Nano. RolePlay

Ah, c'est là que j'interviens ! Dommage que son histoire manque de larmes et de cris, pense Varsha tandis que Fuhara improvise son histoire. Quelle description va-t-elle donner de moi ?

"Dans leurs chants de larmes, dans leurs pleurs en rythme, dans leurs cantiques désespérés, ils clamèrent leur détresse et la bonté du ciel aux nuages lourds, chargés d'une pluie providentielle. Alors la Dame apparut dans toute sa splendeur." Furaha laissa sciemment sa voix en suspens.

Varsha se fait la réflexion que Fuhara a lu dans ses pensées pour ajouter cette partie à son récit.

"Alors les larmes se tarirent pour abreuver le ciel dont les pluies bienfaitrices nourrir la terre et lui rendirent la vie, rétablissant le cycle de toutes choses et la lumière des Lions-Nuru." Elle se dit, zieutant vers l'Esprit, soudainement indécise quant à la qualité de son conte.

"De quelle dame, parles-tu ? Ce n'est pas clair dans ton récit. Et il faut rajouter une phrase ou deux sur la fin pour insister sur leur bonheur, il faut que le début et la fin se fassent écho." En clair, on ne pouvait pas conclure l'histoire en une seule phrase. Ainsi précipitée, l'histoire laisserait un goût d'inachevé et de brusquerie aux spectateurs.

Varsha préférait quand même qu'on explicite combien elle était grande, généreuse et forte mais elle reconnaissait qu'avoir trois vases, deux chansons et un conte était déjà bien assez payé pour une action en Afrique de pas grand chose. Elle félicita Fuhara Nuru pour sa prestation. "Si tu as besoin de ma pluie à l'avenir, tu sais ce que tu as à faire." Et l'esprit disparut dans un amas de vapeur.

La jeune femme sourit en voyant l'Esprit disparaître. Elle était heureuse de l'avoir contentée au point qu'elle l'invite à la réinvoquer. Gracieuse comme une lionne de la savane, Furaha Nuru se glissa entre deux plantes pour s'en retourner à sa chambre et ses études.