Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Sip - Stan (joker à voir)
- Délai maximum d'attente de réponse : 5 jours
- Sauts de tours : 1
- Autre : interdiction aux klyderies (bon ok, oublions, c'est impossible)

L'heure est grave. Pas parce qu'un Guide est mort à Obruchevsky, à quelques kilomètres de chez lui. Pas parce que ça sous-entendait pas seulement qu'un démon avait vaincu un élu de Dieu. Ni même qu'il y avait sûrement une infestation de démons dans le coin. Pas parce que c'est lui qu'on avait convoqué pour rattraper l'erreur du Guide qui avait perdu la faveur de Dieu non plus. Non. L'heure était grave parce qu'il n'avait pas été convoqué seul.

Pasha relit pour une énième fois le mot qu'on avait glissé dans la Bible qui se trouvait sur son oreiller quand il était revenu d'une longue nuit sur les toits, mais ses yeux (son oeil, pardon) ne l'avaient pas trompé. C'est Klyde qu'on avait désigné pour son binôme. Logique vu sa proximité du lieu maintenant non-surveillé, mais Pasha préférait largement travailler seul. Pas qu'il allait devoir se soucier de quoi que ce soit si l'entraînement de Klyde avait bien été finalisé. Ils étaient tous les deux autonomes. Pas besoin de le surveiller s'il s'agit du combat. Il ose espérer que s'il se balade maintenant dans les rues de Moscou, c'est parce que Dieu l'a voulu ainsi.

Mais quand même...

Il maugréa d'insatisfaction quand il arriva au bâtiment où logeait son ancien... quoi ? Mentoré, élève ? Bref. Lui. Fort possible qu'il n'avait pas encore reçu de mot.

Oui. Et son petit grenier avait l'air aussi vide que quand il venait d’emménager. L'armoire à côté de son lit avait peut-être gagné en vêtements et il y avait beaucoup plus d'armes cachés aléatoirement, mais en soit même l'emplacement des meubles était le même. Il enleva le fusil et le plaça sur table afin de pouvoir déplacer le tapis et enlever une partie du plancher. Seul son arsenal (ou une partie du moins) fit preuve d'une collection faite au fil des années.

Le brun avait l'impression d'avoir bien plus apporté à son logement en deux mois que le roux ne l'avait fait en quatre ans. Plus exactement, en quelques jours uniquement quand Sveta l'avait consigné à domicile. Les meubles avaient juste bougé pour mieux correspondre à la façon qu'il avait de protéger son territoire. "Et moi qui pensait avoir beaucoup de couteaux..." fit-il en inspectant distraitement la cachette.

Certains ne fonctionnent plus. Il fit sa sélection, ajoutant deux nouveaux exemplaires dans un harnais qu'il pouvait enfiler au-dessus de l'holster d'épaule qu'il portait déjà. Après c'était le tour aux poches intérieurs (plus que les standards, il avait appris à coudre rien que pour ça) de sa veste à se faire remplir de balles et autres petits projectiles. Il replaça le couvercle-plancher sur la cachette et roula le tapis au-dessus. C'est bon.

Klyde sentait le professionnalisme de Pavel au simple fait qu'il ne faisait aucun "cling cling" malgré tour l'attirail qu'il portait sur lui. Surtout avec les balles. C'était pénible les balles. "Tu revois où nous devons aller ? Nous y passerons le reste de la journée à mon avis." Le fusil long fut de nouveau sur son épaule, tenu par sa sangle. "Fenêtre ?" espéra Klyde.

"On dirait une petite chapelle" se fit-il la réflexion à voix haute. Du moins, c'est ce que le vitrail lui fit penser. Klyde n'avait qu'une seule pièce chez lui, mais plus grande que celles de Pavel, et n'avait pas osé faire un coin de prière spécifique. Hormis la croix du Christ à un mur qui était là avant. Et puis Sveta ne voulait pas, elle estimait qu'il n'en avait pas besoin.

Je ne l'utilise pas. Comme si ce n'était pas clair en parcourant la pièce. Pasha ouvrit déjà la fenêtre, se plaçant accroupi sur le siège en bois. Il y resta bloqué un instant, ne permettant pas à Klyde de le contourner vu la largeur de la pièce. Hm. Attends. Il fit demi-tour, obligeant Klyde à faire marche arrière, et revint avec un élastique à cheveux. Voilà.

Il avait remarqué mais ça ne changeait en rien au côté chapelle. Klyde ne pressa pas le roux en le voyant figé puis repartir dans l'autre pièce, même s'il fut assez étonné du pourquoi. Rassuré également. "Je te suis. Tu me diras quand on sortira de ta zone." Même s'il le remarquera sûrement quand l'attitude de Pavel se fera plus prudente en terrain inconnu.

Il hocha la tête puis invita Klyde à sortir avant lui pour qu'il puisse refermer la fenêtre. Une fois sur les toits, leur parcours reprit jusqu'aux limites plus ou moins définies de sa zone. Comme Klyde l'avait pensé, Pasha était moins rapide et visiblement aux aguets. Plusieurs cheminées d'usines étaient déjà visibles à l'horizon au plein milieu de l'endroit où, selon les infos qu'ils avaient récolté, leur collègue avait connu sa chute. On approche en hauteur ?

Ça lui faisait bizarre de courir sur les toits dans la journée ; lui préférait dans les moments plus sombres, au crépuscule et à l'aube, ce qui le rendait de suite plus prudent dans la façon de se déplacer. Sa bonne vue devait jouer aussi. Il avait remarqué de loin les étranges cheminées et régula sa curiosité. "C'est mieux pour voir les lieux, non ? Les toits possibles plus bas, les allées et venues des gens et surveiller les oiseaux" proposa Klyde. Il avait un truc avec les démons-oiseaux, à en devenir parano...

On pourrait aussi se séparer, proposa Pasha. Mais peut-être pas avant qu'on sache à quoi s'en tenir. Il approcha les cheminées, de toit en toit, jusqu'au moment où passer en hauteur devenait plus compliqué. La zone industriel était trop bien isolé. Le métro aérien n'y passait pas et il y avait un manque vital de ponts suspendus. Vu le manque d'habitations, les toits se limitaient à des toits d'usines beaucoup plus basses. Ils avaient cependant des verrières. Ca pouvait les aider.

C'était décidé, Klyde n'aimait pas les usines. C'était beaucoup trop grands et s'il devait se poster à l'extérieur, il ne serait pas des plus efficaces. De plus, ça l'inquiétait de ne plus avoir Pavel sous les yeux pour le protéger de loin. "Je dois vraiment rester dehors ? Ça ne me rassure pas que tu ailles seul à l'intérieur" osa-t-il avouer ses craintes. Il n'était pas obligé non plus de tirer de très loin et était extrémement précis sur des distances plus réduites.

Pasha lui lança un regard bizarre. Ce n'était pas un ordre. Klyde avait peut-être besoin d'un rappel. Ils étaient collègues. Égaux. Fais ce qui te semble le mieux. Peu importe s'il était en haut et lui en bas, tant que le résultat était bon. Pasha savait qu'il allait devoir descendre dans les deux cas. Il n'était pas armé pour un combat à distance. Il se laissa tomber sur le toit de la première usine et s'approcha de la verrière.

Tu veux dire l'espace ? Klyde n'avait pas encore vu quelque chose avec lequel comparer ses observations aujourd'hui, c'est vrai. Ca allait être un bon exercise. Selon ce qu'ils fabriquent, oui. Il n'y avait rien d'intéressant à observer, par contre. L'usine semblait accueillir des ouvriers qui travaillaient en chaîne d'assemblage. C'était pas très captivant.

Il y a peut-être une usine vide, offra Pasha. Klyde avait raison. C'était non seulement difficile de s'y cacher, mais encore plus d'y tuer un Guide. C'est le genre de chose que la populace aurait remarqué. Ou sous construction. Son regard partit ailleurs, à la recherche d'une cheminée sans fumée ou des échafaudages. N'importe quel signes qui indiquait qu'un bâtiment pourrait encore être sous construction.

Il avait envie de lui dire "à quoi bon" ou de juste le dévisager en silence vu qu'il ne comprenait pas la raison pour son inquiétude. C'était presque insultant qu'il ne lui fasse pas confiance. Il avait été sur le terrain pendant quatre années et Pasha se rappela pas avoir eu besoin de son soutient. Mais vu sa petite mine piteuse, et dans l'espoir que ça allait éviter un autre accès de colère... Quoi comme code ? demanda-t-il en retenant un soupire.

Il doutait de lui. L'agacement était à peine visible sur le visage de Pasha, qui était toujours un minimum ténébreux. Elle peut facilement tomber en combat. Il pouvait déjà s'imaginer un Klyde qui sortait de nulle part alors que ce n'était pas nécessaire. Clairement une situation à éviter. Si tu me surveilles assez pour vérifier que ma capuche tombe ou non, tu peux tirer tes propres conclusions quant au moment où j'aurais besoin d'aide, non ?

Il grogna de mécontement, mais hocha la tête. D'accord. Mais je peux pas assurer ce qui se passe en combat. Il tenterait quand même de remonter sa capuche si nécessaire (et s'il avait le temps).

Ton fusil a un viseur, non ? demanda Pasha soudainement. Il s'était arrêté au bord extrême d'un des toits, le regard à l'horizon. Regarde un peu ce qu'il y a par là. Il pointa devant lui, vers la grande cheminée sans fumée. Une des seules dans cette zone. L'endroit était peut-être simplement pas utilisé en ce moment, mais on ne savait jamais.