Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert à une incrustation (demander par MP au préalable)
- Tour de jeu : Sip - Nero
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine
- Autre : Je déborde de talent pour les titres 8)

Ça devient un peu ridicule en fait. Il sait très bien que ça termine toujours de la même façon (lui, dehors, en caleçon, ou moins), mais c'est plus fort que lui. Quelqu'un n'a qu'à pointer vers une des tables de jeu de la cantina et ses fesses s'y retrouvent en moins d'une minute. On appelle ça un problème ou une addiction. Pour Ryot c'est tout simplement une habitude. Les paris, les cartes, le loto, la course. Y a certains vices qui attirent les crottes de la galaxie. Des crottes comme Ryot.

Il veut se gratter le nez ou le crâne ou les fesses, mais ses mains sont trop occupées à cacher ses précieux bijoux à l'entrejambe. C'est pas charmant du tout de le voir tout nu. Pire même ! Sûr que ça ferait crier les gamines comme dans les films d'horreur. Il est trop pâle, trop maigre. Ses os ont l'air d'avoir besoin de plus de place dans son corps déformé. Et puis son visage... pardon, sa gueule... il a l'air carrément suspect le mec. Ses yeux virent de gauche à droite comme s'il cherche à tuer quelqu'un, comme un fou sorti de l'asile, alors qu'en réalité il se demande juste où il pourrait bien trouver une boutique qui accepterait de lui prêter un pantalon. Nan parce que ça commence quand même à faire froid aux fesses comme ça, mine de rien.

Nan. Seul. Qui voudrait travailler avec lui ? Enfin, sûr qu'il y a un plouc ou deux dans la galaxie qui ne trouverait pas sa grave, mais de toute façon Ryot ne se plaint pas de sa situation. Il est très bien comme ça. Pas de groupe ça veut dire pas d'attentes. Pas d'attentes veut dire pas de stress. Et puis à chaque fois qu'il a rencontré quelqu'un, il a terminé dans les pires des situations. Il a apprit à éviter de se joindre à des groupes. Ça termine mal, ces trucs. L'était dans mon pantalon. Pas son groupe, son com'.

Dieu ? Euh...... pas sûr qu'il sait de quoi il parle exactement. Enfin, il a entendu deux trois trucs à propos de divinités populaires chez les humains, mais vu son éducation mi-Telun/mi-zangolaise, la culture humaine l'a toujours un peu échappé. Sauf la musique et les soaps. Ca il gère. Plus ou moins. Ryot hausse les épaules. À c'qui paraît ça attire les profiteurs.

Non euh... inversement. Les gens sympas, ça attirent les profiteurs. Kâ était sympa. Conclusion : Kâ doit attirer des profiteurs. Il vient lui acheter un verre de Strostpi. Ca coûte pas rien. C'est pas du champagne, mais sur Abroa-Skai c'est déjà beaucoup plus cher que sur Dosth. Après, peut-être que Kâ n'était pas du genre à tomber dans le piège de ce genre de gens. Lui, si.

À force d'expérience, il dit. Et bah Ryot en avait l'expérience, mais il était toujours pas cap' de bien lire les gens, hein. Ou peut-être c'était juste un défaut, son optimisme. Le fait qu'il préférait faire confiance en la bonté inhérente des gens. Y'avait juste ce p'tit switch dans son cerveau qu'était l'auto-préservation. Il se faisait marcher dessus comme un tapis, mais fallait pas abuser. Tout le monde a ses limites. Comment on discerne ? il lui demande en faisant des p'tits dessins sur son verre vide.

Ouais m't'sais pas quand c'est une "bonne personne". P't'et que c'est une mauvaise personne qui fait semblait d'être euh... pas-mauvaise mais qui n'a pas encore montré euh.... qu'elle n'est.... pas bonne... Il a du talent avec les mots. Peut-être qu'il a un trouble de développement du langage oral. Il semble être cap' de comprendre des concepts compliqués avec un peu de retardement, mais les communiquer... ça c'est quelque chose d'autre.

Il s'étouffe ou quoi ? Ah... non... Il à l'air de se marrer. "J'ai dis quelques choses de drôle ?" C'est vrai ça ? J'essaye de répondre à sa question et il se fout de ma gueule.

J'sais pas. Oui. Il se cache la bouche, légèrement gêné. Pardon. C'est bizarre de recevoir des conseils. Il... n'est même pas sûr qu'il en a déjà reçu. C'était peut-être un rire nerveux au compte final. J'pense qu'mon instinct est pété de toute façon. Et pour la confiance, c'est perdu d'avance. C'est pas après 28 ans qu'on va apprendre un truc comme ça. Mais il apprécie les mots. On dirait un mec bien, ce Kâ. Mais du genre vraiment bien.

Cette fois c'est moi qui me marre. "Ah bah la j'peux pas t'aider s'il est pété... J'suis pas sur qu'ils en fassent des cybernétiques en plus, c'est con." Il est marrant quand même quand il lâche des phrases complètes, j'suis content d'avoir réussit à le décoincer au point d'avoir une vraie conversation.

Même si y'en avait... euh.. j'ai pas d'crédits. Eeeet on est revenu à la conclusion de sa vie. Tellement de possibilités, si peu de crédits. Il devrait vraiment être plus préoccupé par les p'tits jobs perdus en fait.

"Bah..." Putain Kyle... Tu devrais pas, tu devrais pas... "T'es vraiment un très bon pilote ?" J'pose ma bière et j'le regarde. 

Nan, j'pense pas, qu'il répond, honnête, comme un gros con. Il n'a pas du comprendre où il voulait en venir. Mais s'il était le meilleur pilote de l'univers il aurait quand même répondu pareil. Y'a toujours mieux. Il pilote. C'est tout. Il peut aller de point A au point B. Il bouge de la cargaison. Il a dû éviter des pirates et des coups de lasers deux/trois fois, mais c'était pas un truc régulier. La vitesse on vous a dit. Une petite module qui porte que lui. C'est ça son élément.

"Ah..." Bon, j'sais pas quoi faire franchement. Il a l'air cool, vraiment cool. "Ecoute, j'vais te trouver un p'tit boulot dans l'coin si tu veux, un truc pas compliqué et qui payera, histoire que tu te remettes en selle. J'peux pas trop faire mieux, mais j'vais pas te laisser comme ça."

"Bah... Comme ça. Parce que cette putain de galaxie manque cruellement d'entraide. Alors voilà, j't'aide." C'est comme ça ouai. Comme ça que parfois je me fais avoir. Mais lui, il m'a rien raconté, il m'a pas vendu vraiment l'histoire d'un pov' malheureux. C'est son comportement, ses méfiances. J'ai envie de lui montrer que y'a de l'espoir dans ce monde de merde.

Il se méfiait peut-être facilement de la gentillesse spontanée des étrangers (normal, vous me diriez), mais il n'allait pas faire la fine bouche quand on lui offrait un job sur un plateau d'argent. Ok. Il tente encore de plier le doigt qui semble faire son rebelle, mais sans succès. Il allait devoir acheter de l'huile ou du lubrifiant pour son bras. Mais heu... j'veux pas les détails. Seulement l'essentiel. C'était ça le deal. Le moins qu'il en sait, le mieux.