Nano. RolePlay

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Tour de jeu : Gneh
- Délai maximum d'attente de réponse : 3 semaines
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 1
- Autre : Biscuit!

Dimitri se cacha derrière un tonneau, le souffle court de sa cavalcade. Dans la ruelle qu'il venait de quitter, il entendit une dizaine de paire de bottes qui courraient à sa recherche. Il leur avait échappé pour le moment, mais ça ne durerait pas longtemps s'il devait courir toute la nuit. Le lacis de la vieille ville était sans aucun doute surveillé. Quelle déveine, ils rentraient d'une mission de routine, ils avaient toute une famille de zootropes et de traitres, deux pour sa collection personnelle et les autres pour les geôles de la milice. Ils s'étaient fait embusquer quasiment en dehors de la zone plébéienne. Une dizaine de fusils avaient résonné, et la majorité de ses gardes avaient étés abattus. Il avait du faire demi tour et talonner son cheval pour fuir à temps. La chance avait commencé à tourner lorsque sa monture avait été abattue et qu'il avait du courir. Maintenant, à moitié en sécurité derrière son tonneau, il cherchait une solution. La nuit était assez avancée pour qu'il fasse sombre malgré la pleine lune. Il vit le soupirail ouvert d'une cave, en dessous de ce qui ressemblait à une maison abandonnée. Tentant le tout pour le tout, il s'y glissa.

Hajar courait, sa cape flottant derrière elle. Des coups de feu retentissaient dans son dos. Elle ne savait absolument pas qui tirait sur qui et n'avait pas vraiment envie de le savoir. Elle se glissa prestement dans le soupirail d'une maison qu'elle savait abandonnée. Elle comptait y attendre la fin des hostilités. Elle se réceptionna agilement et s'immobilisa. Une respiration. Tout près. Sa main partit en arrière pour saisir la poignée d'une de ses épées. Qui est là ? murmura-t-elle.

Dima remonta bruyamment le chien de son pistolet de service. Je pourrais poser la même question. Mais comme je suis poli et que j'ai des principes, je vais m'abstenir en escomptant que vous aussi, et je vais plutôt demander si vous avez l'intention de dénoncer ma position aux enfoirés armés là-haut dans la rue ou pas... Il tentait de localiser la source de la voix pour être capable de lui tirer dessus assez rapidement.

Hajar entendit très distinctement le bruit du pistolet et tira silencieusement son épée. Ses doigts attrapèrent deux petites étoiles de jet dans une de ses poches. Elle était prête. Je ne suis pas assez stupide pour trahir ma position à des gens armés dont j'ignore les intentions. Après avoir parlé, elle se déplaça lentement, par crainte qu'il la repère et lui tire dessus. Il avait l'avantage de l'arme, mais elle connaissait le terrain et dans l'obscurité, c'était un avantage non-négligeable.

Cela me convient. Il rangea bruyamment son pistolet. Le reste ne me regarde pas. Et j’attends la même discrétion de votre part jeune fille. Il s'assit contre le mur, grognant de fatigue. Pardonnez moi la question, mais êtes vous jolie?

Hajar suivit le mouvement de l'homme et rangea son arme. Elle garda néanmoins les étoiles mais plus pour occuper ses mains que pour se défendre. Elle s'affala sur un vieux fauteuil, passant ses jambes sur l'accoudoir. La question de l'homme la prit totalement au dépourvu. Elle lâcha un rire un peu gêné. Vous en avez de ces questions ! La beauté c'est subjectif de toutes facons, ajouta-t-elle en haussant les épaules.

Ah... Il faut me comprendre, cela n'arrive pas souvent que je passe la nuit à discuter dans le noir avec une femme, donc lorsque je m'en vanterais autour d'un verre, autant que je puisse ajoute qu'elle était jolie... Et comme je n'aime pas mentir... Chose étrangement vraie même s'il ne rechignait pas à le faire quand le besoin se faisait sentir, il préférait toujours les demi-vérités et les tours de passe passe verbaux.

Hajar retint un éclat de rire pour éviter de trahir leur position, mais il couvait bien là au creux de sa gorge. On est coincés ici tous les deux parce que des gens armés tirent dans tous les sens là-haut et vous vous souciez de votre prochaine entrevue avec vos amis ! Eh bien vous leur direz que la jeune fille avec vous était d'une horrible beauté. Ainsi, nul ne saura la vérité et cela fait chic, autour d'un verre, ce genre de tour de mots !

Il fit la moue, invisible dans le noir. C'est un peu frustrant, mais bon... C'est votre choix. Tiens, maintenant que vous en parlez, les tarés qui sont là-haut vous en veulent à vous aussi, ou c'est juste moi? Il s'en trouvait vraiment curieux, la voix lui semblant bien jeune et douce pour que ce soit une milicienne en service dans le quartier, souvent sous la surveillance des soldats les plus costauds.

Hajar sourit, évidemment que c'était frustrant, c'est bien ça qui était drôle. Sa question la fit sourire et souleva en une, que, étrangement, elle ne s'était pas encore posée. Qui était l'homme face à elle ? Un zootrope ? Un milicien ? Je ne sais pas qui ils sont, avoua-t-elle, simplement, vu comment ils tirent à tord et à travers, j'ai pas hyper envie de me retrouver sur leur chemin.

Dima hocha la tête pour lui même. Bonne réponse... Il se décala légèrement pour se sortir de la trajectoire d'un filet d'eau le long du mur.

Hajar sourit, appréciant le silence revenu. Elle entendit alors distinctement des pas approcher dans la ruelle. Ils se rapprochaient, rapidement portant une lanterne. La personne ne semblait pas chercher quoique ce soit mais sa lumière éclaira brièvement la cave et Hajar put distinguer le visage de l'homme devant elle. Il paraissait plutôt jeune mais étrangement dur ... Hajar remonta son écharpe rouge sur son nez pour se cacher.

Plutôt que de s’intéresser à son interlocutrice, Dima saisit son arme en voyant la lumière, cherchant du peu d'éclairage un lieu ou être à l’abri de regards venus du soupirail. La cave aillant visiblement servit à entreposer du mobilier, il s'installa derrière une commode, accroupis le temps que la lumière disparaisse, s'asseyant ensuite pour plus de confort. J'ai bien cru qu'on en serait pour nos frais... Et si l'endroit se prête à la cachette... Je me vois mal en tenir le siège...

Hajar jouait distraitement avec ses étoiles de jet, les passant rapidement entre ses doigts. L'homme avait bougé. Elle sourit en voyant la place qu'il occupait à présent. Aucun risque de siège, la fuite est facile, il suffit de remonter par les escaliers et on est rapidement sur les toits. Ensuite, je tiens à vous informer que l'endroit où vous êtes assis abrite un ou deux cadavres de rats. Elle les avait vus la première fois qu'elle était venue et évitait depuis lors de s'asseoir là.

Vous apprendrez jeune fille que ce sont les vivants dont il faut se méfier... Les morts sont inoffensifs, je parle d’expérience. Sauf au sujet des maladies... Mais ce n'est pas quelque chose d'important dans le cas qui nous concerne. Il fit bruyamment craque les os de ses doigts.

Elle haussa les épaules. Libre à vous de vous asseoir dans les cadavres. Mais sachez tout de même qu'il y a des endroits plus confortables.

Dima éclata de rire. Si c'est une invitation sachez que je préfère avoir mes maitresses à mes pieds plutôt qu'être sur leurs genoux... Et le moment ne s'y prête pas vraiment de toute manière. Il se décala quand même sous le soupirail pour y jeter un œil.

Elle joignit son rire au sien. Il y a d'autres fauteuils dans cette pièce, vous savez. Quant à vos préférences, elles ne m'intéressent pas le moins du monde. J'essaye simplement de vous éviter d'attendre des heures dans une position inconfortable. Elle suivit son regard, peu préoccupée, cette ruelle était peu fréquentée et le soupirail insignifiant.

C'est presque dommage que cette rue soit si peu éclairée... Cela m'aurait permis de profiter de votre visage à défaut du reste... Il eut un rire moqueur. Mais cela n'est pas le sujet important ici. Vous disiez que cette maison mène aux toits de façon aisée? Cela peut être intéressant pour moi. Je ne suis pas trop amateur de pirouettes mais bon, c'est toujours mieux que de me jeter dans les bras de mes poursuivants.

Elle ricana. L'homme semblait donner une attention particulière à son physique. La situation était pourtant assez incongrue et je se prêtait pas vraiment à ce genre de discussion. Ils ne sont pas spécialement dangereux, le rassura-t-elle en parlant des toits, il faut juste savoir se servir de ses deux pieds, ce qui, j'espère, est votre cas.

Dima fit la moue en rejoignant les ombres à nouveau. Disons que je suis plus doué de mes mains que de mes pieds. Je me considère comme un artiste et un travailleur manuel, pas vraiment comme un acrobate. J'aurais surement un grand plaisir à vous montrer mon art, et je suis presque sur que vous apprécieriez, mais... Mon atelier n'est pas vraiment à coté, et si je sais pratiquer en dehors, ce n'est pas spécialement ce que je préfère.

Hajar se redressa sur son fauteuil, soudain beaucoup plus attentive. Quitte à être coincés ici, autant que le sujet de conversation soit intéressant ! En quoi consiste votre art ? demanda-t-elle curieuse.

Il se sentit embarrassé quelques secondes avant de retrouver une contenance, utilisant son allégorie habituelle. Je suis sculpteur... Vous n'imaginez pas combien il peut être passionant de purifier une pièce pour en retirer tout les défauts, toutes les impuretés, pour en retirer chaque élément superflue pour finalement obtenir un élément qui n'est voué qu'au but pour lequel on l'a travaillé, sans aspérités, idéal dans sa forme comme dans son fonctionnement... Un délice.

Hajar sourit, imaginant de belles sculptures aux formes arrondies, lançant leurs belles courbes dans tous les sens. Elle mourrait d’envie de lui demander où était son atelier pour qu’elle puisse aller voir mais la prudence la retint. Quels matériaux travaillez-vous ? Car même si elle ne pourrait probablement jamais voir, elle pouvait toujours se renseigner.