CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé - Alyaa
- Tour de jeu :
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 semaine
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu :
- Autre :

La vie reprenait doucement un rythme tranquille. Deux semaines auparavant, Aria avait été confronté à une menace et elle s'en était tiré indemne. Ce qui n'était pas le cas des personnes ayant cherché à l'aider, Olga et Aleksander. La première avait tout bonnement disparu. Lorsque Aria s'était réveillée, la maison était complètement déserte. Elle en conclut que son poursuivant s'était contenté de sa protectrice. Quant à Aleksander, il avait été blessé de façon permanente. Désormais, il ne pouvait marcher sans s'aider d'une canne.

Elle se sentait coupable. Heureuse d'être en vie mais ce sentiment de culpabilité lui rendait les nuits impossibles à supporter. Elle voulait y remédier, par un moyen ou un autre.
Elle décida donc de prendre contact avec une personne qu'Aleksander lui avait présenté rapidement dans les premières semaines de son arrivée à Moscou. Elle avait déjà refait appel à lui de temps à autre, pour divers sujets, pour donner ou recevoir un coup de main, généralement.

Devenue paranoïaque suite aux récents événements, elle chargea donc Aleksander de contacter "Vova". Elle logeait dans la maison d'Olga, celle-ci étant privée de sa propriétaire. Elle travaillait sur sa prothèse, préférant éviter un maximum de sortir.

Vova marchait d'un bon pas. Le temps était froid bien que le soleil ait brillé au-dessus de la capitale toute la journée. La tête rentrée dans les épaules, les mains dans les mitaines, les mitaines dans les poches de sa parka de seconde main, il ressemblait à n'importe quel ouvrier de retour chez lui après un dur labeur. Quand il arriva devant chez Olga, il entra comme s'il était chez lui. Sans dire un mot, il accrocha béret et manteau à la patère et vint s’asseoir à la table.

Aria était à l'étage quand elle entendit le bruit de la porte d'entrée. Elle remit sa prothèse en place et, par prudence, sortit la lame cachée dans celle-ci. Elle descendit à pas feutrés, en position de combat. À la vue de l'homme qui s'installait dans le salon d'Olga, elle désengagea l'action offensive qu'elle s'apprêtait à effectuer. Elle soupira de soulagement et alla directement en face de "Vova". Elle lui tendit la main, signe de bienvenue.

Vova posa le couteau avec lequel il grattait un morceau de bois. Une vieille habitude qu'il ressortait à l'occasion pour s'occuper. Il serra la main d'Aria et demanda d'une voix chaleureuse : Comment ça va ? Puis il se leva, prit deux verres sur l'étagère de la kitchenette et sortit une flasque d'un placard. Ce n'était pas son premier passage chez Olga.

- "Ça... Ça pourrait aller bien mieux. J'ai eu quelques soucis avec la Milice dernièrement..."

Elle s'assit et perdit son regard dans le vide.

- "Ce qui est arrivé à Aleksander et Olga... C'est de ma faute. Je ne peux pas laisser passer ça. Je refuse de rester les bras croisés alors qu'ils ont pris soin de moi."

C'est la faute de la Milice, pas la tienne. Retiens bien ça, ma p'tite*. Vova avait perdu son sourire. Ce qui était arrivé était terrible et quand il aurait le temps, il aurait peut-être des regrets pour Olga qui était une bonne passeuse et avait maintes fois prouver sa valeur au sein du groupe. Aujourd'hui, il avait bien trop à faire. Il vida son verre d'un trait. Bois. On va faire un tour dans le froid.


* Vova est du genre à sortir des "ma p'tite" quand il fait des phrases de ce genre, mais ça n'a rien de négatif. Et ne t'en fais pas, il ne le fera pas souvent.

Alyaa:

Aria l'imita, vidant son verre cul-sec. Il avait tord. Bien qu'indirectement, c'est bel et bien elle qui les avait mis en danger. Mais cela ne sapait pas son moral, ou du moins cela renforçait sa rage envers la Milice.
Elle alla chercher de quoi se couvrir, le crépuscule étant proche, la température à l'extérieur allait encore baisser.

- "J'ai besoin d'informations, lâcha-t-elle sans perdre de temps."

Blue :

Ils sortirent par derrière et suivirent une venelle sur quelques mètres avant de se mêler aux travailleurs moscovites sur le chemin du bercail. D'une voix aussi basse que les nuages au-dessus de leurs têtes, Vova demanda finalement : Quel genre, les infos ? Il était prêt à l'aider, il ne se serait pas déplacé, sinon. Mais la sécurité du réseau lui imposait des limites qu'il ne pouvait pas franchir. Il ferait son possible, cependant. Il l'aimait bien. Elle partageait la plupart de ses valeurs.

- "Je... J'ai besoin de savoir où se trouve Olga. Ou son corps, dans le cas où... Je veux... Enfin je voudrais pouvoir lui rembourser ce que je lui dois."

Contrairement à ce qu'on peut penser d'Aria, elle n'était pas si insensible, si froide. C'était évidemment une carapace, une façade qu'elle a dû ériger suite aux événements passés.

C'est pas si simple, Aria, tu t'en rends compte... C'était plus une affirmation qu'un question. Vova ne savait rien, pour Olga. Mais il savait que des indics étaient sur le coup, comme à chaque fois qu'un membre du réseau disparaissait. On n'allait pas forcément les récupérer, ce n'était pas toujours possible, mais on se renseignait systématiquement pour savoir où ils étaient. Vova prit à droite, suivant un itinéraire bien précis.

- "Je... Tu ne comprends pas ! Ils ont... Ils m'ont recueilli et appris tellement ! cria-t-elle."

Aria s'arrêta net puis frappa dans l'un des murs de la ruelle. Bien sûr qu'elle savait qu'il comprenait. La colère parlait pour elle. Elle avait une telle emprise sur elle qu'on pouvait facilement discerner des larmes de rage perler sur ses joues, malgré le fait qu'elle cherchait à le cacher.

Arrête ça, tu vas attirer l'attention sur nous. Il l'attrapa par l'épaule dans un geste paternel et la força à se remettre en route. Plus jeune, on lui avait dit qu'il devrait s'habituer, et c'est ce qu'il avait fait. Mais il n'avait pas l'intention de lui servir ce discours : s'habituer à l'inacceptable était la pire chose au monde.
Plus que quelques rues et ils auraient un début de réponse...

Spoiler:

Conformément aux "conseils" de Vova, elle se tut pour le reste de route. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où il l'emmenait.

Elle n'avait aucune idée de qui étaient ces personnes. Elle profita de l'imposante carrure de Vova pour se cacher derrière, passant presque inaperçue. Il était clair pour elle qu'ils n'étaient pas ici pour acheter des denrées, vu leur état. Elle en conclut alors que ce n'était qu'une façade. La question était : "Mais pour cacher quoi ?".

- "Vova, demanda-t-elle sur la défensive."

Vova répondit à l'accolade d'Elya et celle-ci se pencha pour voir la petite créature qui se cachait derrière le grand bonhomme.
– Sois pas timide, ma fille. J'ai jamais mangé personne.
– Je te présente Elya enchaîna Vova. C'est la gentillesse incarnée. Elya, voici Aria.
Il prit place à table, enjoint par la cuisinière qui avait hâte de leur servir une part de son vatrouchka tout juste sorti du four.

Toujours intimidée, elle salua d'un signe de tête la cuisinière. Elle resta cependant debout, bien que l'odeur du gâteau la faisait saliver. Cela faisait plusieurs jours qu'elle n'avait rien mangé, la culpabilité et la colère lui coupant tout appétit. Le seul son qui vint de sa direction fut totalement fortuit, celui-ci provenant de l'estomac vide de la jeune femme.

Allez, mange un bout, l'encouragea Vova d'une voix douce – pour un gars de sa stature. Et déjà, il prenait une bouchée du gâteau sous le regard ravi d'Elya. Vexe pas la cuisinière, ajouta celle-ci avec un clin d'œil à Aria. On parlera des choses sérieuses le ventre plein. C'était dit avec gentillesse, mais on sentait qu'il ne fallait pas discuter. Du reste, le gâteau était délicieux et Vova engloutit le sien en moins de temps qu'il ne faut pour dire за ваше здоровье (za vache zdorovye – à la tienne) !

Comme sur la défensive, elle prit un minuscule morceau. Un silence de quelques secondes s'installa, puis fut brisé par trois coups de fourchettes. L'assiette d'Aria était déjà vide. Sous le regard ébahi des autres protagonistes, elle rougit puis tendit son assiette, encore plus écarlate. Des larmes de joie semblaient se profiler au coin de ses yeux. C'était donc ça, la chaleur d'un foyer et d'une famille.

Eh ben ça me fait plaisir, s'extasia Elya. J'aime les gens qui ont de l'appétit et qui aime ma cuisine ! Elle servit une seconde part à Aria, encore plus grosse que la première, prête à lui servir le gâteau entier s'il le fallait. Ça crevait les yeux que la jeune fille avait besoin de réconfort. Mais ils n'étaient pas là que pour ça et Vova finit par reprendre son air sérieux. Yuri est là ? Elya acquiesça, attrapa une spatule et donna des coups irréguliers sur un tuyau qui courait contre le mur et montait dans les étages.