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Épreuve 3 - SnK Rebirth & Sword Art Online

Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
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Epreuve 3 : Echo



Te voilà à la croisée des chemins. Il s'est passé quelque chose, ici. Tu le sais ou tu le sens. Peut-être étais-tu présent, peut-être que c'est tatie Georgette qui te l'a raconté. Et c'est quelque chose d'important, quelque chose qui a marqué ton histoire, celle de ta famille ou encore de ton pays. Il est fort possible également que tout le monde n'ait pas la même opinion que toi. C'est même sûr.

Pour cette épreuve, à toi de déterminer avec ton binôme un évènement déroulé à un carrefour et sur lequel vos personnages ont des expériences ou points de vue divergents.



« Sans pile, on perd la face »



Date : Du samedi 17 à 00:01 au dimanche 18 avril à 23:59 (heure française)
Duo : SnK Rebirth & Sword Art Online

Rappelle de l'écho : Une épreuve à deux ! Chacun poste un texte de 1500 mots maximum avec la contrainte suivante : les deux textes doivent se faire écho en s’articulant autour d’un point commun. Ici, une évènement. 


Infos pratiques
Il n'y a pas d'ordre imposé. À toi de voir avec ton binôme qui de vous deux enverra le premier message.

• Tu peux retrouver ton binôme sur la shoutbox, via la zone réservée aux invités sur vos forums respectifs ou bien sur le discord de l'autre forum s'il y en a un. Si tu n'arrives pas à joindre ton binôme, n'hésite pas à le signaler à tes Admins !

• Si tu le juges nécessaire pour la compréhension de ton texte, tu peux poster une petite introduction de ton forum et/ou de ton personnage en spoiler en haut de ton post. Il ne comptera pas dans le total des mots maximum du message  mustachelli

• Fais très très très très très très très très très très (c'est fini?) très très très (non pas encore) très attention si tu utilises des codes de mise-en-page. NRP est un peu beaucoup ultra codé et très sensible aux balises mal fermées ou aux fautes de frappe dans ton code. Ca veut dire que tu peux casser le forum complet avec juste une balise de travers. Vu qu'en tant qu'invité tu ne peux pas éditer ton message, ça peut être très gênant. Tu peux cependant tester le fonctionnement de ton code dans le sujet test.

Si tu t'y connais pas en code ou que tu te contentes de faire un copier-coller d'un code de quelqu'un que tu ne connais pas, évite peut-être de l'utiliser sur cette édition Caillou



• Heureusement, kami-sama est gentille et a intégré un code préfait pour te permettre d'utiliser ton avatar et ton pseudo sur le forum, même en tant qu'invité :

Code:
<div class="profil-interfo"><img class="avatar-interfo" src="LIEN AVATAR" alt="TON PSEUDO" />
<span class="pseudo-interfo">TON PSEUDO</span>
<p class="bio-interfo scrollbar scrollbg-chim">TA BIO (facultatif)</p>
<span class="forum-interfo">TON FORUM</span></div>

• D'autres questions ? Viens les poser dans la foire aux questions, Jean-François !
Anonymous
Shadock
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Shadock M. Phantom
Shadock M. Phantom

Shadock est un lord à la tête d'une organisation criminelle puissante au sein de Sina, le mur le plus aisée et riche de l'humanité. Il a du faire de grands sacrifices pour en arriver là, et jouit maintenant d'une pleine liberté qu'il a payé au prix le plus fort. Loin de lui les titans et les malheurs du peuple, ainsi que les expéditions extra-muros du bataillon d'exploration... Son monde tourne uniquement autour de sa personne.


SNK Rebirth


Cela arrivait. Doucement, tout doucement. Cela prenait son temps parfois, souvent. Mais cela venait toujours en son temps. Un jour, on se prenait un revers de médaille bien mérité. Un jour, nos tords nous rattrapaient. La vie nous faisait toujours payer pour ce qu’on avait fait.
Foutaise.
Quand on voulait que quelqu’un crève parce qu’on jugeait qu’il le méritait, il fallait tenir le couteau et trancher cette gorge par soi-même. Cela faisait bien longtemps, si longtemps, qu’il avait appris que la vie n’apportait rien par elle-même. Ces histoires de destinée toute tracée n’étaient que des balivernes que l’on susurrait aux oreilles de ceux trop faibles et fragiles pour se sortir du gouffre tout seul. « Ton temps viendra » ou encore « La roue va tourner, tu verras ».
Elle ne tournait que si on lui donnait une impulsion, la putain de roue.

Cette impulsion, depuis longtemps il essayait de la lui imposer. Dans le seul et unique but de se diriger dans la bonne direction : celle de sa proie de toujours. Celle là-même qui lui avait enlevé son amour pour toujours. Insidieusement, elle avait oscillé d’un côté. Méticuleusement, il avait continué de la cajoler, de la manipuler avec une douceur impatiente. L’impatience de voir ce jour enfin arrivé, l’impatience de le voir enfin, de le sortir de son trou. De le faire comme un rat. Et lui faire goûter l’enfer qui le rongeait chaque seconde un peu plus depuis qu’il lui avait arraché son cœur.

C’est avec cette même impatience qu’il finissait de nouer son nœud autour de son col blanc. Il fixait son propre reflet, soutenant son regard dans un duel qu’il savait perdu depuis longtemps. Ses doigts filèrent entre ses mèches, replaçant et déplaçant ses cheveux dans un ballet qui n’avait pas de sens. Il était fébrile. Il se sentait comme un jeune adolescent qui allait, d’une minute à l’autre soutenir son premier mémoire. Devant des grandes personnes. Avait-il pris le temps de grandir… ? Quand l’avait-il pris ? L’avait-il déjà eu ? Baste. Ces questions étaient parasites.
Il s’appuya sur la coiffeuse devant laquelle il se tenait, regarda l’une de ses mains agitées de tremblements. Avait-il peur ? Non, ce n’était pas possible. Il n’avait rien à perdre. N’est-ce pas ?
On toqua à sa porte.
Il n’avait rien à perdre, mais c’était maintenant. Maintenant que l’occasion se présentait.
Shadock attrapa sa veste toute de blanc tissée et l’enfila en se dirigeant vers la porte. Il était mort de trouille.

En un clignement il était assis dans la salle du tribunal. Lui qui habituellement était si attentif aux détails n’en décelait ni les bords ni les recoins. Son regard azuré troublé par l’émotion était pareil à celui excité par l’adrénaline d’un animal en chasse. Il n’arrivait pas à calmer les battements affolés de son cœur, qui tambourinait dans ses tempes et lui infligeait une douleur lourde à la poitrine. Dans le creux de son ventre, c’était comme un nid d’épines. Pendant un instant, il se sentit comme un enfant perdu au milieu d’une foule en attendant que quelqu’un vienne le chercher.

Cet instant s’évapora dès lors que la grande porte de bois massif s’ouvrit. Dans son grincement se mêla des pas : ceux de la défense. Et dans ceux-ci, ceux de l’accusé. Il lui semblait ne plus pouvoir respirer, et qu’on l’avait poussé hors de son corps. Il le suivit des yeux, le regarda marcher simplement jusqu’à sa place et s’y installer tout comme il l’avait fait précédemment. Il n’entendait plus que les palpitations intenses de son organe, assourdissantes d’une émotion qu’il ne contenait pas. Il devait se reprendre. Il devait absolument reprendre le contrôle de lui-même. C’était maintenant que l’occasion se présentait et il ne devait pas la louper. Après toutes ces années à précautionneusement tirer les ficelles pour en arriver à ce jour…

Monsieur le Juge frappa le tas de son marteau, appelant l’attention de l’assemblée. Le bruit résonna dans le silence qui se fit sans attendre. Shadock ne quittait pas des yeux sa cible de toujours, au cas où elle disparaitrait. On présenta l’accusé, on présenta les faits : Ferland MacWell supposé meurtrier de feu demoiselle Ruyn. On raconta la scène de crime et l’état du corps, trop abîmé pour être décrit ici.
Il revit le vide à la place des yeux de sa Ruyn. Il revit le sang séché autour d’elle, qui avait marqué d’un teint écarlate le carrelage du petit salon.

Monsieur le Juge se rassit. Le silence se fit de nouveau dans le tribunal. Il appela alors en toute logique l’avocat des parties civiles à prendre la parole. Shadock se leva de sa chaise et s’avança au milieu de la salle où l’on avait installé l’accusé. Il frémissait. Il pouvait contenir le sourire qui voulait décrocher ses lèvres, mais pas l’effervescence dans son regard.
Ferland, qui n’était pas plus un homme que lui à ses yeux, soutint les lucarnes bleues animées de frénésie. Dans un détachement provoquant, il attendait les mots contre lesquels il devrait témoigner. Autour d’eux, il n’y avait plus rien ni personne. Il ne restait que lui. Dans cette grande salle à l’espace troublé, il ne restait que lui pour lui faire face.

« Monsieur MacWell, ce jour-là vous êtes parti en direction de la 13ème Avenue Ouest de Sina. Vous vous êtes rendu au numéro 97 qui faisait face aux numéros 96 et 98 -98 qui je le rappelle était un des lieux fréquentés de feu demoiselle Ruyn-, vous êtes monté au deuxième étage, et vous êtes installé près de la fenêtre qui donnait sur le bâtiment d’en face, soit les numéros 96 et 98 de la 13ème Avenue Ouest. Puis vous avez patienté. Vous avez patienté longtemps. Des jours durant. »

Shadock faisait les cents pas devant l’accusé, dévorant avec une ardeur brûlante de haine et d’avidité le visage de celui qu’il traquait depuis des années. Une partie de lui peinait à croire que c’était réel, bientôt tout à sa merci. Peut-être avait-il raison de douter.

« Vous avez minutieusement étudié les allées et venues de feu demoiselle Ruyn, et des personnes qu’elle côtoyait dans l’appartement du numéro 98 de la 13ème Avenue Ouest. » Il marqua une pause pour brandir un carnet qu’il ouvrit à une page au hasard, totalement noircie de notes. « En témoigne ceci qui, après les expertises en écriture, sont formelles sur le fait qu’il s’agisse de vos écrits. » Il s’approcha de l’assemblée pour leur montrer rapidement l’intérieur du carnet d’un geste désintéressé. « Nous pouvons y lire les habitudes exactes de feu demoiselle Ruyn, les habitudes exactes de ses amis les plus proches. » Il marqua une pause avant de se tourner de nouveau vers l’accusé. « Les habitudes exactes de ses amis les plus intimes, aux alentours du 98 de la 13ème Avenue Ouest. » S’il avait pu lui cracher au visage, il l’aurait fait. « Niez-vous ces faits ? »

Ferland soutenait son regard plein de haine sans sourciller. Il releva son menton mal rasé pour lui répondre un « Non » sans équivoque. Shadock eut un frémissement contenu : ne pas le frapper. Il décrocha ses yeux bleus de l’accusé, et passa une main dans ses cheveux blancs, reprenant sa marche incessante, seul moyen qui lui permettait d’évacuer les émotions oppressantes. Elles lui faisaient presque perdre la tête. Shadock accrocha de nouveau son regard sur Ferland. Etait-ce vraiment réel ?

« Bien. » continua-t-il. « Au bout du 98ème jours, vous en saviez suffisamment pour passer à l’acte. Vous avez attendu qu’elle soit seule, et vous saviez qu’elle le serait cette nuit-là. Vous viviez à son rythme depuis des jours. Vous respiriez presque en même temps qu’elle le faisait. » ses mots lui piquaient les lèvres. « La nuit presque tombée, vous avez pris le matériel nécessaire à la réalisation de vos desseins, et êtes descendu dans l’avenue. Vous avez simplement traversé sans vous cacher –en témoigne le commerçant du 96-, pour vous rendre à la porte du 98. Vous avez crocheté la serrure. Vous êtes entré, comme si vous étiez chez vous. Comme si cela vous appartenait. » Ses mots lui faisaient mal. Il étala devant l’assemblée les différentes armes du crime, nombreuses. « Vous êtes montés à l’étage sans un bruit. Vous l’avez trouvée, comme à son habitude, devant sa coiffeuse à défaire les nombreuses épingles qui se trouvaient dans ses longs cheveux noirs. Vous ne l’avez pas tuée tout de suite. Vous l’avez torturée une partie de la nuit durant –nous ne reviendrons pas sur les faits déjà énoncés par Monsieur le Juge-, puis vous l’avez laissée se noyer dans son propre sang, la bouche cousue par vos soins. » il suffoquait lui aussi. « Alors, nous pouvons dire que vous l’avez tuée. » une pause encore, puis… « Niez-vous ces faits ? »

Mais Ferland lui souriait, de l’autre côté de la barre, à l’endroit même où il se trouvait précédemment. « C’est toi qui l’as tuée, traître. »
Anonymous
Lacaion
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Lacaion
Lacaion

Lacaion est un alchimiste doublé d'un informateur. Issu d'une famille relativement aisée avant de se retrouver piégé dans Sword Art Online, il n'est pas fait pour le combat et préfère soutenir l'effort du front en restant en support à l'arrière. D'un naturel serviable, il ne refusera jamais d'aider quelqu'un dans le besoin.


SAORPG


Cela arrivait. Subitement, brutalement. Cela frappait sans prévenir, souvent. Mais cela venait toujours à temps. Un jour, on rencontrait quelqu'un qui nous sauvait la vie. Un jour, un service rendu est remboursé. La vie nous récompensait toujours pour ce que l'on avait fait.
Quand on entendait quelqu'un appeler à l'aide, il fallait être celui qui tendait la main. C'est ce qu'il avait appris depuis tout petit, en lisant ses bandes-dessinées de super-héros.

Cet idéal, il a toujours essayé de s'en approcher. D'abord pour tenter de rendre service, puis pour voir les sourires des gens qu'il aidait. Patiemment, il exécutait tout ce qu'on lui demandait, comme un enfant modèle. Mais depuis son arrivée dans ce monde, il n'avait fait que fuir, survivant aux dépens des autres. Jusqu'à aujourd'hui. Il pouvait enfin se dédouaner et sauver une vie injustement condamnée.

Suivant sa routine habituelle, il se leva à 7h précises avant d'aller se laver le visage. Il enfila ensuite sa chemise blanche en lin, la boutonnant méthodiquement de haut en bas. Il prit ensuite sa tasse de café encore tiède qu'il avala lentement tout en regardant le soleil qui brillait déjà intensément. Il inspira profondément et se redressa, serein. Lacaion attrapa son chapeau fedora noir et le posa sur sa tête lorsque l'on vint le chercher.

Le "tribunal" n'en avait guère que le nom, et c'était plutôt un rassemblement de gens sur la grand-place de la Ville de Départ qui délimitait l'espace qu'occupait cet événement pour le moins inhabituel ici. Si le meurtre était relativement fréquent, le fait d'avoir pu mettre la main sur un coupable encore en vie était une grande première. C'est cette singularité qui l'avait fait tiquer, et qui était la raison principale de sa présence à cette assemblée.

Il rejoignit l'accusé, un petit homme à l'aspect débonnaire qui était encadré par deux chevaliers afin de le maîtriser s'il tentait de s'enfuir. Après une brève poignée de main amicale, ils avancèrent vers le centre de l'attention, là où l'accusation attendait déjà de pied ferme. Il était étonnant de voir que peu importait le contexte, l'humanité tendait à se raccrocher à des valeurs telles que la loi et la vie en communauté alors même qu'ils se trouvaient désormais dans un autre monde.

Le "Juge", qui n'était rien de plus que le commandant de la guilde contrôlant la zone, déclara la séance ouverte et résuma les faits: la victime était une jeune femme, Ryun, dont le nom a été rayé du Monument of Life, preuve indéniable de son trépas. L'accusé était MacWell, le client de Lacaion. Une sombre histoire de meurtre à domicile, digne d'une série policière.

Il écouta le juge pompeux, ainsi que le plaidoyer de son homologue du jour plus agressif. C'était une tactique fréquente dans les procès après tout, mettre la pression sur l'accusé pour qu'il craque ou commette un impair. Mais c'était désormais son tour.
Il se leva calmement et prit position face à MacWell, les mains croisées dans le dos. Il parcourut rapidement du regard la foule de badauds avant de prendre la parole d'une voix confiante. De sa prestation allait dépendre le sort de cet individu, et pour la première fois, il allait se battre pour quelqu'un. Il ne devait pas se louper.

- "MacWell, pouvez-vous nous dire ce que vous faisiez aux alentours du domicile de Ruyn ce jour-là ?"

- "Eh bien oui, bien sûr. Je vais souvent dans ce coin pour cueillir des plantes, c'est le meilleur de tout l'étage, surtout de nuit."

Pivotant de façon un peu théâtrale, l'avocat de la défense prit alors l'audience à parti.

- "En effet, cette zone est le meilleur point de collecte des Trèfles nécessaires à la confection des potions de soin. J'y vais moi-même régulièrement et l'info est connue de tous les cueilleurs dignes de ce nom."

Un bourdonnement d'approbation parcourut l'audience, tandis que l'informateur marqua une pause calculée avant de poursuivre son raisonnement.

- "Avez-vous vu la victime ce soir-là ?"

- "Il y avait de la lumière chez elle, ça oui. Et elle n'était pas seule, car j'ai vu quelqu'un y rentrer. Sauf qu'il n'est jamais ressorti."

Des murmures indignés agitèrent la foule que le juge se fit un plaisir de rappeler à l'ordre afin d'écouter la suite. Affichant ouvertement un sourire satisfait, Lacaion anticipa l'éventuelle objection qu'il sentait poindre chez son concurrent.

- "Vous dites l'avoir vu, mais il faisait déjà nuit noire à cette heure. Pouvez-vous nous montrer la liste de vos compétences afin d'étayer votre affirmation ?"

L'accusé s'exécuta docilement, ouvrant son menu virtuel avant de le faire pivoter pour l'exposer à la vue de tous. On pouvait y voir parmi une courte liste les skills [Vision Accrue] et [Vision Nocturne], tous deux à un niveau étonnamment avancé.

- "Quand on passe son temps à ramasser des trucs dans le noir ou difficile à distinguer, c'est un pré-requis."

Hochant la tête sur cette déclaration on ne peut plus parlante pour l'alchimiste, celui-ci posa donc sa dernière question, en fixant MacWell droit dans les yeux.

- "Avez-vous vu l'invité de Ryun du coup ? Pouvez-vous nous le décrire ?"

Un silence happa toutes les personnes présentes, comme si la prochaine réponse allait déterminer l'issue de ce jugement tout entier.

- "Oui, c'était lui."

La réponse, simple et absolue, s'accompagna d'un index accusateur dirigé droit vers le juge. Ce dernier semblait abasourdi, ailleurs. Tandis que l'agitation se propageait comme une trainée de poudre, le nouvel accusé passa du rouge au blanc et inversement plusieurs fois en tendant de se défendre.

- "Je... Je suis simplement allé la voir car elle refusait toujours de payer la taxe de protection de la guilde ! Rien de plus !"

Des méthodes similaires aux yakuzas, l'honneur en moins. Cette perspective attrista l'informateur, qui se décida à jouer son atout: la potion de vérité qu'il avait réussi à fabriquer cette nuit. La recette n'était pas encore connue du grand public, et sa confection ardue. A tel point qu'il n'avait pu concocter qu'une seule dose, bien décidé à l'utiliser pour innocenter son client. Mais une nouvelle possibilité s'offrait à lui, celle de faire parler le véritable coupable. Ce dernier craqua à l'idée d'être démasqué. Son récit décousu et chaotique narrait pourtant avec précision le meurtre et les circonstances qui l'entourait, dans un silence choqué que nul ne vint interrompre. Ses aveux terminés, plusieurs membres de sa Guilde arrivèrent pour l'emmener en prison dans une atmosphère lourde. Lacaion l'arrêta lorsqu'il passa à sa hauteur, et s'inclina brièvement devant le meurtrier.

- "C'est vous qui l'avez tuée, votre Honneur."
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