos comparses la rejetèrent à cause de son étrangeté, elle qui alla bien vite à deux pattes, elle qui n’avait pas d’écailles ni de cornes, elle qui ne revêtait pas les parures de Mère Nature si ce n’était par des artifices. Mais elle n’était pas aigrie par ce rejet, elle ne le fut en réalité jamais, réussissant toujours à trouver le bon côté des choses, à tourner les événements vers la lumière et ce fut en cela qu’elle finit par être acceptée.

D’autant plus lorsque Père Rooi réussit à obtenir qu’elle fût initiée à l’Art ancestral des Feuilles de Thé. Si elle fit des jaloux parmi ceux d’entre notre génération qui ne possédaient nulle once de ce don, elle s’attira aussi l’admiration de beaucoup d’autres, à commencer par le nôtre. Ses danses étaient si différentes de celles des autres Maîtres Danseurs car elle n’avait ni ailes ni parures de feuilles et pourtant elle était si élégante, si voletante, si naturelle dans sa Maîtrise !

Dans notre Colonie, les Maîtres Danseurs ont un rôle fondamental, ce qui acheva de lui accorder une place parmi nous. Car elle réussit à obtenir tous les grades d’initiation, accumulés peu à peu, patiemment, humblement, résolument, de ses dix à trente saisons. Devenu Maîtresse Danseuse de l’Art ancestral des Feuilles de Thé, Nuwarëliya acquit une position prédominante dans notre société, fondamentale même, car les Maîtres Danseurs sont appelés à toutes les grandes occasions de notre vie.

Ils viennent danser pour les premières secondes de vie des nouveau-nés et ce sont leurs augures qui choisissent, dans notre Colonie, les Princes et les Princesses. A chaque Cœur de Saison, que vous appelez solstices et équinoxes, ils dansent pour honorer Mère Nature et réactiver notre lien avec Elle. Ils dansent également pour trouver les réponses à toutes nos questions, à tous nos doutes, à toutes nos peurs, ainsi que pour demander à Mère Nature de guérir la maladie. A chaque Enlacement qui vient lier deux Drathégons, ils dansent aussi, et ils dansent également pour accompagner les âmes de nos morts vers le sein de Mère Nature, ou le départ de ceux qui quittent notre Colonie, qu’ils soient exilés ou volontaires. Et si Mère Nature se déchaîne par un incendie, un cyclone, une sécheresse, ou toute autre émanation de sa Toute Puissance, ils dansent sans s’arrêter une seule seconde pour apaiser sa colère et quérir sa pitié.

Si vous la regardez avec de yeux arrondis de surprise, la jeune elfe ne fera que sourire humblement, comme si tout cela n’était que bagatelles. Elle est sincèrement restée simple, sans ambition dans le cœur, hormis celle qui la pousse à parcourir les chemins d’Heavensaw pour retrouver ses origines.

Car je dois vous avouer que cette quête d’identité me taraude depuis que j’ai compris, il y a tant de saisons, que je n’étais pas une Drathégonne. La mélancolie s’est faite de plus en plus forte, pressante, impossible à mettre de côté, au fil des saisons et quand j’eus atteint trente-trois saisons parmi les Drathégons, je me suis inclinée devant son emprise sur mon cœur ; j’ai donc décidé de quitter la forêt des Drathégons pour parcourir le vaste monde, partant avec la bénédiction de la Reine Tisania et du Roi Obérooibos et les danses de mes confrères et consœurs. Ce n’était pas la première fois que je quittai la forêt des Drathégons mais je suis alors partie bien plus loin et bien plus longtemps que toutes les autres fois.

Ma famille m’a suivie dans mon exil volontaire, malgré toute l’énergie que j’ai dépensée pour les en dissuader ; rien ne leur a fait changer d’avis, ni mes arguments, ni mes prières, ni mes pleurs de culpabilité.  Ancrés dans leur position, ils m’ont assuré que j’appartiens à leur famille et qu’il est hors de questions que j’entretienne un tel voyage toute seule ; peut-être ont-ils aussi eu peur, surtout Père Rooi et Père Drak, que ma grande naïveté me soit fatale.

Mais les augures que j’ai lu lors de mon départ n’ont pas menti : le chemin parcouru ne m’a, pour l’instant, pas été néfaste. J’ai vu un dragon aussi doré que le soleil virevolter dans les vents, aussi grand qu’un chêne, aussi glorieux que l’astre du jour, aussi véloce que le vent ! Cette vision m’a soufflée, j’y ai vu une chorégraphie jusqu’alors inconnue que je danse aujourd’hui avec une intense émotion. Je l’ai représentée pour la première fois auprès d’un groupe de marchands humains qui m’ont gentiment indiqué le chemin de la Capitale, Samigoloumaroum, carrefour des races d’Heavensaw.

Que de choses à y découvrir ! Samigoloumaroum m’enchante encore aujourd’hui, malgré ses traquenards et ses dangers ; je remercie Père Drak pour sa protection zélée car, sans lui, je n’y aurai sans doute pas fait long feu. Je m’y suis attardée pendant cinq saisons, après une saison entière sur la route. Peu après mon arrivée, j’ai en effet découvert un restaurant qui embauchaient des dragons-fées pour certains de leurs plats, telles que ces crèmes brûlées dont j’ai découvert l’exquise saveur. J’y ai également fait quelques représentations. Ce double-travail m’a permis de récolter une certaine somme d’argent, notion que je n’ai découvert qu’à mon arrivée à la Capitale et qu’on m’a assuré être nécessaire pour entreprendre ma quête.

A l’aube de ma trente-septième année, il est ainsi temps de me remettre en route. Je n’ai pas oublié mon objectif premier : retrouver la trace de mes origines. Je suis sûre d’y arriver !

Après quelques tracas d'orientation (lire une carte n'apparaît pas dans les compétences des Drathégons.. et il y a tellement de nouvelles choses à voir au lieu de regarder les étoiles !), Nuwarëliya est tombée sur un gentil elfe qui connaissait le symbole sur son lange : celui des Fimrodhel de Lalalariel ! L'elfette a soudainement appris plein de choses : ses noms de naissance et ceux de son père et de sa grand-mère. Il n'en reste pas moins le mystère que son papelfe est donné pour mort par les elfes ! Déterminée à poursuivre sa quête sur ses origines, Nuwarëliya est encore plus décidée à aller à Lalalariel tirer cette histoire au clair, en commençant par trouver sa grand-mère.





Déjà, je voudrais dire un "Bonjour !" enthousiaste et bien en règle. Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de le mettre avant ma présentation. C'est que cette fiche de présentation est si jolie que j'en ai eu la tête toute retournée. What a Face

Je suis ce qu'on appelle dans notre jargon historien "antiquiste". Ouais, c'est un mot souligné en rouge, je n'en suis pas surprise. J'ai été formée en histoire romaine, grecque, un peu crétoise, un peu égyptienne (de l'époque pharaonique à l'époque romaine). Disons plutôt que je suis centrée sur la Méditerranée antique. Mais j'ai aussi un grand amour pour les célèbres Vikings. Vive la Scandinavie (et même, vive les Nordiques, pour ne pas oublier la Finlande, même si elle n'a pas été viking), et vive Loki ! Et j'aimerais me spécialiser pour devenir mythologue.

J'ai été la première surprise par mon pavé pour sa mutation... mes doigts se sont envolés sur le clavier komkommer. Les 4 lignes, ça va être dur, dur. Mais c'est ce défi qui m'a attirée ici ! Pour être plus brève pour décrire ses pouvoirs, mmh... si je m'inspire de mes notes courtes, je dirais un truc du genre "ornitothrope + compréhension sensitive du vent" (ouais, en grec, c'est plus classe que "hybridation oiseau" 8) )

Cholena sera le premier content d'avoir des câlins (après le passage rouge pivoine de gêne) ! Il espère aussi - et moi derrière mon clavier - qu'il arrivera à construire un petit nid douillet dans l'Institut.


Dernière édition par Silivren le Lun 01 Mar 2021, 17:17, édité 3 fois


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Re: Petit oiseau perduDim 08 Juil 2018, 15:38

Leif Ingolfurson


Zombieland

○ Nom et Prénom : Leif Ingólfurson
○ Age : 28 ans
○ Nationalité : Islando-norvégien
○ Métier avant l'apocalypse : Ancien instituteur qui s’était reconverti en animateur dans un camp de vacances spécialisé dans les enfants à situation particulière, également guide de randonnée à cheval durant mon temps libre. Ah ! Et je suis medium confirmé, on m’a plusieurs fois appelé pour communiquer et négocier avec le Huldufόlk avant l’Apocalypse.
○ Lieu de vie : Dans les environs de Vannstad et du camp. J’ai gardé une habitude nomade, pas envie de me faire surprendre par des zombies à cause d’un trop grand confort. Je me sentais étouffer au camp.
○ Occupation : Explorer les environs voir si je peux trouver des ressources utiles. Deux fois par semaine, je vais au camp pour apprendre quelques bricoles aux gamins.
○ Crédit avatar : LoranDeSore + cheval = Templado et macareux = Joseph Witchall




Cherche coiffeur (mort ou vif)

- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Plutôt grand, et mince. Du genre brindille, vous voyez ? Mais il ne faut pas s’y fier ! Deux ans que je crapahute à travers la Norvège sur le dos de Krákagrár, ça forme les muscles. J’en ai passé des heures à tölter pour mettre de la distance avec une horde de zombies trop curieuse à mon goût. Heureusement que ça ne courre pas, ces bestioles-là.

- T’as des signes particuliers ? Le genre rouquin, aux cheveux longs attachés en catogan, à la peau pâle parsemée de taches de rousseur et les yeux d’un gris d’orage. Pas suffisant pour que vous reteniez ma tronche ? Alors le torse recouvert de tatouages. Pas qu’on le voit, car je ferme mes chemises jusqu’au dernier bouton, mais il déborde sur le cou et les bras. Et sinon, je me promène toujours avec un cheval de race islandaise de haute lignée avec cinq allures, et un macareux sur l’épaule. Qui porte un pull et un bonnet islandais. Si, si. L’imbécile est frileux, ou alors tout simplement capricieux. Puffífl qu’il s’appelle, ça lui va bien… parce que c’est un macareux (puffin) qui est un idiot (fífl). Et quoi ? Ça sonnait bien ! Krákagrár c’est le Corbeau Gris.  

- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Tout ce qui me tombe sous la main qui soit chaud et confortable. Et chic, c’est encore mieux, ça donne toujours un boost au moral d’être bien fringué. J'apprécie particulièrement les chandails et les pulls en laine de mouton d'Islande mais c'est un luxe si j'en trouve, il ne m’en reste qu’un, le dernier que j’avais confectionné, l’hiver avant la fin du monde. Si Puffífl a le malheur de caguer dessus, je me fais un rôti de macareux pour le repas ! J’ai également deux paires de pantalons d’équitation auxquelles je tiens particulièrement car je passe mes journées, parfois mes nuits, en selle et je ne veux pas m’ouvrir les cuisses. Ils sont d’une parano aussi, au camp. Je complète ma tenue par des bottes d’équitation, le genre en cuir de qualité qui en auront pour des années.

- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? J’aurai bien dit mes fontes avec le matos nécessaire à la survie mais je ne l’aurai pas sur moi si je suis séparé de Krákagrár. Même le flingue de chasse, je le laisse sur le cheval. Alors… un couteau de chasse à la ceinture, mes jumelles, ma boussole et mon carnet de notes. Et une corde, toujours utile.


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Interview avec un zombie intello

- Tu parles norvégien, c'bon ? Et anglais ? Fier citoyen nordique, je me débrouille parfaitement dans mes langues natales (islandais et les deux dialectes principaux du norvégien) et, par extension, en danois et en suédois. J’ai également appris quelques bases de finnois mais cette langue finno-ougrienne me donnait du fil à retordre et j’ai dû pas mal rouiller. Quant à l'anglais, je le maîtrise également, toujours en bon citoyen nordique, et également car j'ai eu pas mal de contacts avec les (trop) nombreux touristes qui venaient houspiller ma belle île d'Islande avant l'Apocalypse.

- Si tu te faisais mordre, tu le dirais aux autres ? Oui. Sans hésitation. Je le dirais d'abord à mes amis du Huldufόlk puis j'irai prévenir le camp, histoire qu’ils ne soient pas surpris de mon absence. Il ne me resterait alors qu’à agir avec honneur comme mon sang viking le voudrait, à savoir mourir dans le courage, de ma propre volonté, plutôt que de laisser cette affliction horrible me consumer.

- Tu as 9 zombies face à toi et tu es tout seul. A droite, un ravin, à gauche, une vieille grange en ruine. Tu as une batte de baseball. Tu fais quoi ? Je suis claustrophobe alors je ne choisirai pas la vieille grange, c’est peut-être couillon. Seul, ça compte avec Krákagrár ? Nan parce que l’idée, c’est de ne jamais être coincé par des zombards grâce au pas rapide de mon cheval et à mon alarme ambulante, ce garnement de Puffífl. Mais bon, je veux bien me soumettre à l’exercice. Tant que je ne suis pas infecté, hors de question de risquer connement ma vie donc je ne choisirai pas l’option du combat frontal, ils sont trop nombreux. Je tenterai ma chance dans le ravin, sans doute que je courre, saute et grimpe plus vite que les zombards. Dans le cas contraire, j’irai saluer Óðinn dans sa Valhöll.

- Tu dois choisir : tu sauves la mamie, l'enfant ou l'humanoïde super sexy qui te fait de l'œil ? Déformation professionnelle, j’irai d’abord sauver l’enfant. Pas que je sois insensible à l’humanoïde super sexy, m’enfin, s’iell me fait de l’œil en pleine crise, c’est qu’iell est débile, je m’en passerai. La mamie aurait de l’expérience à partager, sans doute. Mais l’enfant sera de toute façon mon premier instinct, j’ai trop l’habitude de courir à la rescousse des gosses qui se mettent bêtement en danger. Et puis, question expérience, les vieux elfes du Peuple Caché sont bien plus efficaces qu’une vieille mégère.

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Au bon vieux temps, ça commencerait par un bon café. Maintenant, c’est le sale temps, et je suis donc réveillé par le hurlement de ce maudit Puffífl. Il me craille tous les matins, à 6 P.M. précisément, qu’il va pêcher. Il a une horloge dans le bide, ce macareux, ce n’est pas possible. Au moins, il se la ferme quand il y a des zombies à proximité. Une fois réveillé, impossible de me rendormir. Si je suis au calme et en sécurité, je vais panser Krákagrár puis je le selle et on va faire un tour du territoire, durant lequel Puffífl revient. Histoire de relever les collets de la veille et de vérifier si des zombards ne se sont pas rapprochés. Repas du midi annoncé par l’idiot de service qui repart chasser.  L’après-midi, cela dépend des jours : chasse si les collets n’ont rien donné, le tour au camp pour rentrer quelques bricoles dans le crâne des jeunes, notes des observations sur le territoire, recherche d’un nouveau territoire, surveillance des zombards si je remarque que certains se rapprochent trop (être informé sauve des vies), exploration dans Vannstad, ce genre d’occupations. Repas du soir annoncé par l’idiot de service qui revient de la chasse. Je ne dors dans mon sac de couchage que si je suis certain qu’il n’y a aucun zombie dans au moins un kilomètre à la ronde. Sinon, je dors sur Krákagrár, histoire de détaler au tölt si un danger se pointe. Un membre du Huldufόlk vient parfois me tenir compagnie.

- C'est la fin du monde ou tu crois qu'un jour, tout redeviendra comme avant les zombies ? J’essaye de ne pas penser au futur lointain, ça me déprime trop. Vivre au jour le jour est bien plus gratifiant dans ce nouveau monde. Soyons logique deux minutes : sans remède à la zombification ou sans réussir à les exterminer en masse, comment s’en sortir ?

Histoire (courte)

21 décembre 2044 – C’est Yule. Un bambin aux trois poils de cheveux roux naît à Reykjavík sous les bons auspices de Freyja. D’après ma grand-mère islandaise, c’est de ce jour de naissance que je tiens mon affinité avec le Huldufόlk. Cette année-là, toute la famille fête Yule à Reykjavík plutôt qu’à Trondheim car le petit Leif est un emmerdeur, il ne peut pas encore voyager, flûte. Mais il fallait bien me baptiser au temple de la colline Öskjuhlíð pour me faire renter dans la communauté de l’Ásatrúarfélagið.

21 décembre 2064 – C’est Yule, encore. Deuxième année depuis ma naissance que je fête le solstice d’hiver à Reykjavík. Le boulot m’y a coincé alors que toute la famille fait bombance à Trondheim. Que Þórr m’entende, je ne suis pas d’humeur à laisser un troll capricieux continuer d’obstruer un chantier !

15 janvier 2065 – Mon coup d’éclat de décembre dernier a attiré des journalistes anglais avides d’anecdotes sur les médiums. Ça me fait bien rire alors j’ai joué le jeu. On m’a posé des questions sur le Huldufόlk. J’ai fait simple : le terme signifie le "peuple caché" et correspond aux elfes, aux trolls, aux nains, aux fées, aux gnomes, aux landvaettir, ces esprits protecteurs du territoire, aux fantômes, aux géants, aux huldres...  il y en a environ 500 différents, je ne vais pas tous les énumérer ! Ils émettent une lumière blanche pour ceux qui sont capables de les percevoir, pour les autres, ils sont invisibles. Un peuple caché, quoi. Ils vivent dans les montagnes et les rochers où ils construisent leurs villes. La famille royale du Huldufólk habite même le parc Hellisgerði situé en plein centre-ville de Hafnarfjörður, une ville de la banlieue de Reykjavík. Leur présence pose parfois un problème quand ils ne veulent pas déménager d’un rocher qu’il faut enlever pour des travaux. On a même arrêté les travaux de l’aéroport de Reykjavík lors de la Seconde Guerre mondiale pour laisser le temps à des elfes de déménager ! C’est là qu’interviennent les médiums.

3 mai 2070 – C’est la merde. L’Apocalypse des zombards, presque que le Ragnarök aurait été préférable !  Je suis dans ma demeure de Reykjavík car la saison estivale bat son plein mais les touristes sont ma dernière préoccupation pour le moment. Une Apocalypse zombie sur une île ? J’ai beau adorer l’Islande, ma terre natale, je ne suis pas suffisamment fou pour m’y attarder. J’ai prudemment acheté un billet pour Trondhein pour moi et Krákagrár. Le gars de la frontière, il m’a mis en garde sur le fait que je ne pourrais pas ramener mon cheval sur l’île s’il sortait, pour la pureté de la race. Je l’ai regardé avec des yeux ronds. Je crois qu’il n’arrivait pas à saisir l’ampleur de la catastrophe. Ou refusait de la voir en face. Que Freyja le prenne en pitié.

5 mai 2070 – Me voilà en Norvège. Juste avant le départ, je suis tombé sur un bébé macareux précoce. Ils nichent plutôt en juin, ces bestioles. Ses parents étaient absents et il criait de faim, comme s’il n’avait pas mangé depuis des jours. Je n’ai pas eu le cœur à le laisser crever de dalle. Il y a assez de morts comme ça autour de moi.

6 mai 2070 – Je pensais retrouver ma famille dans la demeure ancestrale mais je n’y ai trouvé que des morts-vivants. Pas resté suffisamment longtemps pour reconnaître des visages familiers. Je ne veux pas savoir. Ils sont peut-être allés dans un autre endroit.

7 mai 2070 – J’ai trouvé refuge dans la vieille cabane forestière du grand-père. Le macareux est toujours vivant et c’est un idiot attendrissant. Je l’ai appelé Puffífl. La cabane regorge de trésors : un fusil de chasse, des boîtes de cartouches, des livres Survivre dans les bois ou encore Méthodes et outils de chasse, une boussole, un couteau de chasse, des jumelles, un sac de couchage, une couverture de survie, des conserves même. J’embarquerai le tout sur les fontes de Krákagrár quand je partirai.

21 décembre 2070 – C’est Yule. Toujours pas de nouvelles de ma famille. Trondheim est de pire en pire. Que Freyja soit miséricordieuse et que Þórr me donne sa force et son courage. Au moins, je ne suis pas seul : Lítill, mon elfe de maison, a fait le voyage dans la poche de ma chemise.

5 février 2071 – Les zombards se rapprochent un peu trop de la cabane. Toujours aucun signe de mes proches, je ne peux plus m’attarder. Mais je sais que je ne survivrai pas à l’hiver prochain en allant vers le nord. Trondheim est trop dangereuse. Le seul choix reste de partir vers le sud, en longeant la côte pour que Puffífl puisse se nourrir. Il est toujours vivant, et bon vivant ! J’ai dû lui tricoter un pull islandais tellement il se lovait contre le mien. J'ai aussi essayé de lui apprendre à ne PAS me caguer dessus. Ses crottes schlinguent le poisson. Mais le résultat est mitigé...

10 mars 2071 – J’ai dû m’abriter dans une grotte à cause d’un orage. Et de deux trolls se disputant un territoire entre les éclairs. Quelle frousse ! Alors malgré ma claustrophobie, je me terre sous la roche en attendant que passe leur colère. Et je prie Freyja, Þórr et Óðinn que leur nature minérale empêche la zombification. Je ne veux pas avoir à fuir des trolls zombifiés. Les trolls sont déjà suffisamment terrifiant comme ça. Que dire des géants !

12 mars 2071 – Alors que je pêchais pour me nourrir après deux jours à me terrer dans l’horrible grotte, une huldre à la jolie voix m’a murmuré de me carapater en vitesse. Elle avait bien raison ! J’ai échappé de justesse à un groupe de zombies. Krákagrár va tölter un petit moment.

15 mars 2071 – Même l’infatigable Krákagrár doit finalement se reposer après une telle chevauchée. Moi aussi. Durant ma sieste, l’huldre est revenue me voir. Elle s’appelle Hind.

25 mars 2071 – Près d’un village nommé Vannstad sur ma carte, j’ai découvert un camp de survivants tenus par des militaires. Leur quarantaine sévère doit être efficace mais je ne peux pas tenir dans leurs souterrains. J’ai préféré ressortir sous le ciel libre, malgré les dangers. Je vais cependant m’attarder dans les environs. La présence humaine m’avait plus manqué que je ne l’aurais cru. Où pourrais-je aller sinon ? Au nord ? Je n’ai pas l’équipement pour le froid polaire. Un jour, peut-être, si je suis encore en vie, je galoperai vers l’est, jusqu’à atteindre la Mer de Chine, puis je ferai demi-tour.

20 juillet 2071 – J’ai enfin réussis à gagner la confiance des militaires du camp. De vrais paranos ! J’ai pourtant fait gaffe à ne pas parler du Huldufólk. En échange de quelques provisions, j’occupe les enfants du camp et je leur fournis quelques astuces de survie. J’aime bien renouer avec les gamins, ça rend la vie moins sombre. Quand je chasse du gros gibier, je viens aussi partager. Même s’il faut se taper la quarantaine à chaque passage au camp.

21 décembre 2071 – C’est Yule. Je fête le solstice avec Hind, Lítill, Krákagrár et Puffífl. Je ne suis pas aussi seul que je le pensais.

2 mai 2072 – Voilà deux ans que l’Apocalypse zombie s’est déclenchée. Je suis toujours en vie mais je n’ai plus d’espoir de retrouver un membre de ma famille.  Je n’ai pas quitté les environs de Vannstad. La routine est agréable et les zombies gérables, pour le moment. Qui sait ce dont demain sera fait.

Spoiler:


QUESTIONNAIRE DU PARANOMAG


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Prénom et nom : Dame Faélàn Dunne
Âge : 70 ans
Fonction ou activités : Mamie géniale paraît-il ! Hihihi.
Officiellement à la retraite, grâce à la pension familiale confortable, je m’ennuie… donc me voilà historienne amatrice et maman de deux chats.


Depuis combien de temps es-tu à l'hôtel et est-ce que tu t'y plais ? Je me suis installée à Cuagagh en 1976. L’Hôtel est un peu lugubre et ces neuf mois de pluie me font souvent souffrir - maudite arthrite ! – mais on ne s’y ennuie jamais. Et il y a de l’Histoire à Lockwood ! Je compte écrire un livre.

Pourquoi es-tu venu dans cet hôtel ? Mon cher mari Pàdraic m’a quittée en 1973 et je tournais en rond dans notre domaine à Dublin. Sa harpe me sortait par les yeux.

Et pourtant, je l’ai emmenée. Elle est emballée, hors de vue, hors du cœur.

Es-tu venu tout seul ? Bien sûr que non, petit chou ! J’ai emmené mes deux chats. De splendides maine coons, provenant tout droit des Etats-Unis. Un cadeau de la dernière tournée de Pàdraic – et oui, mon tendre était un harpiste gaélique de renom. Sa musique me manque… Oh ! je m’égare.

Mes chats, donc. Une race ancienne, mais officialisée seulement depuis 1970. Une lignée des plus pures ces deux-là, nés en 1975 ; je me sentais seule depuis la mort de Pàdraic. La Duchesse Satine, dans sa belle grisaille, et son Duc Laiwan, doux comme un mouton noir.

Il y a aussi ma petite fille qui travaille à l’Hôtel. Ses parents s’étaient installés à Cuagagh un peu avant sa naissance. Cette adorable enfant est la raison principale de ma venue : elle est un baume au cœur dans ma solitude. Et c’est très amusant de lui faire croire que je lis les cartes de tarot.
Il faut bien occuper son temps à mon âge ! Hihihihi.

Quel est ton don ? Psychométrie – Quand je touche un objet, je peux percevoir les émotions du dernier utilisateur. Pratique pour extrapoler les sentiments de l’Histoire ! Hihihi… j’en ai fait tourner plus d’un en bourrique, chez ces grands Messieurs savants.

Je porte des gants au quotidien pour éviter de le déclencher involontairement. Ce don peut parfois être… submergeant. Surtout quand je cherche les circonstances de la mort d’un pauvre fantôme rendu fou par sa douleur (ou sa confusion… ou une réelle psychopathie aussi !).

Depuis la mort de Pàdraic, je l’apprécie quand ma tristesse et ma solitude deviennent trop importantes. Pàdraic était un grand sentimental. Il m’a offert, lors de mes 19 ans – en 1929, ce fou ! En pleine grande crise économique ! – une bague de Claddagh en or. Un héritage de famille. Je la porte bien entendue du côté gauche, couronne vers l’extérieur. Et un jour, avant que ce soit mon tour et que je puisse le rejoindre, je toucherai sa harpe une dernière fois.

Quel sont tes outils de communication préférés ? Ah mes petits loups, tenez-vous bien : un plumeau ! Rien de tel pour nettoyer, que ce soit la poussière ou les invités indésirables. Depuis que j’ai les chats, et que mon arthrite rend les gestes plus compliqués, j’ai opté pour le plumeau à chats…. Hihihi. Il permet aussi de jouer avec la Duchesse et son Duc.

As-tu un objet de protection ? Un trèfle porte-bonheur, il va sans dire. Une amulette plus qu’efficace quand on veut faire une petite sieste en paix. Confection faite-main. Je me spécialise dans ce domaine depuis que ma chère petite-fille a été attaquée par un fantôme.

Quelle a été ta première expérience avec le paranormal ? J’avais 5 ans, on visitait avec mes parents un vieux château. Dans ma bêtise puérile, j’ai touché une épée qui contenait les émotions de mort des centaines d’âmes qu’elle avait occis. Autant dire que je ne me souviens plus du reste de la visite. Avortée, en réalité. Depuis lors, j’ai gardé mes mains dans les poches, ou sous des gants, jusqu’à maîtriser ce don à double tranchant.

Quelle est ta plus grande peur ? Je crois que mes chats voient les fantômes ! Ils sont toujours là à fixer dans le vide, et il y a toujours des bruits étranges à Lockwood… Le premier fantôme qui s’en prend à eux sera nettoyé jusqu’à disparaître pour de bon !

Ne me regardez pas comme ça. Je sais que c’est impossible, mais je peux vociférer un moment. Je finirai bien par leur faire entendre raison, ou leur casser les oreilles à défaut.

Ah ! Très bien ! Je ne supporte pas ce regard déçu. Voici la vérité : qu’un fantôme s’en prenne à Aine ! Elle est tout ce qu’il me reste, mon plus précieux trésor. Je la défendrai farouchement. A coups de plumeau !

Quel est ton souvenir le plus marquant ? (positif ou négatif) Je préfère ne garder en ma mémoire que le positif, et je ne répondrai donc pas mes derniers adieux à Pàdraic. Ou l’attaque de ma petite fille par un fantôme !

Mon souvenir positif le plus marquant est le premier concert de mon tendre. A Dublin en 1950, quand personne ne croyait encore à la renaissance des harpistes gaéliques. Il y avait tellement d’émotions dans son jeu… j’en ai encore la larme à l’œil.

Crédits : BOMBUS - Fairy Oak-​Margherita De Transvall: The Terror of the School. Les chats : Giulialibard.





Mythologue ! Un marriage parfait entre l'histoire et la littérature. Je t'aime déjà :L:

Et c'est noté (et ajouté) pour le pouvoir 8)
La coolattitude doit compter pour quelque chose.


Dernière édition par Siparti le Ven 24 Avr 2020, 18:07, édité 4 fois


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Re: Petit oiseau perduDim 08 Juil 2018, 20:44
Mais il est tellement chooouuu Coeur  Moi aussi je veux le prendre sous mon aile :L: HumourPourriBonjour Mais câlin, quoi glomp

Ah ouais, et bienvenue, aussi ! XD Ça fait plaisir de voir une nouvelle tête !

Pis la mythologie, gniiii, trop intéressant ! Et la littérature et tout ! Je crois qu'ici, personne ne sera choqué de voir citer des noms tous les trois messages XD Ça va même sûrement en intéresser plus d'un ! Les Nanites sont friandes de savoir et de lecture, right?! 8)

Amuse-toi bien parmi nous clap king



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Re: Petit oiseau perduDim 08 Juil 2018, 21:28
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Oh mais je vois que mon petit Zozio a réussi à conquérir quelques coeurs par sa choupitude ! ^^

Merci de l'accueil !

Ah, le côté littérature je l'ai un peu moins. Pour l'instant, j'ai surtout appréhendé les mythes par les symboliques, l'iconographie, leur application concrète, les études d'historiens (surtout la mythologie comparée), et des figures précises (surtout le Trickster). Mais cet été, c'est décidé, je vais enfin  me finir Le Kalevala d'Elias Lönnrot. Si certains sont intéressés ici par la mythologie finnoise ^^.
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Re: Petit oiseau perduLun 09 Juil 2018, 14:50
Bienvenue ! ;)

Un personnage trop choupi en perspective ! Dommage qu'il ne soit pas à la confrérie....
Bref ! :) J'ai vu que tu voulais aller la campagne sur Chimère ? Pourquoi ne pas t'engager à la milice :D Bonne couverture sociale, une bonne paye, un logement confortable... Toussa toussa ;)

En tout cas amuse toi bien !!


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Re: Petit oiseau perduLun 09 Juil 2018, 14:55
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Bonjour à toi ! ^^

Aaha, malheureusement, c'est plus une petite zoothrope louve que j'ai en tête. Choupi, elle aussi. Je vous l'assure ! ange


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Re: Petit oiseau perduMer 11 Juil 2018, 19:54
J'ai hâte de faire sa connaissance luv



Edit : Gnnoooooo-ImpressionDeDéjàVu?XD-ooooooo, elle est trop choupi Anoushka Coeur J'ai trop aimé lire la fiche et j'espère bien la croiser en RP un de ces quatre fou  Elle va rappeler sa petite sœur à mon Patya, ça va lui faire tout chose XD

BREFEUH ! Après l'épopée signature ( bwahaha ), je te valide et t'ajoute de ce pas au groupe Chimères ! clap
Amuse-toi bien !!



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Re: Petit oiseau perduMer 11 Juil 2018, 20:08
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J'ai aussi très hâte de RP de mes deux petits choupinous ! king


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Re: Petit oiseau perduMar 21 Aoû 2018, 20:44
Pour soigner la connerie, cela va sans dire.
Ahah XD Je l'aime déjà What a Face

Oh. Ma. Nanite. J'adore ce perso scream Je le trouve trop attachant malgré son caractère XD Sérieux, j'ai trop hâte qu'on se croise en RP (ça risque de faire quelques étincelle avec la grande gueule de Siv, mais s'ils trouvent un terrain d'entente... XD)

Bref. J'ai rien à redire et ta fiche de perso est déjà remplie donc : t'es validé luv Cookie plein



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Re: Petit oiseau perduMar 21 Aoû 2018, 20:53
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Aha, ça fait deux personnes qui me disent que Raz est chou ou attachant. J'imagine tellement sa tronche outrée si on lui disait en face bwahaha.

J'ai hâte de rp avec ce perso What a Face.


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Re: Petit oiseau perduJeu 23 Aoû 2018, 18:24
et que ma queue est particulièrement longue et touffue... La tentation est grande, mais non, je ne ferais pas de blague salace sur une pauvre incompréhension concernant cette phrase.
bwahaha

Moi j'veux un RP où Ryot retrouve son haut What a Face "Propriété de Raz'Sha, à rendre immédiatement" /sort D'ailleurs, tu peux ajouter une troisième personne dans le club des "Raz est chou et attachant !"


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Re: Petit oiseau perduJeu 23 Aoû 2018, 21:29
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Dès que Raz est à nouveau libre en normal ! What a Face Et puis, ça lui ressemblerait de mettre un tel message sur ses hauts bwahaha. Le petit chaton soupire bien fort d'apprendre qu'il est trouvé, encore une fois, attachant et chou x3.


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Re: Petit oiseau perduDim 25 Nov 2018, 23:45
Sili... Tu m'as carrément immergée dans la monde de Furuha. Je me suis vue en Afrique avec elle et j'ai adoré ça **
Pis j'ai rien à redire sur la fiche, si ce n'est que j'ai hâte de la voir en RP luv

Elle est validée ! oye
Je t'ajoute de ce pas dans le groupe et en route pour Bruxia ! king



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Re: Petit oiseau perduLun 26 Nov 2018, 19:05
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Je suis contente que tu me dises ça, Alyaa, je pensais n'avoir que très peu développé le côté swahili de Furaha. Et ma référence au Roi Lion avec mes gros sabots xD.

Bon, je vais de ce pas créer deux p'tites annonces pour Jelani et Palasimbhala komkommer


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Re: Petit oiseau perduLun 26 Nov 2018, 22:33
Ouais, ben c'était suffisant pour me plonger dedans, tu vois XD

Ooooh, des p'tites annonces, cool pleased as punch



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Re: Petit oiseau perduMer 16 Jan 2019, 22:42
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J'avais déjà plus de place sur le premier post  suspicious.


○ Prénom et Nom : Mikhaïl Piotr Azarov surnommé Micha
○ Age : 30 ans
○ Race : Zootrope
○ Forme animale : Chouette harfang. Très blanche, avec juste quelques touches de noir aux bouts des ailes. Yeux dorés.
○ Métier : Prêtre
○ Crédit avatar : Viv Tanner
 


 

 

  - Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je ne pense pas être très grand. En tout cas, beaucoup de mes ouailles me dépassent d'une bonne tête et demie, ce qui les gène considérablement. Ils préfèrent me parler assis plutôt que m'obliger à lever la tête. Mes cervicales leur en sont gré.
 
  - T’as des signes particuliers ? Non. Mon physique est banal au possible. La peau un peu pâle, les cheveux bruns coupés assez court, les yeux tout aussi brun. Un air gentil constamment collé au visage. Banal, vous voyez. Il m'est aisé de me fondre dans la foule lorsque je ne porte pas les habits de ma fonction. Enfin, si tant est que je ne me trouve pas dans le quartier familial ou dans ma paroisse : je connais à peu près tout le monde et tout le monde me connaît ; je remarque donc assez facilement les nouvelles têtes. Il paraît néanmoins que j'ai de la prestance dans mon maintien, un zeste de noblesse même. Sans doute un résidu de mon éducation châtiée. Mais je vous assure, ma vie est des plus humbles, en adéquation avec les Ecritures.
 
  - Décris-nous un peu ton style vestimentaire :   Je n'en ai pas vraiment. Je porte généralement la soutane, brune ou noire, selon la qualité de la teinture, rehaussée du col blanc, sur des souliers simples. Et quand je vaque en civil, cela dépend du contexte : habits amples, simples et confortables lorsque je suis seul, habits mondains le plus épurés possible lorsque je rends visite à ma famille. Me trouver bien habillé fait plaisir à Mère.
 
  - Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Mon chapelet ne quitte jamais mon poignet. La Bible, je la laisse à l'église lorsque je me rends dehors. C'est une riche édition, illustrée de magnifiques enluminures, la seule folie de ma vie, que je ne trimballe pas partout.
 
   
 

- Tu pries tous les soirs ? Bien évidemment, et pas que le soir. Je suis scrupuleusement les prières des heures canoniales. Si je n'aimais pas autant aider mon prochain, le guider et le rassurer, je me serais fait moine. Quoique... il y a d'autres raisons, dont ma famille et, disons, mes autres obligations, qui m'enchaînent au monde séculier. Peut-être quand je serais plus vieux, si Dieu le veut, je me soumettrai volontairement à une sainte règle.

- T’aimes les animaux ? 8D Le bon sens me dicterait de répondre avec véhémence que non, qu'ils ne sont que des engeances portant en haut la graine du démon. Mais je sais que, vous qui lisez ceci, ne pouvez pas utiliser cette information contre moi. Donc je le dis avec franchise:oui. Le Seigneur, dans sa grande sagesse, a su créer une foule bigarrée d'animaux tous plus fascinants les uns que les autres. La nature est un rouage extraordinaire dans la machine bien huilée de Dieu. C'est aussi pour cela que je ne pense pas que les zoothropes soient des démons, ce serait donner trop de pouvoir au Malin.

- Ton pire souvenir, c’est… ? Quand mon frère Kolia a annoncé qu'il rentrait dans l'armée. Je le voyais me pourchasser en devenant l'une de ces brutes de la Milice...

- A quoi ressemble ton chez toi ? Lorsque j'étais à la campagne, je vivais au presbytère. Maintenant que je suis en ville, c'est plutôt un petit appartement sans grand confort mais comportant tout le nécessaire pour un homme seul sans prétention de luxe : une pièce de nuit, une pièce de jour avec une cuisine, une salle de douche. Le jardin du presbytère me manque toutefois, j'appréciais le calme, le chant des oiseaux, la verdure...

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Me lever avant que sonnent les cloches de primes pour avoir le temps de me débarbouiller et de vérifier l'état de l'église en attendant la première messe. En profiter aussi pour jeter un œil au cahier des sacrements pour savoir ce que j'ai à faire et quand. Je reste toute la journée à l'église, si je ne suis pas appelé dehors, et je rentre chez moi après la dernière messe. Un peu de lecture, un peu d'écriture de sermon, et me voilà couché. Enfin, normalement. Il m'arrive de temps de temps de céder à l'appel du vent et de me transformer en catimini pour voler sous le couvert de la nuit. Il m'arrive, rarement pour ne pas me rendre suspect, de rejoindre quelques réseaux de résistants. Eux-aussi ont droit aux sacrements, pour ceux qui les désirent encore, et il est de mon devoir de prêcher auprès de ceux qui ont perdu la foi en le Seigneur. Les dimanches sont consacrés à ma famille : je me rends à la demeure familiale pour le déjeuner et j'y reste souvent tout l'après-midi.

- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Je n'ai aucune prétention temporelle. Je vous l'ai dit, j'aimerai plutôt me retirer dans un monastère.
 


 
Je suis né dans une famille aisée de la capitale. Mon père, Vassili Piotr Azanov, est un avocat renommé à grande échelle et ma mère, Zinaïda Nikolaïovna, lui sert de secrétaire. Son affaire ne tournerait pas sans elle ! Ils avaient le rêve d'être entourés d'enfants et on ne peut pas dire qu'ils n'aient pas réussi ; nous sommes sept frères et sœurs.

Il y a d'abord Piotr – Pétia, qui a repris l'affaire familiale : le nom du grand-père, le cabinet en héritage. Il est de trois ans mon aîné et c'est le grand protecteur de toute la fratrie, ainsi que celui qui a couvert toutes nos bêtises, malgré son côté un peu sévère, et nous a enseigné certaines parties de la vie ; surtout aux garçons. Pour les « trucs de filles », il devient tout timide, plus rouge qu'une écrevisse, et c'est à moi que revient le devoir de conseiller nos sœurs.

Après Pétia vient Nikolaï, de deux ans mon aîné, l'ami de toutes mes frasques d'enfance. Mais Kolia a choisi l'armée, pour servir le pays, je me suis découvert zoothrope, et un fossé de non-dits s'est creusé entre nous. Je n'aime guère la violence, la Milice encore moins, et j'étais terrifié à l'idée que mon frère, le tendre comique de notre bande, ne devienne un de ces malandrins ; il m'a promis que non et nos relations sont moins roides désormais.

Je suis le troisième, le plus jeune des garçons, l'aîné de toutes les filles. Depuis tout petit, je désire servir le Seigneur, ce n'est pas quelque chose qui m'a été imposé par les conventions : le prime à l'héritage, le cadet à l'armée, le benjamin à l'Eglise. C'est au contraire un choix de cœur.

L'aînée de mes sœurs, de cinq ans ma cadette, s'appelle Katia. Elle nous a énormément aidé, Mère et moi, à éduquer les plus jeunes. Mariée à un marchand au riche commerce, Katioucha est une commerçante avisée qui ne sert pas que de décoration à son mari (elle n'en aurait pas le caractère de toute façon). Je m'inquiète parfois de la trouver aussi agacée, presque lasse, par le refus continuel de son époux quant à l'idée de la laisser voyager. J'espère qu'elle obtiendra gain de cause car l'affaire fâche leur mariage.

Cinq ans plus jeune encore, Natacha est la petite rebelle de la famille. Elle est éprise de sa liberté et c'est sans surprise que nous l'avons vu se tourner vers le pilotage de dirigeable. Natachenka a toujours été la plus indépendante des quatre filles, elle a jamais cessé de tenir tête à Père et nous autres ses frères pour refuser le mariage et accomplir son rêve ; elle a obtenu gain de cause.

Les deux dernières, Raïssa et Cécilia, des jumelles, ne sont pas majeures. Elles fêtent à peine leur quinzième anniversaire. Raïetchka a l'esprit vif et sait ce qu'elle désire : ouvrir un cabinet d'avocat affilié ou concurrent à celui de Père et Pétia. Tsilia est plus rêveuse et insouciante, elle sait simplement qu'elle veut aider sa jumelle dans son cabinet. Ce sont de petits angelets qui ne doivent pas grandir trop rapidement, si le Seigneur le veut bien.

Pour en revenir à Micha, moi-même si vous avez suivi jusqu'ici, j'ai vécu une enfance heureuse et paisible entouré de toute cette maisonnée. Même si j'étais le plus calme des garçons, Pétia et Kolia arrivaient à m'entraîner dans quelques galères, rien de bien grave. De tous, j'étais le plus assidu au catéchisme et déjà avide de savoirs plus poussés en théologie. Mère eut à cœur de me fournir une bibliothèque fournie qui me permit d'acquérir un solide savoir avant même le début de mes études théologiques. De cette époque, j'ai gardé un vif intérêt pour la position de Las Casas lors de la Controverse de Valladolid, notamment sur sa défense des Indiens du Nouveau Monde vis-à-vis de l'esclavage. Ma version est ancienne mais de bonne qualité avec en préface l'infirmation du pape Paul III sur l'humanité des Indiens et de « tous les peuples connus ou qui viendraient à être découverts ». Père, de son côté, m'a enseigné l'art de la rhétorique et l'éloquence.

C'est inspiré par ce débat, et convaincu de l'innocence des zoothropes, que j'ai décidé d'aider tous les zoothropes qui viendraient à croiser ma route dans ma carrière religieuse, sur le plan physique comme moral. Cette certitude était ancrée en moi avant même que je découvre, tardivement, ma zoothropie latente ; ce fut pour moi comme un signe divin. Dieu apposait son sceau sur ma démarche ! Je ne pouvais pas me tromper. Ce fut le déclic pour prendre contact avec les résistants. Je ne pouvais laisser des pauvres hères sans guide pour les mener avec bienveillance sur le chemin de lumière du Seigneur.

Ce fut une épreuve difficile. Leur méfiance me frappa de plein fouet et je ne dus mon salut qu'à ma toute nouvelle zoothropie que je contrôlais à peine. L'aile de chouette qui jaillit d'un coup de ma soutane, dans un mouvement de panique, fut suffisant pour retenir leur hargne. Même aujourd'hui, après quelques années, je croise encore des regards méfiants. Ils restent en majorité sur leurs gardes, ce dont je ne peux pas leur en tenir rigueur, avec tout ce qu'ils ont vécu. Qu'importe le groupuscule avec lequel je rentre en contact, c'est toujours la même chose : une distance prudente. C'est comme apprivoiser des animaux sauvages battus par la vie.

Mon séminaire terminé, je fus envoyé en campagne, assez loin pour rater le déjeuner dominical que je remplaçai par de longues missives. Me voilà désormais muté dans un quartier un peu excentré de la capitale, ce qui n'est pas pour me déplaire. Avec mes autres activités, je ne désire pas être trop près des yeux du Vatican. Ma famille aussi n'est pas au courant de mon secret. Non pas que j'en ai honte ou que je ne leur fasse pas confiance, je désire simplement n'être qu'un mouton noir dans un troupeau blanc si jamais je venais à être découvert. Si je dois mourir prochainement, je ne veux entraîner aucun d'entre eux dans mon sillage.

Que Dieu m'en protège. Amen.
 
 

 


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Re: Petit oiseau perduMer 16 Jan 2019, 23:02
Ce perso est tellement géniaaaaaaaal ! fou
J'ai rien à redire (à part que oh, il est trop loin pour que Patya soit une de ses ouailles, chuis fâchée èé), donc ça part sur une validation directe yay Coeur



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Re: Petit oiseau perduMer 16 Jan 2019, 23:05
Déjà !!? cat

Alors prochainement une grosse p'tite annonce xD !


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Re: Petit oiseau perduMer 16 Jan 2019, 23:05
TRAAAITRE. Mais aussi prêtre. Raaah, il va encore mettre la confusion dans la tête de Klyde, je le sens. Il a ses tentacules dans chaque camp celui-là XD Réligieux ? Check. Zootrope ? Check. LR ? Check. Milice ? Via son frère peut-être... check ?

En tous cas ça te laisse ample opportunité pour RP avec tout le monde ange


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Re: Petit oiseau perduMer 16 Jan 2019, 23:17
Alors, Sip, bonne surprise ? 8D


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Re: Petit oiseau perduMer 16 Jan 2019, 23:23
Je reste partagé. Faut le rencontrer en RP pour voir :L:


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Re: Petit oiseau perduJeu 17 Jan 2019, 06:54
Je ne vois pas pourquoi tu dis ça, Pasha va l'adooorer 8D.


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Re: Petit oiseau perduSam 09 Mar 2019, 23:44
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Et voilà le fameux dragounet ! (Si possible me le remonter aussi, comme Micha, vous serez des cookanges <3).


○ Prénom et Nom : Viholvärakuuna le Chante-Mage. Il se pourrait que je vous autorise à utiliser le petit nom de Viholvä, je vais y réfléchir... Oh quel papillon irisé ! Ce serait-ce pas un Mot de couleur ? Intéressant... Hein ? Quoi, mon petit nom ? Allez, ouste.
○ Age : 777 ans.
○ Alignement : Neutre
○ Race : Dragon
○ Classe : Mage
○ Métier : Sorcier Chamane. Je peux comprendre que cela vous semble flou dit ainsi alors je vous fais grâce d'une petite explication. Mes pouvoirs reposent sur l'utilisation de l'Ääni qui est un ancien mot d'une langue magique quasi-disparue qui peut être traduit par "la Parole" et définie comme des Mots de pouvoir, dont la connaissance et l'imbrication permettent de lancer des sortilèges, des malédictions et tout le reste du tralala chamano-magique... Tout est clair, maintenant, n'est-ce pas ? Continuons... L'action de lier l'Ääni pour former les sortilèges nécessite de chanter – j'ai en effet une voix de toute beauté ; chanteparler ou chantemager bien entendu. Quant au côté concret de mes pouvoirs, il est assez varié. Pas besoin d'expliquer le sortilège, j'imagine... Le blot est un rituel permettant de passer un contrat avec une force de la nature, un "donnant donnant", par le biais d'un sacrifice plus ou moins important. C'est quelque chose qui prend un temps considérable... je n'en use pas souvent car je manque régulièrement de patience : mon esprit se détourne rapidement d'une tâche aussi ardue et lassante. Je ne suis pas un dragon très impressionnant, surtout au regard de certains de mes comparses, mais j'ai acquis dans les environs de MA montagne une réputation de lanceur de malédictions. C'est que, si l'on m'enquiquine, je n'ai aucun scrupule à envoyer contre mes ennemis un hiisi et ainsi obtenir la paix. Ce sont de détestables créatures forgées par un condensé de magie néfaste issue des sentiments souvent considérés comme négatifs tels que la haine ou la colère. Je peux également effectuer des transes chamaniques, appelées volvä, qui me permettent de rentrer, par la méditation ou l'usage de substances peu recommandables, dans l'Entre-mondes. C'est un lieu dangereux peuplé de forces incontrôlables mais qui permet d'apercevoir des brides de passé ou de futur, si l'on ne s'y perd pas. Je dois donc avouer qu'il s'agit d'un exercice dangereux dans lequel je ne me lance qu'en cas de nécessité. Se balader dans l'Entre-mondes est une chose, chercher à percevoir le passé, et encore plus les innombrables futurs, c'en est une autre ; il y a un gouffre immense entre les deux.
○ Crédit avatar : clow555 (ou clowSSS ?)
 


 

 

  - Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Comme il n'y a pas vraiment de standard fixe dans la gente draconesque, je ne peux pas vraiment me décrire en fonction de mes comparses... Je ne suis pas l'un de ces immenses et patauds reptiles aussi grands que des montagnes, pas plus que je ressemble à un dragon-fée. Dans l'entre-deux de ces extrêmes, il y a une multitude de tailles... tiens ! Prenons l'humain standard en étalon référence. Débout sur mes quatre pattes, je le dépasse aisément d'une à deux têtes et je dois faire le triple en longueur. Je ne suis pourtant pas très impressionnant car je suis de ces dragons filiformes qui n'ont pas d'ailes pour gonfler leur taille comme leur orgueil. Ma magie me suffit, grands Mots !
 
  - T’as des signes particuliers ?  La beauté illuminée d'un coucher de soleil de mes écailles ? La blancheur ivoirine de la neige la plus pure qui serpente sur mon ventre ? Le noir d'onyx de mes yeux aussi acérés que la lame d'une épée de jour et aussi doux que la pleine lune la nuit ? L'éclat d'écorce de mes cornes qui s'élancent fièrement vers le firmament au sommet de mon crâne ? ... Je pourrais continuer longtemps ainsi, croyez-moi.
 
  - Décris-nous un peu ton style vestimentaire :  Je suis un dragon, par les Mots ! Que voulez-vous que je fasse d'habits, à part m'encombrer inutilement et cacher la beauté irréelle de mes écailles ? Quelle calamité... Toutefois, j'aime porter des bijoux, notamment des boucles d'or, d'argent, de pierres précieuses, de plumes et de toute autre chose pour agrémenter mes longues oreilles. Je pare aussi mes cornes d'anneaux de différents métaux. Et je suis assez frileux (n'ayez crainte, je vous en expliquerai la raison plus tard), ce qui fait que je porte souvent un bonnet à deux pompons, une large écharpe et des mitaines... Ne riez pas, j'ai des Mots de colère en réserve. Ou un hiisi qui s'ennuie, au choix.
 
  - Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Mmmh... voyons voir, je ne suis pas très matérialiste. Je n'ai pas besoin de livres, ma tête fourmille de mes connaissances et des Mots de l'Ääni. Je ne peux pas dire que je porte toujours sur moi bonnet-écharpe-mitaine, ce serait mentir et j'ai le mensonge en horreur ; l'Ääni me m'obéit plus tant ma langue en est écorchée et ça me file la migraine quand j'en entends un. Quant à mes bijoux, je les change très régulièrement, car je m'en lasse vite, et puis, il m'arrive souvent de les oublier et de m'en recréer. Je ne vois donc pas trop... ah si ! Ce drôle de récipient que j'ai créé après un songe étrange dans l'Entre-Mondes. Je ne sais pas d'où il vient ni ce qui est écrit dessus mais je le trouvais tellement étonnant et amusant que je ne m'en sépare plus depuis : on n'en trouve pas deux comme ça à Heavensaw !
   
 

- Avoue. Y’a une race que t’aimes moins/plus que les autres ! On me dit souvent que je suis très naïf et que je fais confiance aux mauvaises personnes parce que j'ai la manie d'appliquer à la lettre ma neutralité : j'offre mes services à quiconque si le projet m'intéresse quelque part. Et comme je n'aime ni le massacre ni le mensonge, ça m'évite de me faire trop d'ennemis... Les entourloupes et les taquineries, ça, je n'y rechigne pas par contre. Alors disons qu'il n'y a guère que les gobelins que je ne supporte pas : ils ont trop ce côté trompeur et mesquin en eux pour éviter de mentir dans une discussion qui s'éternise plus de deux minutes. Du coup, ils me filent la migraine et je me retrouve cloué dans ma grotte, dans le noir, à vomir mes tripes et mes boyaux. En fait, je suis allergique aux menteurs, toutes races confondues, voilà tout.

- Un inconnu te propose un deal : tu te fais avoir, en général ? Ou c'est toi qui roules les autres ? Je suis un manieur des Mots. Pas les petits, mais les grands Mots de l'Ääni. Je fonctionne aussi au donnant-donnant, ne faisant rien si je ne reçois rien en retour. Alors, oui, on peut croire m'avoir, en me faisant effectuer un service plus grand que la récompense promise, mais je viens toujours réclamer mon juste dû. Et vous ne voulez pas me voir en colère, vraiment pas. Je suis aussi tenace qu'une tique quand quelqu'un me doit quelque chose.

- Tu te retrouves face à trois trolls super vénères... Qu'est-ce que tu fais ? Oh... à froid, comme ça, je ne sais pas trop. Si je suis fatigué et que l'idée de combattre m'ennuie, je pense que je m'enfuirai sans remord en m'envolant (oui, même sans ailes, c'est magique !) tout en mémorisant leurs faces pour leur envoyer plus tard un hiisi. Ou alors, je serais d'humeur à combattre et là, je sortirai le grand jeu des Mots pour leur foutre une raclée en bonne et due forme. Des trolls, quoi... Sérieux, envoyez-moi des adversaires à ma mesure. Je suis physiquement une crevette à cornes mais tant que je peux parler, je suis redoutable, faut pas croire.

- Où est-ce que tu dors le soir ? (Ou le matin. Ou l’après-midi. Tu dors, d'abord ?) J'habite depuis plusieurs siècles sur MA montagne. Un joli petit bout de terre dans les limites reculées des Monts de Krokdor. Nombre de mes comparses ont déjà essayé de m'en chasser mais j'ai réussi à les en dissuader après un ou deux blots déclencheurs de tempêtes (des mois de préparation, des mois de convalescence, c'est crevant ces machins-là) et quelques centaines d'hiisi. C'est Mon chez-Moi, je ne le donnerai à personne, qu'on le garde pour dit. Même s'il y fait extrêmement froid dernièrement.

- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Une journée normale ? Qu'est-ce que c'est ? ... Plus sérieusement, je la fuis comme la peste. Je ne supporte pas l'ennui et la normalité apporte cette dangereuse maladie. Alors je m'amuse à "redécorer" Ma montagne avec l'Ääni, je déclenche une avalanche dans ma caverne, je me laisse dériver dans l'Entre-mondes, j'oublie la notion de temps à m'en affamer, je fomente quelques malédictions envers les voleurs de montagne, je me crée des ennuis, je regarde voler les oiseaux, je tombe d'une falaise, je chasse les papillons, je me perds en les suivant, j'observe les insectes, les nuages, le monde, je tombe nez à museau avec des trolls, je concocte des mixtures plus ou moins licites à base de plantes, je m'empoisonne sans le savoir et cetera. Et non, je ne suis pas maladroit... pas tout le temps. Parfois, je quitte MA montagne, en la laissant pourvue de pièges de toutes sortes, pour vaquer par-ci par-là à la recherche d'un nouveau Mot. L'Ääni est un apprentissage sans fin : il y des multitudes de Mots pour décrire une chose par l'une de ses centaines de nuances. Et il suffit qu'il me manque le Mot de la bonne nuance pour faire capoter mes sorts et mes sortilèges. Et généralement, dans mes vagabondages, je me retrouve embrigadé dans une quête plus ou moins idiote-dangereuse-intéressante-barrez la mention inutile sans trop savoir comment ni pourquoi...

- Si tu possédais le miroir de Guldin, qu'est-ce que tu en ferais ? Oooops... la question piège. Pas d'oreilles pointues-cheveux blonds, de longues barbes et d'écailles de paladin dans les parages ? Bien, je vais vous faire une confidence... J'ai vécu assez de siècles (si vous dites "vieux", je vous mords...) pour avoir connu Heavensaw avant la Brèche. Et bien, c'était d'un ennui ! Un équilibre parfait... A quoi sert un chamane dans un tel monde ? Je suis un médiateur entre les forces déchaînées de la Nature et les dangers de l'Entre-mondes et les habitants d'Heavensaw. Le monde est beaucoup plus intéressant depuis que cet équilibre parfait est rompu. Je peux travailler à jouer sur la balance de l'équilibre si elle penche trop d'un côté ou de l'autre. Alors je ne sais fichtre rien de ce que je ferais de ce miroir... tout serait moins amusant s'il revenait à sa place mais, en même temps, je me sais incapable de le détruire ou de le cacher. Mieux vaut qu'il reste hors de ma vue. Je laisse le soin à d'autres d'essayer de le récupérer... je pourrais les y aider s'ils me fournissent un contre-don intéressant ou alors je leur mettrais des bâtons dans les roues si c'est la partie adverse qui obtient mes services.


 
Jusqu'à l'arrivée de la Brèche en Heavensaw, mon histoire était assez banale pour un dragon. Petit dernier de ma nichée, j'ai mis de longues minutes à briser ma coquille. Qu'est-ce qu'elle pouvait être lourde ! Sans parler des bousculades des frères aînés qui s'amusaient déjà à se bagarrer un bout de territoire dans le nid. Mère avait décidé de ne pas intervenir en prévision de la vie solitaire qui allait être la notre. Ce fut donc mon premier combat, et non le plus facile. J'arrivais au monde dans un halètement fatigué, le cœur battant, tant j'avais cru finir ma courte vie avant qu'elle n'ait vraiment commencé, étouffé dans mon œuf. Mes deux frères et ma sœur dévoraient déjà à grandes bouchées leur première viande et je restais, sonné et indécis, à les fixer d'un air ahuris. L'instinct prit vite le relais et je crapahutais vers la nourriture d'un pas faiblard, oublieux de mon immense fatigue et de la chaleur accueillante de ce qu'il restait de ma coquille. Deuxième combat de ma courte vie : choper et préserver mon morceau de viande.
Ma petite enfance fut une succession de combats pour tout et rien. Mes frères et ma sœur étaient deux fois plus gros que moi et bien plus combatifs. Ils n'avaient rien de ma carrure de crevette et de mon pas malhabile, encore moins ma curiosité maladive. J'ai au moins le mérite d'avoir été le premier à quitter le nid, échappant à la surveillance de Mère, pour m'aventurer dans le grand monde que je dévorais de mes yeux émerveillés. Même quand un immense aigle crut bon d'essayer de se mettre au dragonneau... il avait dû croire, filiforme comme j'étais, que j'étais juste un gros louveteau roux. Je roussis ses plumes de mes premières étincelles et il s'enfuit en paillant ; encore une victoire. Je voulus alors retourner au nid raconter fièrement mon exploit quand il m'apparut que j'étais perdu et incapable de retrouver mon chemin ; encore une défaite. Je restais toute la nuit blotti entre deux rochers en pleurnichant, terrifié d'être seul, sans guère de défense et frigorifié. Cela ne m'avança à rien : pas de Mère à l'horizon, je devais me débrouiller tout seul pour rentrer. Certains dragons apprennent à la dure leur vie de solitaire.
Si je finis par retrouver le chemin de la caverne, ce fut un coup de chance : après des jours à me morfondre, d'autres à hurler ma famine en cherchant ma famille, j'avais fini par gober des insectes pour me rassasier et la curiosité avait pris le relais ; ce fut en suivant un papillon, que j'avais fini par dévorer devant la mine surprise d'un de mes frères, que je retrouvai enfin le chemin du retour. J'étais déjà un sacré bon baratineur à l'époque et je tins en émoi Mère et ma fratrie un long mois en contant mes exploits avant qu'ils ne s'en lassent. Mais, à mon grand damne, je restais la crevette à cornes du lot. J'eus cependant une autre occasion de me faire remarquer par Mère de façon plus durable. Alors que je grelottais de froid, déjà plus frileux que mes frères et ma sœur car j'en étais encore resté au stade des étincelles alors qu'ils crachaient de petites flammes, j'avais instinctivement bougonné l'un des Mots de chaleur et l'Ääni m'avait naturellement obéi. Il va sans dire que je m'endormis illico presto, le sortilège me prenant une grande partie de mon énergie, mais j'étais inconscient de la chose et je ronronnais dans la chaleur qui m'entourait enfin.
Tout cela sous les yeux estomaqués de Mère. Elle-même était – est encore –  une chamane reconnue parmi les dragons (elle se mêle rarement aux autres races). Ni mes frères ni ma sœur n'avaient fait montre d'une quelconque prédisposition à la magie chamanique et elle désespérait de n'avoir engendré aucun chamane. Voilà que je venais de rallumer ses espoirs. Elle qui ne m'avait accordé qu'une intention lointaine jusqu'alors, elle se mit en tête de me former. Alors que j'aurais dû la quitter dès que j'eus appris à voler (par l'usage inné d'un Mot de vol qui se transmet héréditairement dans notre famille sans besoin d'un quelconque pouvoir chamanique... ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien), comme mes frères et ma sœur, elle me garda à ses côtés un long moment. J'appris auprès d'elle une grande partie de mes connaissances magiques : beaucoup, beaucoup, beaucoup de Mots, comment utiliser l'Ääni en chanteparlant, le rituel complexe et long du blot (une gageure), le moyen d'effectuer une volvä sans prendre de substances, savoir reconnaître les dangers de l'Entre-mondes et plein d'autres choses. Du haut de mes 777 ans, j'ai évidemment empilé à cette base une foule considérable de connaissances mais je ne peux nier que je dus à Mère une parfaite formation. Cette partie de ma vie se termina pourtant brutalement. J'étais resté auprès de Mère bien plus longtemps que je n'aurais dû et, l'instinct revenant en force, elle commençait à éprouver pour moi un mélange de jalousie, de méfiance et de colère ; je dus finalement fuir ses crocs.

Mes véritables premières années en tant qu'adulte débutèrent alors et elles consistèrent pendant un siècle à me faire valdinguer de montagne en montagne par mes congénères. A cette époque très naïf et crédule, je croyais par-ci que ce mont-là était vierge d'occupant, par-là que ce dragon-ci serait accueillant. Désillusion sur désillusion... Si j'avais quelques crocs cyniques par-ci par-là, rien ne semblait pouvoir entamer ma bonne humeur : quel voyage ! Ma curiosité n'en était jamais assouvie. Je trouvais toujours de nouvelles choses à voir, à tester, à toucher, à apprendre... et tant de Mots pour enrichir mon vocabulaire et amplifier la force de l'Ääni que je maniais avec de plus en plus de facilité ; la pratique, il n'y a jamais rien eu de mieux. Surtout avec ma capacité à me fourrer dans des ennuis plus gros que moi.
Il arriva pourtant un moment où j'en eus assez de vadrouiller sans un chez-moi fixe auquel rentrer quand je désirais me reposer. Une nuit que je voletais dans l'Entre-mondes, insouciant et rêveur, j’aperçus une montagne briller d'une lueur explicite : c'était chez-Moi. Je sortis aussitôt de la volvä pour m'y diriger en chair et en os... sans prendre le temps de vérifier si l'endroit n'était pas déjà habitué. Mal m'en prit ! C'était en effet le cas et le propriétaire ne comptait pas me laisser MA montagne comme ça. C'était un jeune dragon de mon âge qui venait à peine d'arriver, juste quelques minutes avant moi, une sorte de brute sans cervelle. J'eus beau arguer que je me trouvais sur les lieux bien avant lui, mais en tant qu'esprit, cela ne servit à rien : d'une part, il ne sembla rien piger à ce que je lui expliquais de l'Entre-mondes, d'autre part, il n'avait pas envie de me céder le terrain sans combattre. Qu'à cela tienne, je voulais cette montagne et je ne comptais pas me laisser valdinguer cette fois-ci. Il n'y pourtant pas vraiment de combat car il me fut assez aisé d'embrouiller cette brute avec un hiisi farceur accompagné de quelques Mots par-ci par-là pour soit réchauffer la température jusqu'elle en soit étouffante ou au contraire la faire chuter au-delà du supportable. Au bout d'une année à supporter vaillamment cette situation, sans jamais réussir à me trouver, il finit par jeter l'éponge alors que je pensais devoir recourir à un blot. Qu'il était bon d'être enfin chez-Moi !
Le siècle suivant ? Opération découvrir ma demeure ! Je n'avais de cesse d'en être émerveillé, de la remodeler au gré de mes caprices et de m'y perdre plus d'une fois. De la protéger aussi. Mon petit bout de paradis ne m'appartenait qu'à moi. A MOI ! Et à personne d'autre. Ce fut pour pallier à ces menus problèmes de contestation d'appartenance que je me m'acquis cette réputation de lanceur de mauvais sorts. Mes appels aux hiisi devinrent dès lors de plus en plus subtils et puissants. Ils terrorisèrent mes plus proches concurrents qui firent passer le mot aux nouveaux venus : pas touche à MA montagne. Ma vie avant la Brèche était donc en somme toute banale, un peu ennuyeuse, je n'avais aucun travail chamanique à fournir hormis appeler ces hiisi et autres malédictions. Cette vie était rythmée par ma lutte avec mes comparses, parfois même mes frères et ma sœur que je ne devais recroiser qu'à ces occasions.

Les choses changèrent après l'arrivée de la Brèche. Ma petite vie tranquille en fut toute chamboulée. Le Miroir de Guldin perdu, l'équilibre parfait d'Heavensaw s'effondra et, avec lui, mon ennui. J'avais soudainement du travail. Tout d'abord, des quêtes auxquelles je crus bon de répondre tant elles semblaient nécessiter le recours d'un chamane. Apaiser les esprits déchaînés des eaux, des forêts, du vent ou d'un volcan. Servir de médiateur avec des âmes errant dans l'Entre-mondes. Et tant d'autres choses intrigantes... et dangereuses. La première fois que je retournai dans l'Entre-mondes après cet événement, je faillis me faire tuer tant il était devenu plus instable et dangereux. La Nature s'était aussi muée en une force beaucoup plus capricieuse et quémandeuse de contre-dons ; je dus bien souvent m'incliner devant sa force colossale.
Quant à ce que la Brèche amena sur nos terres... je dois avouer que je m'en trouvais très intrigué. Curieux de nature, je m'étais rapproché des elfes, des nains, des humains et des dragons-fées bien plus souvent que la plupart des dragons mais voilà que de toutes nouvelles races apparaissaient ! Que de nouveautés en perspective ! Cette avidité à trouver de nouvelles connaissances me conduisit dans de nombreux ennuis et d'innombrables aventures, qu'il serait trop long de relater.
Il arriva cependant un événement primordial durant le dernier siècle. Un événement qui a encore de l'incidence aujourd'hui. Le dragon que j'avais chassé dans ma jeunesse pour obtenir MA montagne ne m'avait jamais oublié, ni moi et ma magie 'pernicieuse' ni sa déconfiture, et il avait rongé sa rancune durant toutes ces années. Voilà donc qu'il revenait contester MA montagne et se venger par la même occasion ! Comble du problème, il ne s'était pas tourné les griffes durant ces siècles mais s'était entraîné pour devenir un mage puissant et rusé, comprenant qu'il ne m'aurait jamais avec la force brute. Alors que je notais à peine les résidus de sa présence, que je comprenais seulement qui il était, il avait lancé sur MA montagne un sortilège de froid éternel. Retour du bâton à l'expéditeur... Son sortilège, qu'il avait dû peaufiner des années durant, était pourtant plus retors que mon Ääni (et c'était moi qui avais la magie 'pernicieuse' dans le lot !) car le sortilège impacta aussi mon feu intérieur. Vous connaissez désormais la raison de ma frilosité excessive... Ce maudit Vastustaja !
Je crus dans un premier temps que je pourrais chasser l'impertinent qui osait revenir contester ma possession sur MA montagne. Mais je déchantais vite, au sens figuré comme au sens propre. Rien ne réussit : aucun hiisi, aucun blot, même l'Entre-mondes ; mon ennemi s'était renseigné sur ma vie et sur mes tours et s'était préparé en conséquence. Maudit Vastustaja, vraiment ! Et le pire dans tout cela, c'est qu'il me manque le Mot de chaleur pour défaire son horrible sort : j'en ai essayé des centaines, de milliers même ! Tous ceux que j'avais accumulé durant ces siècles et c'est un mot que j'aime particulièrement, le premier Mot que j'ai appris ; en vain. Je n'ai malheureusement pas en réserve la nuance.
Il ne restait donc qu'une chose à faire : partir en quête de ce Mot. Non sans laisser une foule considérable de pièges derrière moi pour protéger MA montagne. Même Vastustaja, que je ne sous-estimerais plus dorénavant, ne pourrait pas les défaire tous avant au moins un demi-siècle. Ce devait être un délai suffisant pour trouver ce Mot qu'il me manquait afin de délier son maudit sortilège et lui foutre une raclée.
 


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