Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Express contemporain
- Tour de jeu : Dans l'ordre
- Délai maximum d'attente de réponse : 12h
- Sauts de tours : 2
- Autre : RAS

Il a pris un sac de l'AAG pour mettre des affaires mais surtout sa carte de crédits, une douche et s'est changé pour une tenue Celurienne, presque uniforme dans sa simplicité avec un respirateur filtre discret. Après tout, ses poumons sont déjà abîmés par la pollution, il ne risque pas grand chose. Il est ensuite allé chercher Sara et ils ont quitté la Ruche à l'heure dite pour un beau quartier de la mégalopole. Il ne dit rien, attrapant simplement la main de la jeune femme et marchant sans but visible dans les rues huppées, indifférent aux regards des excentriques qui semblent jauger sa tenue trop simple.

C'est cher oui, même moi j'en ai des scrupules. "J'sais pas... j'veux pas te ruiner." Dit la fille qui vient de lui faire acheter pour un ou deux mois de solde de fringues. Mais les fringues c'est de l'utile, ça compte pas. Puis c'est pour lui, aussi, un peu.

"Et toi" Sous entendu, et toi, tu veux quoi

Je hausse les épaules. C'est Syl, on fera rien de plus sur la banquette d'une voiture sans chauffeur que sur les sièges d'un train bondé, alors ça change pas grand-chose pour moi. "T'sais quoi ? On va à la gare, elle doit pas être loin, et on regarde les horaires. Si un train part dans la demi-heure on prend, sinon voiture. Ou vaisseau. Ca te dit ?"

"Oui" Compromis. Bonne idée. Il se remet à marcher, l'emmenant vers la gare, suivant les indications silencieuses du gps de sa montre.

On marche donc, d'un bon pas. Je suis toujours pendue à son bras. Je m'y prendrais presque moi-même, c'est pas sérieux. Mais j'ai envie de décompresser. De surtout pas réfléchir. De pas penser à la réalité. Gnangnantiser, au fond, c'est une échappatoire pas pire qu'une autre...

Ils arrivent à la gare et il y a un train qu'ils prennent donc jusqu'à une grande fête foraine par chance pas encore en heure de pointe. Des gens de tout niveau social s'y croisent, jusqu'aux Teluns arrogants en passant par différents hybrides. On peut s'y promener sans respirateur grâce à une grosse bulle isolante et un filtre à air.

Sylomen enlève son respirateur. Le monde est encore dispersé ce qui rend la fête supportable. Il y a des musiques, des cris des forains essayant d'attirer les chalands, une odeur mêlée de sucre, de friture et d'arômes artificiels. Des enfants crient et courent partout. Les souvenirs reviennent. Il les réprime, attrapant la main de Sara, croisant ses doigts dans les siens pour rester au temps présent. Pour ne pas être happé par le passé.

Il la suit, quoi faire d'autre à part l'emmener dans un stand de tir et gagner une peluche ? Rien. Il veut juste la voir sourire. Revoir les étoiles dans ses yeux. C'est simple. Alors il se tait, il obéit, il ne dit rien, il attend, il paye ce qu'il faut payer. Il s'en fiche. Avec une vie de travail sans loisir, il a de quoi ne pas compter pour une après-midi.