"Va plutôt chercher de quoi nous nourrir, le gamin a eu sa dose je te l'assure." dit simplement Fédor. L'homme hoche de la tête et prend la route des cuisines. Fédor se tourne vers la jeune femme. "C'est un homme bon mais il ferait n'importe quoi pour son fils. Autant limiter les personnes qu'il pourrait vendre en cas d’interrogatoire forcé. Mais ça reste un endroit où tu pourras venir désormais en cas de problème. Il y a une arrière salle où on peut dormir." explique le grand homme très détendu.

Il hausse les épaules. "Je me doute que tu as plus de ressources que moi dans ce domaine... et dans tous les autres d'ailleurs." sourit Fédor. "Je viens de Sibérie... alors c'est pas facile de m'adapter à cette grande ville." il soupire, la campagne lui manque. "Je me demandais si vous aviez des structures pour accueillir les gosses comme son fils ? Un genre d'école."

"Le combat c'est ma vie." qu'il confirme en souriant. Il regarde aussi les habitués. "Ce sont des gens du quartier et ils font toujours beaucoup de bruit. Difficile de nous espionner en plus ils n'en n'ont pas l'envie." Il réfléchit un moment. "Il a son père et moi. Mais il a besoin de quelqu'un pour lui apprendre. Quelqu'un qui a le temps."

"Et bien je les informerais qu'il y a ici un enfant qui a des besoins particuliers. Je n'ai pas besoin de savoir qui et comment ça se passera. Juste qu'il aille bien." dit tranquillement Fédor. Au bout d'un moment Stanislas le tavernier revient avec des assiettes et des couverts pour dresser la table. Puis son fils, un gamin, qu'elle reconnait  apporte le plat de ravioli et repart en silence. "Boris, c'est son petit nom."

"De rien." dit Stanislas avec un petit sourire satisfait avant de reparir derrière son bar. "Bon appétit" dit simplement le géant avant d'attaquer son repas. Il mange avec application et une certaine célérité. Mais c'est propre comme façon de faire. Il soupire d'aise devant la qualité des mets dans son assiette.

"On va travailler ensemble dans un futur proche non ? C'est mieux si on se connait un peu." dit-il tranquillement installé dans son fauteuil. Elle a pas l'air simple celle-là. pense-t-il en soupirant intérieurement. Il observe la jeune femme qui se cache derrière de multiples accessoires et se demande ce qui l'a conduit a combattre la Milice.

Il la regarde toujours droit, toujours avec ses yeux bleus aciers très francs et direct. "Bah un peu tout. Quel type d'éducation et ensuite quel genre d'entrainement par exemple." Il soupire un peu. "Moi je viens de la campagne Sibérienne et je me suis enfui de la maison parce que je voulais pas faire paysan... alors je me suis engagé. Quel imbécile." il hoche négativement la tête, pas que des bons souvenirs visiblement.

"Oh... la peau pâle n'aime pas le soleil." il a l'air de chercher au fond de lui des connaissances. "Désolé je n'ai pas d'élément médicaux concernant tes particularités." bien embêté pour le coup le grand homme. "Une noble cachée qui maintenant arpente les rues pour défendre des zootropes.... " il réfléchit.

"Mm... certes mais il y a un sacré gouffre entre la jeunesse d'une noble même non reconnue et le meurtre de Miliciens dans une ruelle sombre. J'imagine qu'il y a quelque pas entre les deux." dit-il toujours calme et posé. Sa voix chaleureuse et grave ne porte pas loin car il est à la limite du murmure. "Moi j'ai arpenté les champs de bataille et découvert que j'étais un imbécile. Puis on a réaffecté mon régiment pour aider la Milice dans la capitale Sibérienne d'Omsk. Les choses se sont gâtées."