CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé, les grandes lignes de l'histoire sont déjà tracées ~
- Tour de jeu : //
- Délai maximum d'attente de réponse : Infini ~
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : //
- Autre : Enjoy o/

     Nerathël dormait calmement en ce bel après-midi ensoleillé. Il faut dire la forêt était sa maison depuis plusieurs années, et elle s'y sentait en sécurité. Bien sûr, on n'était nul part à l'abri, mais son campement était protégé, en hauteur, ayant une vue parfaite sur les alentours et franchement confortable. C'était son petit chez-elle. Elle avait eu le temps de s'installer durant ces dernières années. Là un coin protégé par un toit de branches, de feuilles et une toile de plastique, dans l'arbre le panier des réserves de nourriture accroché à une branche, ici le baril d'eau de pluie ... Elle était plutôt contente de son travail. En alliant les matériaux de la ville aux ressources de la forêt, elle avait pu construire un endroit fonctionnel et sécurisant.
   
     Mogym, son chien-loup, son compagnon, somnolait avec elle, la tête sur son ventre. Si elle pouvait se permettre de dormir à même le sol, sur son matelas de feuilles, c'était bien grâce à lui. S'il sentait le moindre danger, il réveillait aussitôt son amie et l'aidait à se défendre. Qu'aurait-elle fait sans lui ?

     La jeune femme, toujours endormie, remua dans son sommeil. Mogym sortir peu à peu de sa torpeur et releva la tête, fixant un point précis, à l'ouest.

L'animal appuya son museau contre la joue de la demoiselle et chercha à la réveiller. Elle bougea, pas vraiment ravie d'être tirée de son sommeil. Il recommença et elle soupira. Puis ouvrit les yeux et se redressa. Mogym lui désignait l'ouest. Des zombies se seraient-ils approchés aussi près ? Pas question de prendre de risques. Elle s'empara de sa dague et se dirigea vers la possible source du danger, le loup sur ses pas.

Nerathël entendit des coups de feu. Elle se pétrifia aussitôt. La menace n'était donc pas une simple meute de zombies égarée, puisqu'aux dernières nouvelles, ils n'utilisaient pas ce genre de chose. Heureusement d'ailleurs. Elle se remit donc en marche, courant presque, sa prudence exacerbée. Elle accéléra encore lorsqu'elle entendit de nouveaux tirs, localisant bien leur origine. Presque, elle y était presque ...

Le bras, tranché, la tête, tranchée, la créature, à terre. Nerathël retomba sur ses pieds. Tout s'éclairait : c'était le gars qui avait tiré, et la menace était donc bien en rapport avec les zombies, comme d'habitudes. Il avait dû se faire déborder ou quelque chose du genre, mais elle était arrivée à temps. Enfin, ne parlons pas trop vite. Elle lâcha des yeux l'homme et se retourna, ayant juste eu le temps de voir Mogym abattre son troisième ami. Elle trancha la première tête qui passa à sa portée.

Elle se tendit encore plus. Comment pouvait-il continuer à se battre ainsi, aussi mal en point ? « Trois. Mogym ! » Le chien-loup se retourna et, voyant que son amie avait besoin d'aide, bondit sur le zombie à terre pendant qu'elle relevait celui qu'elle comptait sauver. Elle était certaine que l'animal était en train de se débarrasser du problème, elle passa donc le bras de l'homme par dessus ses épaules et l'entraîna vers la route, courant presque.

Aldo vit plus ou moins la jeune femme accourir pour le relever et l'aider à s'enfuir... tout était tellement flou... Il voulut lui faciliter la tâche en essayant de suivre son rythme... mais ce fut l'effort de trop. Des étoiles se mirent à danser devant ses yeux. Les sons lui parvinrent de plus en plus faiblement. Bientôt, les ténèbres l’engloutirent.

« ENFIN ! » fit-elle en se redressant. Elle échappa de très peu au zombie qui se trouvait derrière elle et ils s'éloignèrent en courant. Ils les distancèrent très vite et bientôt passèrent dans la zone dite "sécurisée", vu que le courant plus bas empêchait généralement les monstres de venir jusque là. Ils n'étaient pas assez futés pour trouver le chemin de Nera. « Par là. » Elle ralentit considérablement l'allure et se retourna vers lui, inquiète. « Ne force pas trop, j'ai pas envie que tu me claques à nouveau entre les doigts. »

Aldo était essoufflé, mais l'adrénaline et la douleur à son réveil lui avait redonné suffisamment d'énergie pour piquer un cent mètres. Ne t'inquiète pas, il en faut plus pour entamer un Aldo, la rassura-t-il en lui faisant un clin d'œil. Mettons-nous à l'abri au plus vite ! Tu connais suffisamment cette forêt pour savoir vers où fuir en toute sécurité ?

Avait-il dit un ado ? Qu'est-ce que ... À moins qu'il ai dit Aldo ? Ce serait son nom ? Nerathël cacha son trouble en levant les yeux au ciel. « Je ne t'emmène pas par là par hasard, je sais où aller. » Elle avança encore un peu en s'enfonçant dans la forêt. Il n'y avait plus de chemin et il fallait monter, la pente était plutôt raide. Ils ne pouvaient que marcher à présent. « Aller, c'est juste là ! » dit-elle en guise d'encouragements. Ils arrivèrent enfin au camp de la jeune femme. Mogym était déjà là, étendu sur la paillasse.

« Mogym. » dit-elle en souriant. À son nom, l'animal releva la tête et porta son attention sur la main qui s'approchait de lui. Il la renifla, puis grogna en s'écartant. Il se mit debout, sembla jauger le nouveau-venu de son regard clair, puis alla s'installer sur les jambes de Nera. Il avait presque l'air de bouder. La jeune femme se mit à rire.

Aldo resta bêtement planté sur place, la main tendue dans le vide. Se sentant idiot, il ne savait pas quoi dire. Heu... il n'a pas l'air de beaucoup m'aimer... dit-il, gêné. Un tel chien doit t'être d'une aide précieuse au quotidien... ajouta-t-il en retournant s'asseoir auprès de Nera.

Elle sourit et caressa la tête de l'animal. « Ça oui. Je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui sans lui ~ » Elle marqua une pause. « ... Mais je ne sais pas non plus où j'en serais sans toi. » Elle tenta de se lever, mais l'animal grogna. « Gentil Mogym. » Elle réussit finalement à se mettre debout pour aller chercher de l'eau. Après tout, cet Aldo était sans doute encore affaibli, même s'il ne le montrait pas.

Elle revint avec l'eau, piégée dans une sorte de panier constitué d'une seule imposante feuille. Elle surprit son regard sur le camp. « Oui hein, c'est un peu artisanal. » dit-elle en lui tendant le récipient. « Quand même, je suis bien contente d'être rentrée, c'est pas passé loin. » Elle se laissa tomber sur la paillasse. « Je ne peux pas faire grand chose de plus, il te faut surtout du temps pour récupérer. À moins que tu ne sois blessé quelque part ? »