Nano. RolePlay

Pour toute les fois où il pleuvait à New York (et suffisait de voir les sitcoms pour voir à quel point c'est fréquent), il fallait qu'il fasse beau. BEAU ! Genre. LE jour où elle LISAIT dans le JOURNAL que son précepteur s'était fait renverser par une voiture. Vie de merde. Ce n'était pas comme si elle avait grand monde dans sa vie. Alors. En ce jeudi soir, Tal courait. Elle courait pour ne pas pleurer. Elle courait de colère. Elle courait dans Central Park pour ne pas oublier que les gens disparaissaient. Toujours. Et que s'attacher ne servait à rien. Rien qu'à souffrir. Et bien c'était une attache en moins et c'était tant mieux. Elle n'avait plus besoin de lui. Père l'avait congédié l'année précédente. Elle n'avait plus besoin de personne. Elle n'avait jamais besoin de personne.

Elle accéléra. C'était ridicule. Elle n'allait pas pleurer pour un employé de maison même si c'était le seul qui avait pris du temps pour lui expliquer le calcul matriciel et les pensées profondes de Pascal. Quand on est seuls, on aime bien comprendre les pensées profondes de Pascal. Et puis soudain, le sol. Paf, main en avant, genoux sur la terre battue, pieds dans une racine. Genre. De mieux en mieux.

"Putain de bordel de merde de nature à la con"