CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Tour de jeu : Angell - Sip
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 semaine
- Nombre de sauts autorisés : 3
- Autre : On va essayer de rendre Pasha sociable ;)

Elisabeth après sa longue journée de travail s'était rendue à l'église. Elle était pour une fois en civile, dans une longue robe noire et s'assit sur l'un des bancs. L'église de son quartier était petite et peu fréquentée à ces heures ci. Les moscovites préféraient les plus grandes églises et les messes officielles.

La jeune femme avait sortit son chapelet et pria pendant un bout de temps. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas prié dans une église. Ses paroles étaient des murmures et la prière dura une bonne heure avant qu'elle ne se relève.

Ses pas faisaient échos dans l'église vide quand elle vit un mouvement du coin de l'oeil. Elle s'approcha de l'endroit ou elle avait vu bougé, avisant de longues mèches rousses.

- Bonjour mon père ?

HRP:

Il se retourna, posant son œil sur la femme qui lui adressa la parole. Un événement plutôt rare. La plupart des gens évitaient de lui parler. Pas vraiment surprenant vu son apparence parfois intimidante. Il le préférait ainsi. Vous vous tromper, lui répondit-il, je ne suis pas un prêtre.

- Oh ! Vous êtes l'homme qui m'avait ramené mon chapelet.

Élisabeth lui sourit légèrement, chuchotant dans la maison de dieux.

Qui ça ? Elle semblait le reconnaître, mais ce n'était pas réciproque. Il n'y avait rien dans ce visage qui lui était familier. Elle prétendait qu'il lui avait ramené son chapelet, mais ça aussi était un événement qui lui échappait. Le silence qui suivit était témoin de son désagrément.

- Oh hum... Vous ne vous en souvenez pas... Je vous avais invité à boire un thé afin de vous remercier. Je vous ai offert ce cache œil.

Elisabeth sourit légèrement, elle aussi gênée par la situation. Elle ne pouvait pas se tromper de personne, il avait les mêmes mèches rousses et le même cache œil.

- Je voulais simplement savoir comment vous alliez ? Je ne veux point vous déranger longtemps, cela me fait plaisir de vous revoir ici.

Il ne parlait pas beaucoup, comme dans ses souvenirs. Son bras allait beaucoup mieux depuis le temps et elle souriait à l'homme. Lui proposer un autre thé serait surement de la torture.

Je... Papoter à propos du beau temps et le chat de la voisine semblait un peu déplacé dans la maison du Seigneur. Il indiqua la porte du bras et la signala de sortir si elle tenait à discuter de tout et de rien comme tellement de jeunes femmes. Il la suivra.

Elisabeth hocha doucement et sortit de l'église après un signe de croix. Elle sentit l'air glacé sur sa peau et attendit l'homme. La jeune femme s'alluma une cigarette, glissant ses mains dans les poches de son manteau.

- Je le sais mais c'est une habitude bien trop vieille pour être supprimée. Et cela permet de tenir le coup dans certaines situations difficiles...

Élisabeth soupira et regarda quelques instants le ciel.

- Vous n'avez pas répondu à ma question, comment allez vous ?

Une excuse — et pas une bonne. La seule preuve que Pasha avait besoin pour conclure qu'elle n'avait aucune volonté. Que ses prières n'étaient que de l'hypocrisie. Qu'elle ne respectait pas les paroles du Seigneur. Dieu est là dans les situations les plus difficiles et les moments les plus solitaires. Votre tabac ne vous accordera pas l'entrée au paradis ; c'est la tentation de l'Adversaire. Si vous le savez, mais que vous ne changez pas vos habitudes, vous êtes condamné aux enfers.

Élisabeth sourit légèrement avant de se frotter les cheveux. Elle devait avouer la fatalité de toutes façons.

- Je suis forcément condamnée aux enfers.

Cela allait de pair quand on entrait dans la milice, on renonçait à aller au paradis... Elle ne le savait pas quand elle avait signer.

Pasha arqua un sourcil. Pourquoi vous dîtes ça ? Avait-elle abrité un démon ? En était-elle un ? Un pécheur est seulement condamné s'il choisit le chemin de l'Adversaire de propos délibéré. Qu'elle embrasse déjà son destin dans les bras du diable n'était pas un bon signe. Pas un bon signe du tout.

- Le métier que je fais... J'ai été engagée très jeune sauf que l'on ne m'a pas dit qu'en faisant cela je tournais le dos à dieu. Pourtant, j'execute sa parole divine...

Élisabeth soupira et se frotta les mains avant d'éteindre sa cigarette.

- Pour pouvoir accéder au paradis, il me faudrait un cardinal sur mon lit de mort.

Quel est votre métier ? lui demanda-t-il. Si elle se souciait vraiment de son destin, elle pouvait changer de voie. L'Adversaire avait une forte emprise, mais la volonté divine était plus puissante.

- Milicien.

Élisabeth le regarda, s'attendant à demain la surprise ou encore du dégout. Elle était habituée à force même si les moues de dégout menaient souvent à un interrogatoire.

Qu'est-ce qui vous fait croire que ce métier fait un déshonneur à Dieu ? La milice avait bon à être corrompu et inefficace, mais leur devoir en soit n'allait pas à l'encontre des vœux du Seigneur. Au contraire ; combattre les forces du mal était un devoir de citoyen. Il ne voyait pas pourquoi elle pensait tourner le dos au Seigneur. A moins qu'elle ne faisait pas son devoir.

- C'est un de mes supérieur qui m'a dit cela un jour. Nous suivons la parole de Dieu mais cependant, certains d'entre nous terrorisent et tuent des innocents... Donc ces personnes là ne seront pas vouées au paradis je suppose.

Eve avait perdu son sourire, en bonne chrétienne elle faisait tout pour éviter les morts inutiles.

- Je pense que pour eux, ce n'est pas facile tous les jours étant donné qu'ils ont tourné le dos à Dieu.

Quel rapport avec vous ? Les péchés d'autrui n'avaient que peu à faire avec les siens. Ce que faisaient les autres miliciens ne devrait pas avoir tant d'influence sur son propre futur. Pasha n'était toujours pas convaincu. Elle tentait de se rattraper de son excuse ?

- Étant donné que je suis leur supérieur, je pense être responsable d'une part de leurs actions. Enfin, vous êtes certainement plus simple renseigné que moi donc peut être pourriez vous me dire en quoi exercer en tant que Milicien déplait au tout-puissant.

Elle frisonna, soufflant dans ses mains afin de se réchauffer.

Je ne vois pas pourquoi je serais plus renseigné que vous à ce sujet, lui dit-il. Il n'était qu'un simple citoyen, comme 50 000 autres dans ce quartier. Qu'est-ce qui vous convainc que ce sont des innocents, premièrement ? Et non pas des démons engendrés par le diable ?

- Vous allez beaucoup plus à l'église que moi, peut être que vous avez assisté à des messes parlant de ce sujet.

La jeune femme le regarda, détaillant son visage et ses longs cheveux roux.

- Pour avoir certaines informations, parfois il faut aller voir les citoyens. Mais certains ne savent rien et n'ont jamais rien demandé et pourtant ils subissent la foudre de la milice.

Si vous pensez qu'ils abusent de leur pouvoir, et que vous êtes leur supérieur, la responsabilité est entre vos mains, avoua-t-il, je suis cependant certain qu'ils n'harcèleraient pas inutilement des citoyens, vu que ce sont vos ordres qu'ils suivent.

- Vous n'avez pas tord. Merci pour vos réflexions.

Elle sourit doucement à l'homme, regardant le ciel blanc de Moscou. Les questions fusaient toujours sur cet homme mais ce n'était pas poli.

- J'ai toujours cru que vous étiez prêtre.