Nano. RolePlay

Élisabeth dans un fauteuil près du feu quand elle entendit la porte s'ouvrir. Elle sursauta de tout son être et passa la tête pour regarder l'entrée. Lyov, enfin il était venu. La jeune femme lui sourit avant de s'éclaircir la voix.

- Tu peux fermer la porte.. à clé s'il te plaît.

De plus en plus louche. Il ferma la porte à double tour, enlevant son pardessus, ses armes visibles à sa taille. Posant son sac de médecin, il l'ouvrit et regarda enfin son amante. "Tu veux bien m'expliquer ce qu'il se passe ?"

- Tu as un sacré arsenal dis donc.. J'ai un petit problème Lyov..

Élisabeth vient chercher son sac pour le poser dans le salon. Elle n'avait aucune trace de transformation visible, tout était caché par ses vêtements.

- Tu veux quelque chose à boire avant de le régler ?

"Jamais avant midi". S'il dérogeait à cette simple règle, il savait au plus profond de lui-même qu'il ne serait plus capable de contrôler quoi que ce soit. Il haussa les épaules, toujours un peu grognon d'avoir dû être réveillé avant l'heure pour qu'on lui fasse des mystères. "Je t'écoute Elisabeth. Qu'est ce que je peux faire pour toi ?"

La jeune femme soupira avant de s'assoir sur un fauteuil, visiblement épuisée. Lyov avait l'air de mauvaise humeur et elle se doutait que s'était à cause de l'heure à laquelle elle avait envoyé le messager. Sans dire un mot, elle découvrit son bras sur lequel il y avait des plaques d'écailles.

Il s'approcha d'elle, s'attendant à voir des boutons pour tomber sur...des écailles. Il haussa les sourcils. "Ce n'est pas banal. C'est la première fois que cela t'arrive ?" Derrière son ton toujours calme et bougon, il réfléchissait à toute allure. Si Elisabeth était zootrope, cela changeait beaucoup de choses...sur plein de sujets différents. Et puis, au fond, il devait bien s'avouer curieux de savoir en quoi la froide poupée de porcelaine qu'il connaissait pouvait bien se transformer.

Élisabeth hocha doucement la tête, se pouvant retenir ses larmes qui montaient. Elle serra l'homme pour cacher ses pleurs dans ses habits. Ce n'était pas dans ses habitudes mais ce changement soudain remettait en causes beaucoup de choses qu'elle pensait vraies. Ses mains étaient serrée autour de la taille de l'homme, ne voulant pas le lâcher.

Elle releva la tête vers lui, essuyant ses larmes. Des questions se bousculaient dans son esprit et elle ne put s'empêcher de les poser à haute voix.

- Mes parents étaient mes vrais parents alors..? Et comment je vais faire pour la milice ? Ça se contrôle rapidement ? Tsss.. Pourquoi maintenant surtout.. Tout allait bien... Tu penses que c'est Dieu qui me punit ?

- Plusieurs années... Je ne pourrais jamais quitter la milice aussi longtemps... ce serait trop suspect.. et je ne veux pas quitter mon poste...

La jeune femme se leva, prenant une cigarette et l'allumant, essayant de mettre au point ce qu'elle venait d'apprendre.

- On peut enlever ces plaques d'écailles ?

"Tu pourras quand tu seras calmée. Tu n'es pas curieuse de savoir quel est l'animal qui vit en toi ? On se doute qu'il s'agit d'un reptile mais tu pourrais vouloir savoir lequel ?" Il s'assit dans un fauteuil, allongeant ses jambes. Au moins, il savait à présent que ce n'était pas un piège stupide des loups. Il pouvait se détendre. Un peu.

Élisabeth haussa les épaules, se remettant près du feu. Elle le fixa un moment avant de regarder Lyov.

- Pas vraiment... Et pourquoi étais tu grognon quand tu es arrivé ? Surtout, pourquoi avais tu un tel arsenal ? Tu as cru que j'allais te sauter dessus ?

Elle sourit et rit légèrement, se calmant.

"Je suis toujours grognon, c'est ma marque de fabrique. Si tu ne me connais que charmant c'est que tu ne m'avais jamais vu au travail auparavant; Quant aux armes..." Il soupira. "Nous sommes dans un contexte complexe en ce moment Elisabeth. Je n'avais aucun moyen de savoir si le message émanait de toi ou bien de quelqu'un qui aurait eu vent de notre liaison. Je dois rester prudent tu sais. Il y a plus que ma propre sécurité qui est en jeu."

- Tu parles de l'escarmouche qu'il y a eu entre les loups et la ligue... Je ne préfère pas en parler car on se fâcherait... Sache juste qu'en tant qu'espionne, je préfère ne pas m'en mêler.. J'espionne la milice, c'est tout.

La jeune femme se leva pour serrer l'homme doucement. Elle frissonna.

- Tu montes la garde ? Comme tu veux... C'est vrai que ça me ferait du bien..

Élisabeth écrasa sa cigarette dans un cendrier avant de se faire couler un bain. Elle observa les plaques en soupirant, touchant la peau pour savoir si elle sentait quand même le touché.

- Tu ne tues pas le loup qui doit venir ici hein ?

- Bah oui... Je fais quand même parti de cette organisation et quand j'ai un problème je les préviens. Je t'ai prévenu toi aussi car je savais que tu viendrais rapidement et que tu pourrais m'aider un peu.

Élisabeth enleva ses vêtements et se mit dans un bon bain chaud, se detendant. Elle avait laissé la porte ouverte pour voir Lyov.

- Tu ne te feras pas abattre voyons...

Élisabeth soupira de bonheur à cause de l'eau chaude et regarda les plaques d'écailles, se demandant quel animal elle était.

- Oui ça va mieux.. Bah.. Hier soir je suis rentrée comme d'habitude, j'ai pris mon bain et j'ai fais des papiers. La seule chose qui a changé de mes habitudes c'est le thé. J'en ai acheté un nouveau qui vient d'une contrée lointaine.

Élisabeth réfléchit. Ses émotions tant toujours contrôlée d'une main de fer, elle ne se souvenait pas avoir été contrariée. Et puis si la zootropie se déclenchait avec une émotion forte, pourquoi cela n'était pas arrivé plus tôt.

- Non non... Rien du tout... sinon ce ne sont que des petits trucs anodins.. et comment ça se fait il que ce ne se soit pas déclenché plus tôt.